"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 2020, les Chinois ont mis au point une arme biologique appelée Wuhan-400 « parce qu'elle a été développée dans leurs laboratoires à la périphérie de la ville de Wuhan, et que c'est la quatre-centième souche viable créée par l'homme dans ce centre de recherche. » Les symptômes de ce micro-organisme viral ressemblent à s'y pméprendre à ceux du coronavirus 2019- nCoV : Vertiges, fièvres, courbatures, nausées... Et, tout comme le coronavirus qui fait trembler le monde actuellement - dont le foyer originel se trouve précisément dans cette région de Chine -, le Wuhan-400 décrit par Dean Koontz se transmet à l'homme et se révèle mortel. En quelques heures, il serait capable d'anéantir une ville entière.
Inexorablement, l'épidémie se propage...
Depuis, sa parution, ce roman aujourd'hui prophétique, s'est vendu à 3 millions d'exemplaires dans le monde.
J’aime beaucoup les romans de sciences-fictions et pourtant, je n’avais encore jamais pris le temps de découvrir cet auteur. C’est maintenant chose faite avec ce livre en 1981 sous un pseudonyme. Et réédité dans une version révisée sous le nom de Dean Koontz en 2008. C’est là que le virus, le Gorki-400, originellement russe, est devenu chinois, le wuhan-400 certainement parce que la guerre froide était une histoire ancienne.
L’intrigue se déroule au début des années 80, à Las Vegas : un an après la mort de son fils, Dany, Tina essaie de se remettre de cette tragédie. Alors qu’elle pensait avoir traversé le plus dur, l’étrange s’invite à la maison, et aux confins de ses rêves.
L’horreur sert de point d’ancrage à cette histoire où le thriller rencontre l’espionnage et croise le chemin du fantastique et du paranormal.
La construction narrative alterne entre les points de vue des personnages permettant une montée en puissance du suspens tout le long du récit. La plume est très visuelle, cinématographique, rythmée surtout dans les scènes de courses-poursuites.
Il y a un côté désuet que l’on retrouve dans les dialogues, dans la manière dont Tina et Eliott se tournent autour, le tout mâtiné de respect et de sensualité. La trame suggère et laisse le lecteur s’approprier l’intrigue, grâce à son imagination. J’ai apprécié ce côté, non prémâché que l’on trouve trop souvent aujourd’hui. Ce que j’apprécie dans le cinéma des années 80, je l’ai retrouvé entre les lignes de ce roman.
Je ne reviendrais pas sur le déchaînement des passions que ce livre a suscité, prêtant à l’auteur des dons de voyance, car il y fait référence à un virus, le wuhan-400. Je trouve dommage de cantonner ce livre à ce virus qui n’est que peu développé dans le livre et n’en est pas le sujet principal.
Une coïncidence qu’il convient de considérer comme cela au regard de la situation historique de l’époque, marquée par la guerre froide et l’inquiétude sur le devenir de l’humanité. L’auteur ne fait que mettre des mots sur les préoccupations encore plus profondes aujourd’hui. La réédition de cet opus, a bénéficié de circonstances exceptionnelles qui n’ont rien de prophétiques.
Tina Evans, ancienne danseuse de revue devenue chorégraphe de renom à Las Vegas, a perdu les deux hommes de sa vie. Son mari, Michael l’a quittée et son fils Danny, 12 ans, est décédé dans un terrible accident de bus. L’enfant ayant été atrocement défiguré, les gens des pompes funèbres ont déconseillé à Tina de le voir une dernière fois dans son cercueil. Elle ne peut s’empêcher de s’imaginer qu’il a peut-être survécu. Souvent, il lui arrive d’avoir l’impression de le revoir, de sentir sa présence en diverses circonstances. Bientôt des phénomènes étranges viennent confirmer cette impression. « Pas mort », écrit à la craie sur le tableau mobile de sa chambre d’enfant… Une impression de froid glacial… Des objets qui tombent, s’agitent, se déplacent sans raison… Des messages d’ordinateur appelant au secours… Tina Evans pourra bénéficier de l’aide de son nouveau compagnon, Elliott, avocat et ancien agent secret… Les évènements se précipitent… Qu’est-il vraiment arrivé à Danny ?
