Les travailleurs sociaux comme Katia Yakoubi se retrouvent depuis quelques années confrontés à des transformations de leurs métiers. Ces métiers qui n'ont plus le sens premier de l'humain, mais d'économie d'argent. Les mots changent, les moyens manquent. On demande aux travailleurs sociaux l'impossible et cela crée beaucoup de souffrance, pour eux et pour les personnes qu'ils accompagnent.À travers ce témoignage, Katia nous relate, entre autres, l'accompagnement ordinaire dans le cadre de ses missions dans un lieu d'accueil RSA. Elle donne des solutions crédibles pour faire changer les institutions qui prennent en charge un public en situation de précarité et notamment avec une difficulté de santé mentale. Ici, Katia explique pourquoi et comment une troisième voie qui se situe entre le RSA et l'AAH est nécessaire.Pour l'autrice, le travail social se meurt quand tout est vu dans une logique marchande.Née en Algérie, Katia arrive à Marseille à l'âge de 3 ans. Elle est l'enfant unique de parents vivant dans une situation d'extrême précarité. Après une enfance sans-papiers, elle et sa famille survivent en revendant des bouteilles consignées, vivant dans des logements toujours insalubres. Katia n'est pas devenue travailleuse sociale par hasard. Aujourd'hui, elle est une « voix des sans voix », réclamant dans ses combats du quotidien une justice sociale pour tout le monde.
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