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En 1986, Ogoniok, l'hebdomadaire le plus engagé dans la perestroïka, recevait environ mille lettres par mois. Depuis que Vitali Korotitch, un proche de Gorbatchev, en a pris la rédaction en chef et porté le magazine à trois millions et demi d'exemplaires, le courrier s'est multiplié par cinq et la rubrique est devenue l'une des plus vivantes, originales et poignantes, de la presse soviétique. Ces lettres, venues des quatre coins de l'Union soviétique, n'émanent plus de kolkhoziens programmés, mais de cette majorité de presque «petits-bourgeois» formée sous Brejnev. Elles ne disent plus l'avenir radieux, mais le malaise, l'inquiétude, les difficultés de la vie, les maux et les tares dont il était convenu que le socialisme ne souffrait pas. Elles disent l'effondrement des repères, la stupeur et l'angoisse des lendemains. Et quels que soient ces lendemains, elles resteront comme les cahiers de doléances : à défaut d'un sondage, un coup de sonde d'une extraordinaire richesse humaine dans les profondeurs de la société soviétique, au moment du plus grand bouleversement qu'elle a probablement connu depuis l'installation du stalinisme.
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