Venez nombreux le 24 octobre 2019 !
«Sept fois ils se sont dit oui. Dans des consulats obscurs, des mairies de quartier, des grandes cathédrales ou des chapelles du bout du monde. Tantôt pieds nus, tantôt en grand équipage. Il leur est même arrivé d'oublier les alliances. Sept fois, ils se sont engagés. Et six fois, l'éloignement, la séparation, le divorce...
Edgar et Ludmilla... Le mariage sans fin d'un aventurier charmeur, un brin escroc, et d'une exilée un peu "perchée", devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d'opéra du monde. Pour eux, c'était en somme : "ni avec toi, ni sans toi". À cause de cette impossibilité, ils ont inventé une autre manière de s'aimer.
Pour tenter de percer leur mystère, je les ai suivis partout, de Russie jusqu'en Amérique, du Maroc à l'Afrique du Sud. J'ai consulté les archives et reconstitué les étapes de leur vie pendant un demi-siècle palpitant, de l'après-guerre jusqu'aux années 2000. Surtout, je suis le seul à avoir recueilli leurs confidences, au point de savoir à peu près tout sur eux.
Parfois, je me demande même s'ils existeraient sans moi.» Jean-Christophe Rufin.
Venez nombreux le 24 octobre 2019 !
"Ils venaient à cet instant de quitter une vie qu'ils ne vivraient jamais plus : celle pendant laquelle ils ne s'étaient pas connus."
Le narrateur nous livre l'histoire de ses beaux parents, de leur rencontre dans la fin des années 50 en Russie à la fin de leur vie, 60 ans plus tard. Dans l'intervalle, des mariages, des divorces, des retrouvailles...
Mariés 7 fois, cela interpelle et peut paraître risible. Mais ce serait oublier la force des récits de JC Rufin, qui explore la vie d'un couple, la vie d'un amour. Car il n'y a pas de relation linéaire, surtout lorsque les deux personnes se rencontrent jeunes et évoluent chacune dans leur individualité. Il y a tant de nuances de couple, Edgar et Ludmilla nous en livrent quelques unes, dans le faste et la simplicité, dans la colère et la douceur, dans l'illusion et la conscience.
En toile de fond, une société qui évolue beaucoup également, qui bouscule les rapports amoureux et la longévité qu'on prenait pour acquise.
Et la conclusion, si émouvante. Si belle.
Bref, sans surprise, c'est encore un superbe récit d'un auteur qu'il vous faut absolument découvrir si ce n'est déjà fait
"Les 7 mariages d'Edgar et Ludmilla" est un bon roman pour cet été. Le titre annonce clairement le sujet et nous suivons les événements qui provoquent ces mariages et par conséquent leurs divorces.
Cela se lit très facilement, le style est agréable et les personnages haut en couleurs.
Néanmoins au 3ème ou 4ème mariage, nous commençons à nous lasser et comme nous savons dès le début combien il va y en avoir, on se demande "qu'est-ce-qu'il va pouvoir bien inventer maintenant".
C'est parfois un peu tiré par les cheveux et on n'échappe pas à quelques longueurs.
Il reste que ces deux vies racontées par ce narrateur, leur gendre, sont plaisantes à lire.
Quelle formidable histoire d’amour que nous conte là JC Rufin. Les personnages d’Edgar et de Ludmilla ont une telle consistance qu’ils semblent réels et appartenir à l’Histoire qui s’inscrit dans la 2e moitié du XXe siècle. On y croise d’ailleurs quelques « figures » connues comme La Callas ou Bernard Tapie dont Edgar et Ludmilla sont un peu les doubles. Et que dire du sujet central ? L’amour, le couple, le mariage… ou plutôt les mariages ! L’amour le vrai, le véritable comme une évidence et un destin, au-delà des convenances, des traditions, des contraintes, des conditions… comme le furent les 5 premiers mariages des protagonistes, un mariage blanc pour « sauver » Ludmilla, un mariage d’opérette, un mariage de « convenance », un mariage médiatique, un mariage d’exil, jusqu’au dernier mariage, le vrai, rempli de sens. « Il nous semble aujourd’hui que le mariage est quelque chose de trop sérieux pour le confier à des jeunes gens. Ce devrait être un aboutissement… un but à atteindre, un idéal. Pour y parvenir, il faudrait toutes les ressources de la maturité, toutes les leçons de l’expérience et le temps, surtout le temps pour rencontrer la bonne personne et la reconnaitre. » J’aime la vision du couple que nous est donnée ici, qui est le produit d’influences multiples, de prises de conscience diverses, de chutes et de relèvements, de transformations intérieures et de contraintes sociales. L’auteur reconstitue étape par étape la vie de ce couple hors normes pour tenter d’en percer le mystère. Et comme il le confie dans l’épilogue, on sent bien que l’histoire de ce couple est intimement liée à sa propre histoire Et c’est passionnant.
C'est le premier livre que je découvre de Jean-Christophe Rufin, et après l'avoir dévoré j'ai hâte d'en découvrir d'autres!
Magnifique écriture et personnages très touchants sont au rendez-vous. Le récit est extrêmement poétique et coloré. On y découvre l'histoire d'Edgar et Ludmilla, qui, comme le titre l'indique, vont vivre plusieurs mariages. J'ai particulièrement aimé le personnage de Ludmilla: venue d'un village de l'est, elle se découvre une passion pour le chant et finit par faire une carrière de chanteuse d'opéra. Etant moi-même musicienne, j'ai été touchée par la manière dont Jean-Christophe Rufin nous décrit son parcours: le talent brut et la passion fougueuse, innée qu'elle a pour cet art, et la manière dont ses professeurs et la société essayent de la faire rentrer dans un moule, de polir son talent brut.
