Un titre qui nous plonge dans une analyse linguistique et spirituelle.
« J'avais fini par imaginer que les reins, parce qu'ils fonctionnent sans qu'on puisse rien en savoir, sont le véritable siège de l'inconscient. J'avais opté pour les maintenir dans cette sphère de mon ignorance. Inutile de fouiller dans ces zones d'ombre, je savais très précisément où cela me conduirait. Qui étais-je pour me croire l'égale de celui qui, seul, peut sonder les reins et les coeurs ? » Pour écrire ce texte, Nathalie Rheims n'a pas été guidée par son imagination. Confrontée à une réalité implacable, elle raconte une année de lutte contre un mal singulier, qui, de génération en génération, frappe toutes les femmes de sa famille. Arrivée aux limites de ce que le corps et la conscience sont capables d'endurer, elle doit faire un choix, auquel elle n'aurait jamais cru devoir faire face, un choix sublimé par le don, mais rongé par le sentiment de culpabilité.
Les Reins et les Coeurs est son vingtième livre.
Un titre qui nous plonge dans une analyse linguistique et spirituelle.
Voici le témoignage consécutif à un rein qui ne veut plus fonctionner ; la maladie génétique qui touche les femmes de la famille vient une nouvelle fois de frapper.
Des soins intensifs en réanimation, un long combat s'engage et les souvenirs affluent ; l'abandon d'une mère, l'absence d'une soeur, la mort d'un frère, l'amour d'une grand-mère.
Un récit intime et émouvant.
Une plume élégante et délicate.
Nathalie Rheims nous emporte dans ce récit, son récit, au plus profond de son être et de nous-mêmes.
D'une écriture fluide et très travaillée elle parvient à nous dire la maladie, la famille, l'entourage et le poids de toutes les femmes de sa famille qui l'ont précédée et ceux qui l'accompagnent et lui permettent de se rétablir peu à peu. Ce témoignage d'espoir est tout d'abord bouleversant car les mots médicaux utilisés prennent tout leur sens et leur force et ensuite parce qu'il nous donne à espérer à travers ce texte plutôt court mais si intense.
Tout commence le 23 aout 2017, ce n’est pas un roman. Nathalie Rheims entre aux urgences de l’hôpital et c’est la bataille contre la maladie dont il est question dans ce court récit.
L’autrice est atteinte d’une maladie génétique qui attaque les reins, une maladie à laquelle ont succombé toutes les femmes de sa famille, certaines très jeunes, d’autres comme sa mère après des années de dialyse. Dans un déni total face à cette terrible maladie, elle n’a jamais voulu faire des analyses comme le lui conseillait Bettina sa sœur ainée.
Le jour où, brutalement, elle tombe malade, son pronostic vital est engagé. Commence un chemin douloureux entre désespoir et espérance, entre accepter ou non la dialyse qu’elle repousse avec force.
« Je regarde mon sang circuler dans la machine, ce monstre qui, régulièrement, se met à hurler, soumettant les infirmières à un esclavage de chaque minute, avec ses alertes et ses bruits stridents. »
C’est avec une écriture sans fioritures que Nathalie Rheims nous entraîne dans son combat contre la maladie jusqu’à la guérison grâce au don d’organe. Viendra le temps de la culpabilité.
Deux hommes vont entourer la malade et l’épauler tout au long de sa maladie, il s’agit de Leo et de Flavien qui va donner son rein. J’aurais aimé que ces hommes aient plus de consistance j’aurais désiré connaitre leur ressenti face à la maladie. Mais ils traversent le récit à pas feutrés, parti pris de la narratrice ?
Avec sa succession de courts chapitres, ce récit poignant se lit d’une traite.
Les reins et le cœur de Nathalie Rheims
Confrontée à la maladie de personnes qui me sont proches et pour certaines à leur décès, j'ai depuis lors, voulu toujours éviter les livres narrant les parcours médicaux, les luttes contre le crabe ou autres récits d'auteurs touchés par des maladies incurables ou invalidantes. Une manière de me protéger peut-être afin de ne pas me replonger dans mes souvenirs douloureux...
Et me voilà à devoir commenter pour Lecteurs.com, le dernier livre de Nathalie Rheims : « Les reins et le cœur » donc à lire un ouvrage qui va parler de maladie, de séances de dialyse, et de greffe de rein.
J'avoue avoir d'abord parcouru le résumé en quatrième de couverture, d'un œil curieux et presque déjà très critique quant au sujet traité.
J'avoue avoir de suite pensé « Facile de faire de cette pathologie et de ses conséquences un roman de 200 pages quand on s'appelle Nathalie Rheims et qu'on affiche ainsi 20 livres à son actif ! ».
Mais j'ai abandonné tout parti-pris pour m’atteler à cette lecture sans arrière-pensée dans le seul but d'établir un commentaire dénué d'à priori.
Dans ce récit (c'est d'ailleurs ainsi qu'est annoncé le livre de l'auteur et non roman), Nathalie Rheims raconte une année de lutte contre une maladie génétique qui frappe les femmes de sa famille.
