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Le délit de blasphème n'existe plus dans la plupart des démocraties européennes. Mais les usages du blasphème, comme instrument de dénonciation des insultes faites à la religion, restent fréquents. Ils s'accompagnent souvent de violences extrêmes. Ces dernières visent aussi bien des essayistes, des artistes, des romanciers, des cinéastes que des caricaturistes. Les auteurs de ces violences sont des « fondamentalistes de l'identité » qui rejettent un monde hyper-sécularisé pour mieux défendre leurs adeptes contre de réelles ou d'imaginaires « blessures » infligées au nom de la liberté d'expression. Or, cette liberté n'est jamais totale, même dans les pays les plus attachés à la libre concurrence des idées. Elle est toujours encadrée par le législateur et la justice, et les communautés de croyants sont en général mieux protégées que les croyances proprement dites. Dans les sociétés pluralistes, le débat politique est indissociable de l'énonciation d'idées qui « heurtent, choquent ou inquiètent ». La seule contrainte est l'atteinte à l'ordre public, toujours difficile à définir.
Les grandes affaires de blasphème sont traitées dans cet ouvrage pluridisciplinaire, qui réunit des historiens, des juristes et des sociologues du fait religieux : du procès du chevalier de La Barre aux caricatures de Mahomet de Charlie Hebdo ; de la fatwa de Khomeiny contre Salman Rushdie à la saga des Pussy Riot ; de la Dernière tentation du Christ de Martin Scorsese au Piss Christ de Serrano. « Se taire ou blasphémer ? », tel est l'enjeu central, en une époque de globalisation du religieux et de sécularisation du politique.
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