« Les yeux des ténèbres » est un thriller fantastique passionnant dont il est difficile pour ne pas dire impossible d’interrompre la lecture tant l’intrigue est pleine de suspens et de rebondissements en tous genres. Paru en 1981 en anglais et en 1990 en français, cet ouvrage qui n’a pas pris une ride vient d’être ré-édité par les éditions de l’Archipel alors qu’il était quasiment devenu introuvable même d’occasion tant l’actualité l’avait fait devenir « culte ». Dans cette étrange histoire, tout repose sur le paranormal, sur certaines capacités psychiques hors normes, sur la télékinésie, la télépathie et l’hypnose. La fin, qu’il convient de ne pas déflorer, est doublement époustouflante. Elle apporte une illustration étrange sur l’épisode « Coronavirus » que nous venons de subir. À quarante ans de distance, Dean Koontz, s’était vraiment montré incroyablement visionnaire. Dans une impitoyable guerre bactériologique, Chinois et Américains cherchaient à fabriquer, l’arme absolue, un virus mortel, le Wu-Han 400, contre lequel les humains n’arriveraient pas à produire d’anticorps. Qui a dit que poètes et écrivains étaient des devins et des prophètes ? Quoi qu’il en soit ce titre reste un des tout meilleurs du grand maître. On tremble, on vibre, on est en empathie constante avec cette mère tout en se posant un certain nombre de troublantes questions. Que demander de plus ?
Je n’avais pas lu cet auteur depuis mon adolescence. A l’époque il côtoyait dans ma bibliothèque S. King, P. Straub et G.Masterton. A mon sens Dean Koontz n’est jamais parvenu à égaler Stephen King, ni dans le style, ni dans le contenu, mais j’ai toutefois beaucoup apprécié de retrouver sa plume de conteur, et je remercie pour cela Net Galley et les Editions de l’Archipel qui m’ont permis de lire ce livre.
L’histoire se situe au début des années 80, à Las Vegas : Tina Evans se remet difficilement de la mort de son fils Danny, décédé un an plus tôt dans un accident de bus. Alors qu’elle pense de nouveau pouvoir sourire à la vie et profiter du succès d’un spectacle qu’elle a mis en scène, d’horribles cauchemars récurrents viennent hanter ses nuits. Puis des événements étranges perturbent son foyer… Des phénomènes inexplicables pour lesquels Tina, la cartésienne, refuse dans un premier temps toute explication illogique. Quelqu’un assurément lui joue de mauvais tours, mais qui lui en voudrait au point de raviver le souvenir douloureux de la mort de son fils ? Tina doute, se questionne puis les faits s’enchaînement: la menace existe bel et bien et avec l’aide de son ami et amant Eliott, ancien espion devenu avocat, l’affaire va s’éclaircir peu à peu. Entre action et vérité, la réalité, inattendue, sera pire que ce que l’on croit…
J’ai apprécié ce récit que je qualifierai de « rétro » : un retour aux années 80, dans un style très cinématographique. Je ressens cette impression notamment au niveau des dialogues, des échanges dans le couple Tina/ Eliott, emprunts de respects et de sensualité, ce qui n’est pas sans me rappeler les premiers James Bond et j’imagine d’ailleurs facilement le gentleman Eliott sous les traits de Sean Connery… Le calme de certains passages alterne avec des scènes d’action qui ont un peu vieillies, évolution technologique oblige, mais l’ensemble possède un certain charme plaisant. Par curiosité, je serai intéressée de lire un titre récent de l’auteur pour voir l’évolution de son style…
Alors oui, vous avez bien lu la couverture: l’éditeur annonce « Coronavirus, le roman prophétique » mais je vous parle de phénomènes étranges et de toute autre chose que de virus… Que vient donc faire notre coronavirus dans cette intrigue où le paranormal tient une place si prépondérante ? Il faudra être bien patient pour le comprendre ou pour les lecteurs angoissés en raison du contexte se réjouir que ce sujet ne soit pas plus développé… Alors moi qui m’attendais à un thriller scientifique dans le style de Pandemia de Franck Thilliez, je suis retournée voir la couverture pour vérifier et me suis à plusieurs reprises demandé s’il y avait une erreur quelque part… Car effectivement, le retournement se passe dans les toutes dernières pages… je n’en dit pas plus, hormis que je ne pense pas que Dean Koontz soit le cousin de Nostradamus. Une coïncidence simplement, le roman évoque une angoisse déjà présente il y a 40 ans sur le futur de notre planète, et notre situation actuelle offre juste l’opportunité de relancer un titre… Ce fut pour moi une lecture détente agréable, loin de la frénésie médiatique et éditoriale que ce livre a déclenché…
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