En pleine période de promotion de son dernier ouvrage, l'auteur est contrainte de se faire hospitaliser de toutes urgences son pronostic vital étant engagé.
Pourtant le mal dont elle souffre n'est pas une maladie subite aux origines inconnues. Durant cinquante huit ans, Nathalie Rheims a vécu dans le déni de la menace qui a toujours pesé sur toutes les femmes de sa famille de génération en génération.
La narration est saisissante, impossible de lâcher le livre. Je l'ai lu d'une seule traite bien que n'ayant jamais ressenti un quelconque attrait pour ce genre de témoignage.
Les paragraphe sont courts mais tellement poignants. Nathalie Rheims nous entraîne dans une course contre la montre, son corps affaibli aux limites de la mort.
Va t-elle s'en sortir ? Elle qui durant tant d'années se croyait au-dessus de tout, pensait qu'elle serait épargnée parce qu'elle avait décidé d'ignorer cette horrible menace qui planait sur les femmes de sa famille.
La voilà face à une réalité désormais incontournable d'autant qu'elle doit faire un choix auquel elle n'aurait jamais cru être confrontée.
Ce témoignage personnel sans complaisance est celui de quiconque souffre d'une même pathologie ou de toute autre s'en approchant, dont les conséquences les mènent vers de longues heures de dialyse en attente d'une greffe quand cela est possible. Un monde terriblement restraint ou l'espoir même vacillant, permet de supporter tant de souffrances au quotidien.
Et d'ajouter qu'il se peut que ce soit l'unique récit sur ce thème qui aura eu ma faveur (un peu obligée il faut le reconnaître !) en matière de lecture...
Nathalie Rheims est issue d’une famille où les reins sont une faiblesse, un fléau. Au travers des quelques deux cents pages, elle nous livre son expérience et son combat face à la maladie, face à des gènes « véreux » qui se transmettent de génération en génération.
Le début du récit ne m’a pas happée, j’ai entamé le premier chapitre puis le deuxième sans grande conviction. Puis, petit à petit, l’écriture s’est montrée plus appuyée, moins hésitante, le rythme s’est stabilisé. Nathalie Rheims ouvre son cœur au lecteur qui devient spectateur d’une maladie qui touche plus de 3 millions de patients par an. Les reins, ne l’oublions pas, sont le point central du fonctionnement des organes, sans eux la filtration du sang et l’oxygénation du corps ne se fait plus, ce qui peut dès lors entraîner coma et mort. L’auteur a fait le choix d’écrire son vécu de façon à partager et à poser son deuil de la maladie.
Elle se livre en approfondissant ses propos et ses sentiments avec force et parcimonie. Est-ce par pudeur ou par souhait de préserver cette part d’elle qui a combattu ce mal ? La chose étant, j’aurai aimé qu’elle développe davantage son environnement, davantage son ressenti car une fois les premiers chapitres passés, tout va très vite. Le lecteur se retrouve dans la spirale du rein malade, qui entraîne tout sur son passage en seulement quelques mois. Au-delà de cette part sentimentale, on apprend davantage l’impact de l’insuffisance rénale aigue sur le corps, sur le principe de la greffe ou encore sur la dialyse.
On apprécie en outre le courage et la volonté qui ressortent du récit. Comme le dit si bien Nathalie Rheims, tant qu’on n’a pas vécu la greffe, tant qu’on n’a pas supporté l’attente, on ne peut que s’imaginer le stress permanent enduré par les patients et leur entourage. Elle explique avec mesure qu’il ne faut pas attendre que la maladie se déclare pour apprécier les petits bonheurs qui nous entourent et évoque l’importance des progrès de la science et l’impact de la génétique sur notre corps. Ainsi, allons au-delà de nos aprioris et notons que la force réside dans l’amour et la douce persévérance du personnel soignant. « Les reins et les cœurs » un titre qui en dit long et qui nous plonge dans une analyse linguistique et spirituelle (au travers de l’Apocalypse) bienvenue.
En conclusion, « Les reins et les cœurs » est un roman qu’on goute et qu’on apprécie au fil des pages. On remercie l’auteur de s’être livrée à nous, pour nous avoir fait partager ce moment intime même si je suis pour ma part un peu restée sur ma faim. Une très belle et longue vie à elle."
"Les reins et les cœurs" le roman témoignage de Nathalie Rheims paru aux éditions Léo Scheer est le vingtième livre de l'auteur.
Mais pour celui-ci elle n'a pas eu besoin d'imagination, ni de personnages fictifs, mais bien d'une réalité qui la poursuit de femmes en femmes dans sa famille, et de génération en génération. Jusqu'au jour où cette maladie héréditaire la frappe à son tour, et ses reins s'arrêtent de fonctionner. . .
Alors que son corps abdique et que la mort semble si proche, volonté, courage, travail de la médecine et des soignants, et don absolu vont parvenir a l'impossible, la vie au bout de ce tunnel de souffrance impossible à imaginer.
J'ai fait cette lecture en apnée, impossible à lâcher, c'est un témoignage particulièrement émouvant, mais aussi tellement positif.
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