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Les oubliées de Cadillac

Couverture du livre « Les oubliées de Cadillac » de Michel Lataste aux éditions Le Lys Bleu
Résumé:

Année 1929, Joséphine, âgée de 17 ans, injustement condamnée, sera conduite dans la maison de préservation pour jeunes filles de 9 à 21 ans dans le château du duc d'Épernon de Cadillac en Aquitaine. Au XIXe siècle, ce château de Cadillac, tragique parenthèse de son histoire, fut la pire des... Voir plus

Année 1929, Joséphine, âgée de 17 ans, injustement condamnée, sera conduite dans la maison de préservation pour jeunes filles de 9 à 21 ans dans le château du duc d'Épernon de Cadillac en Aquitaine. Au XIXe siècle, ce château de Cadillac, tragique parenthèse de son histoire, fut la pire des prisons pour femmes. Des milliers d'entre elles y furent incarcérées, souvent à tort, mais toutes y vécurent l'enfer et bien souvent, la mort était leur seule issue. Le froid, la crasse, les maladies, la maltraitance et des travaux harassants étaient le quotidien de toutes ces femmes, dont certaines n'étaient que des enfants. Jugées par des hommes, dans des établissements gérés par des hommes et surveillés encore par des hommes, le viol était l'arme de soumission. Début XXe siècle, l'État décide de féminiser les prisons pour femmes. Les soeurs de la sagesse prennent le relais et rapidement gèrent l'établissement d'une main de fer. Année 2021, à l'heure où l'on parle de violences conjugales, comment pourrait-on qualifier ce pan de l'histoire peu glorieux de l'État français ?

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Avis (1)

  • Inspirée de faits réels, cette fiction où la verve de l’auteur vous fera remonter le temps et découvrir des ignominies dont vous n’aviez pas l’idée.
    Cette narration a l’oralité des histoires que les ancêtres racontaient le soir au coin du feu, à la veillée avec le parfum des châtaignes...
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    Inspirée de faits réels, cette fiction où la verve de l’auteur vous fera remonter le temps et découvrir des ignominies dont vous n’aviez pas l’idée.
    Cette narration a l’oralité des histoires que les ancêtres racontaient le soir au coin du feu, à la veillée avec le parfum des châtaignes grillées.
    Et pourtant, malgré les dialogues savoureux qui restituent bien l’époque c’est en enfer que vous emmène Michel Lataste.
    « Le bruit des sabots dans les escaliers se fit de plus en plus présent, laissant Joséphine angoisser davantage. Son cœur semblait vouloir exploser. Elle fut surprise lorsque la première entra, elle devait avoir à peine dix ans et un visage de bébé, celle juste derrière semblait la protéger comme on protège une sœur, les autres arrivèrent aussi et elle constata que la moyenne d’âge était d’à peine seize ans. »
    En ce mois de mai 1927, qu’avez fait Joséphine 16 ans pour intégrer cette « prison » ?
    Elle avait eu l’outrecuidance d’avoir été violée par le maître du domaine où ses parents étaient engagés et où elle avait grandi. Violée et engrossée et c’est elle la coupable.
    Bordeaux a un passé de ville négrière peu glorieux mais comme beaucoup de lieux en France les maîtres de domaines tenaient leurs gens en quasi-esclavages, ils s’octroyaient tous les droits sur leur personne. Cela n’émouvait personne et les autorités étaient souvent complices de façon active ou passive.
    Heureusement que cela vous est raconté par le biais de la fiction, car la vie, telle que vous la découvrirez dans ce roman, est insoutenable de cruauté, de négation de ce qu’est un enfant, une femme.
    Le côté aventure sera apporté par le rôle des deux inspecteurs qui vont trouver insoutenable la situation de Joséphine et de toutes les « pensionnaires » de cette prison.
    Leur intervention met beaucoup d’action chevaleresque dans votre découverte d’un quotidien de tortures physiques et morales.
    Vous, lecteur vous êtes loin d’imaginer ce qui se passait derrières ses hauts murs dans ce cadre idyllique d’une région réputée par ses vins, son art et sa douceur de vivre.
    N’hésitez pas à consulter les notes de l’auteur en fin de livre, peut-être avant d’entamer votre lecture pour mieux apprécier le travail de recherche qui a été fait, ainsi que la passion qui a été mise pour sortir de l’oubli toutes ces filles martyrisées, traumatisées voire mortes pour beaucoup.
    Ce travail de réhabilitation a demandé à Michel Lataste beaucoup de passion.
    Quand nous ne serons plus confinés je vous invite à aller visiter les lieux pour bien garder en mémoire ce passé peu glorieux.
    ©Chantal Lafon

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