"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce livre réunit une série de portraits de Rome, qui la montrent sous des aspects inédits ou inattendus, et qui peuvent être lus comme un vademecum permettant de connaître cette ville, comme un guide évoquant ses nombreux recoins pittoresques et extraordinaires. Cependant, le récit de Corrado Augias est conçu d'une manière qui le distingue nettement des guides. En effet, Les Secrets de Rome n'offre pas seulement un parcours à travers des lieux inoubliables, mais aussi et surtout une anthologie d'histoires époustouflantes, une galerie de personnages et d'événements. C'est comme si les pierres et les objets nous livraient le récit de leurs souvenirs, allant du mythe des origines de la ville - qui magnifie les faits et gestes des habitants peu recommandables d'un village situé au carrefour des grandes voies du commerce de l'époque -, à la gloire ensanglantée du Rinascimento ; de l'atmosphère sombre et violente du Moyen Age à la rigueur rationaliste qui s'exprime dans l'architecture de l'EUR, le quartier construit par le régime fasciste pour son vingtième anniversaire ; du manque de scrupules de César au génie ténébreux du Caravage ; du charme de Lucrèce Borgia, " la plus belle dame de Rome ", à la séduction provocante d'Anna Fallarino, marquise Casati Stampa di Soncino, la protagoniste de l'un des crimes les plus scabreux de l'après-guerre. En puisant dans les sources historiques et aussi dans ses souvenirs personnels de certains moments cruciaux du XXe siècle (allant de l'Occupation nazie au boom des années 1960), Augias réunit une multitude de personnages et de faits pour en extraire l'histoire complexe d'une ville contradictoire, qui tient à la fois de la métropole et du village, où tout trait humain - la hardiesse et la couardise, la générosité et la paresse, l'ambition et la mollesse - a trouvé ses incarnations et la scène idéale où se donner en spectacle.
Ce parcours à travers les siècles s'achève sur les " illusions " de Cinecittà, la cité du cinéma bâtie par le régime fasciste et devenue l'une des plus grandes usines à rêves du monde, d'où sont issus des films tels que La Dolce Vita de Fellini, qui ont transformé Rome en phénomène à portée internationale et en mythe moderne.
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