80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
A Ekaterinbourg, on découvrit un coffret aux initiales d'Alexandra Feodorovna. Il contenait les quelque quatre-cents lettres adressées au Tsar par l'Impératrice. Dans cette volumineuse correspondance, elle exhorte sans cesse son mari à l'absolutisme : « Montre que c'est toi le maître ». Elle raconte aussi les menus faits quotidiens et témoigne de son amour : « Tu es ma vie, mon âme et chaque séparation me cause une douleur immense », écrit-elle à Nicolas II, qui a pris, loin d'elle, le commandement des armées à Moghilev. Profondément religieuse, superstitieuse même, soucieuse de son rang, la souveraine porte une dévotion absolue à Raspoutine, lequel la tient sous influence. Acte politique, décision militaire, économique, tout ce qu'il exprime prévaut. Qui ne partage pas son aveuglement pour Raspoutine est « un ennemi de toute la famille royale ». Cependant dans les voix du tumulte mondial, Nicolas II, sous la double emprise de son épouse et de son intraitable « conseiller », n'entend pas gronder la révolution en marche.
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