Dans ce livre, on voyage, on s'émeut, on plonge dans cette histoire d'amour un peu compliquée mais tellement belle.
La chute est particulièrement poétique.
A lire!
quelle histoire magnifique entre un jeune français et une jeune fille ukrainienne qu il va rencontrer lors d un voyage effectué dans les années 50 en traversant la l urss communiste. Le récit s'étend sur une trentaine d'années durant lesquelles ils vont s'aimer et se détester au fil des évènements. JC Rufin est un magnifique conteur qui nous entraine dans un tourbillon avec ses personnages et nous surprend toujours.
Une fois de plus, lire Jean-Christophe Rufin a été un régal ! Avec Les sept mariages d’Edgar et Ludmilla, il a réussi à écrire un conte extraordinaire et profondément réaliste.
À partir du voyage de quatre jeunes gens en URSS, en 1958, à bord d’une Marly de la marque Simca, voiture luxueuse pour l’époque, l’auteur qui laisse s’exprimer un narrateur lui ressemblant beaucoup, présente d’emblée Edgar. Énergique et séducteur, il vient de Chaumont. Né de père inconnu, élevé par une mère travaillant dur sur les marchés, Edgar était garçon de courses chez un notaire.
Dans un village d’Ukraine, un attroupement au pied d’un arbre stoppe leur périple. Malgré l’hostilité de leur guide touristique imposé, un commissaire du peuple, ils assistent à un spectacle étonnant : une jeune fille est nue en haut d’un arbre ! Lorsqu’elle descend, elle croise le regard d’Edgar qui n’aura qu’un seul but au retour en France : aller chercher celle-ci, prénommée Ludmilla.
L’histoire, j’en conviens, débute de façon spectaculaire et, tout au long de son récit, le narrateur saura bien expliquer les faits les plus curieux, les plus étonnants. C’est dont l’année suivante, en 1959, qu’a lieu le premier mariage afin de permettre à cette jeune ukrainienne qui faisait partie des koulaks, la catégorie sociale la plus méprisée de la population soviétique, de quitter son pays pour venir vivre en France.
L’histoire est bien lancée et ne va pas manquer de rebondissements car les deux amants doivent d’abord apprendre à se connaître et affronter beaucoup d’obstacles.
Présentant son roman comme une enquête réalisée par un homme qui vit avec Ingrid, la fille d’Edgar et Ludmilla, le narrateur a donc connu ses deux héros alors qu’ils étaient très âgés. Il les a interrogés, a effectué de nombreuses recherches, visité les lieux où ils ont vécu afin de pouvoir écrire cette histoire extraordinaire.
Edgar tente de gagner de l’argent, monte des affaires, échoue, repart, prend d’énormes risques, connaît un succès foudroyant et une dégringolade spectaculaire avant de refaire surface. Au travers de ces expériences heureuses ou malheureuses, j’ai traversé toute une époque, celle nommée Les Trente Glorieuses (1946 – 1975), j’ai croisé des gens célèbres et ressenti toute l’inanité des gloires factices, politiques, médiatiques ou financières.
De son côté, Ludmilla affirme par hasard ses talents de chanteuse, s’impose, prend sa chance et entame une carrière lyrique. Dans ce monde d’agents, de chargés de communication, de rôles attribués au dernier moment, il faut avoir des relations. Elle n’hésite pas à se former, à travailler dur et, si elle finit par réussir, la voilà devenue une diva, avec tous les défauts inhérents à ce statut complètement artificiel. À cause de sa carrière à l’opéra, de ses tournées, elle se coupe de sa fille, Ingrid, qui préfère son père… quand il est là.
Je passe sous silence les circonstances des mariages et des divorces successifs pour ne rien divulgâcher mais je reste admiratif devant le talent de l’auteur rendant cette histoire crédible et, au final, passionnante. Tout cela est empreint d’une philosophie de la vie pleine de justesse malgré le caractère exceptionnel des expériences vécues par Edgar et Ludmilla.
Au final, j’ai beaucoup apprécié l’invitation de ces gamins venus en car du village ukrainien de Ludmilla et son attitude envers eux alors que l’âge a fait son œuvre sur elle et sur Edgar. Comme l’indique Jean-Christophe Rufin dans la postface, il s’est inspiré en partie de sa propre vie.
Malgré moi, dès qu’il y avait mariage, je me demandais quel serait le motif du prochain divorce puis comment il sera possible que les deux héros se remarient… Alors, même si certains épisodes paraissent incroyables, voire loufoques, ce qu’il décrit est parfaitement décrypté.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
J'avais tellement envie de lire ce roman. Et je ne fut pas déçue. C'est toujours un plaisir de lire la plume de Jean-Christophe Rufin.
Cette histoire n'est pas qu'une succession de mariages et de divorces. C'est le témoignage d'un amour profond entre un homme et une femme qui ne se comprennent pas toujours, tout le temps, mais qui s'aiment profondément. Des amours contrariés, incompris, entre trahison, jalousie, envie qui règnent autour de ce couple à l'histoire si particulière. Mais leur attachement réciproque restera toujours le plus fort.
Comment rester insensible. Cette rencontre si émouvante, ce début si inattendu.
"Je l'ai écrit avec un seul espoir : faire aimer ces êtres comme ils se sont aimés eux-mêmes et surtout les comprendre. Ce qui fait leur prix à mes yeux, c'est d'avoir dépassé la vision binaire du couple : soit fusionnel, soit déchiré. Et de s'être délivrés de la solution trop souvent choisie pour résoudre cette contradiction : le renoncement. "
Edgar rencontre Ludmilla lors d'un reportage qu'il réalise en Ukraine soviétique. Leur relation va avoir des hauts et des bas qui donneront lieu à 7 mariages !!! "Je t'aime moi non plus" revu et visité . A lire absolument
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