"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Adèle Foueix, marche dans les bois avec son chien quand, soudainement, elle le perd de vue. Elle part à sa recherche et découvre un spectacle aussi étrange que macabre : un homme nu à tête de bouc est assis à côté du corps du chien qui a été égorgé. Peu de temps après, un avis de recherche est lancé par la gendarmerie pour retrouver Adèle Foueix, qui a disparu... Avec L'Homme Bouc, Corbeyran, auteur éclectique, signe son 400ème album BD et fête ses 30 ans de carrière avec un roman graphique de haute volée.
Une oeuvre majeure, dans laquelle le dessinateur Aurélien Morinière, laisse libre court à ton talent de peintre.
Polar occulte à l'atmosphère lourde et oppressante.
Sur fond de messes noires, de satanisme, une enquête policière un peu "particulière" et bien épaisse (179 pages qui défilent…).
La disparition en forêt d'Adèle et son chien Lucky suscite les inquiétudes, elle ne donne plus aucun signe de vie depuis…
Les enquêteurs sont sur sa trace mais piétinent, ils tentent le tout pour le tout et font appel à Blanche, femme chamane…
Cette dernière est une amie proche de l'inspectrice Gaëlle Demeter avec qui elle a entretenu une relation plus personnelle.
Elle connaît bien le monde rural dans lequel ils évoluent et peut apporter son concours sur les pratiques et coutumes du coin (de mystérieux attrape-rêves faits d'os et de cheveux humains ont été découverts…).
Ce roman graphique en noir et blanc est vraiment plein de reliefs : les illustrations d'Aurélien Morinière sont très chiadées, à la puissance évocatrice forte.
On n'a donc aucun mal à entrer dans le scénario, digne d'un très bon thriller.
D'autant que c'est le 400ème album sur lequel a travaillé Corbeyran, scénariste de talent (on lui doit entre autres : Climax, Châteaux Bordeaux, le Chant des Stryges ou encore Le Fond du Monde… Autant de titres aux univers bien distincts).
Le titre est paru en 2020.
J’ai tourné la dernière page de cet album un peu interloqué et frustré. Certes le dessin noir et blanc est parfait, il met idéalement en place l’atmosphère rurale, étrange…. Certes l’enquête est intéressante et Corbeyran sait distiller les ingrédients fantastiques au fur et à mesure… Mais à la fin, force est de constater qu’il y a plus de questions que de réponses… L’amateur de polar (éclairé mais peut-être trop rationnel) que je suis reste sur sa faim.
Le cahier graphique, très réussi, et les explications de Corbeyran et Morinière viennent un peu éclairer ma lanterne : Ici la volonté n’était pas tant « d’expliquer les mystères mais au contraire de les laisser dans l’ombre, à l’abri de toute forme de rationalité ». Dont acte, en ce sens, « l’homme-bouc » est incontestablement une réussite.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !