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Dans la France baroque, les Vertus s'expriment par des métaphores dans les discours et des allégories dans toutes les formes de l'art. Habitudes mentales de la société de l'époque férue d'emblèmes et de symboles, les images des Vertus s'exhibent sur des supports variés. Héritières de la philosophie grecque, elles sont rapidement christianisées. Auxiliaires du Bien, elles se font guerrières ou trônent, irréelles, aux coins d'un tombeau, sur une chaire, ornementation usuelle de l'église. La littérature s'en empare et prêche une morale empreinte d'une spiritualité nouvelle qui s'accroche à d'anciennes métaphores, venues de la mythologie ou de la nature. Hercule, les abeilles, les fleurs sont conviés à participer à cet ardent désir de convertir. Mais un détail, un mot, arrivent à détourner le sens : l'ami du Bien se métamorphose en parangon du mal. Énigmatiques, les Vertus pénètrent dans le milieu domestique et dans l'espace public. Au cours du XVIIe siècle, elles perdent en partie leur sens chrétien. Les austères jansénistes ne croient pas dans la vertu humaine. Vecteurs de propagande, les Vertus accompagnent le roi dans sa quête d'absolutisme. Les vertus, miroirs d'une société changeante, se laïcisent.
Marie-Odile Bonardi est professeure agrégée, docteure en histoire moderne, enseignante en classe de Lettres Supérieures. Ses travaux portent sur l'histoire des mentalités, des représentations des idées en France au XVIIe siècle.
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