"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les forces japonaises déchaînent une pluie de robots sur New York, mais en réalité, c'est un autre combat qui se joue. Héritier des fantômes de Tesla et des grands scientifiques de son temps, Travis doit empêcher Edison et ses alliés nazis de faire basculer le monde dans un nouvel âge d'obscurantisme. Pour cela, il reçoit l'aide inattendue de son « pater ex machina ». Ensemble, père et fils parviendront-ils à écrire une conclusion heureuse à cette uchronie politico-scientifique ?
Voici une série à côté de laquelle je serai certainement passée si mon complice L'Ivresse des Bulles ne m’en avait pas parlé l’année dernière. La sortie du dernier tome a été pour moi l’occasion parfaite de me plonger dans cette histoire. Et quelle histoire ! Une bombe…Oui, ce dernier mot est choisi fort à propos puisque ce récit se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus exactement en 1942 à Manhattan.
Travis et sa mère viennent d'emménager dans un hôtel après que leur père et mari a disparu pendant une attaque dans le Pacifique. Le garçon, suivant l'influence paternelle, est un féru d’inventions et de sciences.
C’est alors qu’il fait la connaissance de son étrange voisin de palier, qui a l’air de se cacher de tous. Mais qui donc est-il et pourquoi fuit-il le reste du monde ?
Vous imaginez entrer dans la Seconde Guerre mondiale que nous connaissons ? Détrompez-vous ! Avec Les trois fantômes de Tesla, vous intégrez un monde qui n’existe que dans l’esprit de ses auteurs, Richard Marazano (Scénario, Couleurs) et Guilhem (Dessin).
Les personnages sont réels et ils sont pléthore : George Orwell un écrivain Franklin Delano Roosevelt un Président des États-Unis, des savants plus brillants les uns que les autres tels que les physiciens Marie Curie, Jagadish Chandra Bose, Arthur Compton…
J’oubliais, ce monde n’a rien de réel, ce récit est une uchronie, où les grandes villes sont en passe d’exploser, les nazis et les Japonais ayant pris une ascendance sur le déroulement de cette guerre.
Que vient donc faire Travis dans cette histoire et quel rôle doit-il jouer auprès de Nikola Tesla, un savant disparu, pour influer sur le déroulement de la guerre et surtout de l’Histoire ?
J’espère que vous l’avez compris, mais cette série est étonnante et “détonnante”, quant à ses dessins et son scénario . Mais comment les auteurs peuvent-ils inventer de telles aventures, dans lesquelles on se plonge, sans se poser la moindre question ?
Philip K. Dick, et son Maître du Haut Château, avait montré le chemin de ce genre d’uchronie, Marzano et Guilhem n’ont pas hésité à l’emprunter également et c’est tellement bien fait.
Un magnifique cadeau.
Été 1942, alors que la guerre fait rage à travers le monde, Travis s'installe au 13ème étage d'un hôtel de Manhattan avec sa mère. Mais, même loin de ce conflit mondial, le sort du monde se joue bien ici... Pour gagner, les Américains ont besoin de technologies d'avant-garde. Des avancées scientifiques majeures sont au cœur d'une rivalité exacerbée entre Edison et Tesla, mais pas seulement. C'est bien deux visions du monde qui s'affrontent... Il ne le sait pas encore, mais Travis va jouer un rôle essentiel...
Et voilà enfin le 3ème et dernier tome de cette série que j'attendais avec impatience, j'ai même eu peur qu'il n'arrive jamais.. (T1 2016, T2 2018..). Mais enfin le Graal est là, je suis totalement fan de l'esprit steampunk de cette uchronie. Elle se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et on y retrouve Thomas Edison, Nikola Tesla, Marie Curie, John Edgar Hoover, Jagadish Chandra Bose, George Orwell, Yasutaro Mitsui, Rudolf Hess, rien que ça... Qu'on se le dise, les guerres se sont gagnées à coup de progrès scientifiques et c'est sur cette idée, que sont partis les deux auteurs. L'intrigue et l'action sont bien menées et surtout très bien servies par le trait de Guilhem. Les superbes couleurs, et c'est assez rare pour le signaler, sont l'œuvre du scénariste.
Une série en trois tomes que j'aurais dévorée bien plus vite, mais comme le dit l'expression : "tout vient à point à qui sait attendre". Vous aimez les uchronies ? Alors courez, volez, téléportez, dématérialisez-vous jusque chez votre libraire, il vous la faut.
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