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Vingt-deux poèmes évoquent la liberté de mouvement, celle d'aller d'un lieu à l'autre sans être surveillé : jardin, source, clairière, mégalithe, sanctuaire, désert, route, ciel d'été, parking, ville, intérieur, demeure, quartier... Vingt-deux poèmes qui se lèvent à l'est pour cheminer vers l'ouest. Chaque lieu se tient en un espace qui lui est propre : du très circonscrit à l'infiniment grand. Chaque lieu tient aussi dans les limites des instants que l'on y passe et où l'on « fait sa rencontre ». Pourtant l'écouter, le toucher, le comprendre de l'intérieur est un perpétuel accomplissement. Il est à l'oeuvre dans nos existences. Tout lieu est en correspondance multidimensionnelle avec la grande vie de notre Terre, avec la grande vie cosmique. Il a sa surface : les sensations, les couleurs, les formes. Il a sa beauté ou sa laideur, c'est le point de vue esthétique. Il a sa profondeur, sa lumière interne, ses ondes, son énergie et ses ravins souterrains. Il porte son passé, en partie effacé. Il est peuplé de ressources invisibles. Ce sont les pensées, les esprits, les vibrations. Le présent ouvrage emprunte à Roger Caillois la conception d'une « poésie généralisée » qui ne serait pas propre au langage humain, mais « propriété de la nature tout entière » ; témoignant du « caractère continu et indivisible » de l'univers.
Pascal Mora est formateur chez les Compagnons du Tour de France. Il a publié plusieurs recueils de poèmes sur les lieux, la nature et la vie urbaine. Il anime le Café-poésie de Meaux qui invite le lecteur passant à écouter, à lire et à écrire de la poésie.
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