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Après avoir tenté l'aventure à Rome, le héros est rapatrié au Cameroun, son pays natal. En quête de sens, porté par l'amour de Sita, sa grand-mère, il s'engage dans une association qui lutte pour éviter les départs « vers les cimetières de sable et d'eau ». Au Maroc, il rencontre le père Antoine, qui accueille des réfugiés, et Imane, dont il ne lâchera plus la main. Au rythme de cette épopée chorale lumineuse, les parcours s'enchevêtrent, les destins s'entremêlent, entre l'Afrique mère fondamentale et l'Europe terre d'exils. La voix et le phrasé uniques de Marc Alexandre Oho Bambe effacent les frontières entre roman, poésie et récit initiatique.
Ce livre est tel un slam déclamé à la face de cette humanité qui se fissure de toute part ou un RAP qui mitraille nos esprits des souffrances endurées par celles et ceux qui veulent fuir leur pays corrompu. Que c’est beau !
Mano, le narrateur, camerounais, a déjà expérimenté l’aventure de la traversée, mais a fini par se faire refouler et est de retour auprès des siens, enfin ceux qui restent.
Au gré des errances du retour, voulant se rendre utile et donner un sens à sa vie, il intègre une association qui tente de dissuader les candidats au départ de ce rêve européen en les prévenant des risques encourus et de ce qui les attend une fois arrivés sur place (s’ils ne meurent avant !), « luttant pour éviter les départs vers les cimetières de sable et d’eau », telle une goutte d’eau dans cette mer Méditerranée qui en avale tant.
Ce travail va le mener à Oujda au Maroc, ou un prêtre et une jeune juriste tentent de redonner espoir en l’homme à ceux qui ont vécu le pire en Libye « Le racisme des autres. Après le tribalisme des nôtres. Les hommes sont des loups pour les hommes ».
Lors d’ateliers, il les fait parler, écrire « L’encre coule. Les larmes aussi », afin de mettre des mots sur les maux, « médecine douce, baume pour l’âme ». A Oujda, les prières côtoient les poèmes pour bénir les repas, et le RAP (Réapprendre À Parler) de deux jeunes bouleverse aux larmes l’ensemble de cette communauté (et nous lecteurs !)
A Douala, à Oujda, mais aussi à Beyrouth, dans un petit village normand, il expérimente, écoute ces réfugiés, ces « fugees » car « parler c’est d’abord écouter l’autre ». Avant de connaître l’enfer, ils ont fui « pour ne pas mourir, mourir sous les balles » ou les exactions. Il est accompagné de son fidèle compagnon Aladji, bro, photographe dont l’appareil « est devenu prolongement de son âme » et qui redonne du sens à ces vies, à cette humanité. Quand les mots et les images deviennent des armes !
Un peu plus de 300 pages englouties au rythme de cette écriture musicale et tellement poétique même pour dire l’horreur. Elle est aussi parsemée de mots anglais, la langue de ces « fugees », comme s’ils allaient leur permettre l’ouverture des frontières qui se ferment devant eux.
Il y aurait tant à dire sur ce livre, sur les désordres du monde ... Alors si un peu d’humanité, de dignité et de beauté vous tentent, foncez chez votre libraire et partez à la découverte des destins de Père Antoine, Imane, Yaguine et Fodé, Ibra, Abdoulaye, Mariama, Swaeli et tous les autres.
Un titre de roman à l’image des mots qui défilent, virevoltent, s’accrochent autour d’un crépuscule pour secouer l’humanité vers une aube d’espérance. Un livre qui parle, qui slam, qui puise au plus profond de l’être humain pour en faire jaillir le meilleur.
Mano, le héros est à Rome, pour peu de temps. Il est rattrapé par la police et reconduit dans son pays natal, le Cameroun. Déçu, il retrouve néanmoins l’amour de sa grand-mère Sita, celle qui lui a inculqué toute la bienveillance pour l’offrir au monde. Puis, il s’engage dans une association qui œuvre à la fois pour les réfugiés mais également pour éviter les départs qui se soldent trop souvent par des échecs voire des tragédies, la Méditerranée devenant le plus grand cimetière humain en ce XXI° siècle. De là, il ira au Maroc, il s’associe au père Antoine qui aide les échoués des errances et tombe amoureux d’Imane, femme libre qui a pour binôme sa sœur jumelle Leïla, puis ira au Liban, en Grèce, en France pour apporter son témoignage et construire un réseau d’entraide au-delà des frontières.
Cette épopée faite de larmes et d’espoir est un chant d’humanité, une déclaration universelle des droits de l’homme, une signature pour la liberté, un hymne à l’amour et un appel à la solidarité. Sans oublier la beauté du verve face aux désordres du monde.
Marc Alexandre Oho Bambe c’est un écrit qui claque mais pour construire et non pour détruire.
C’est une plume rebelle mais sans haine.
C’est le jour et la nuit qui rassemble les bras des étoiles pour éclairer nos âmes.
C’est un cri de révolte tout en donnant de l’espoir.
Migrant, réfugié, blessé sans frontières, peu importe le vocable que la société va te coller au dos, tu es avant tout un être humain.
Qui fuit, sans fuir.
Qui résiste dans le silence.
Qui veut vivre. Vivre mieux. Libre et sans guerre. En mangeant à sa fin.
Seulement la grande faucheuse est sans pitié. Comme les passeurs qui profitent de ta détresse. Combien de disparus, combien de morts ? Combien retournent à la case départ ?Combien se retrouvent dans la même misère ?
Pourtant, le rêve existe. Il peut devenir réalité.
Il suffirait parfois d’une main, d’un geste.
Ce geste est dans ce livre. Multiplié en phrases, en rythmes. Capitaine Alexandre est maître de son âme par la poésie qui inonde tout autour de lui.
Aider n’est pas un sprint, c’est « une course de fond ». Comme ce roman qui est chemin à suivre, à adopter, à partager. Pour une humanité avant toute chose.
Superbement humain. Humainement superbe.
Blog => https://squirelito.blogspot.com/2020/09/une-noisette-unerentree-litteraire-17.html
Les lumières d'Oujda est un récit envoûtant à l'écriture inclassable,
Le narrateur a tenté sa chance en Europe mais est renvoyé à Douala auprès de sa grand-mère, son unique famille. Auprès de cette femme bienveillante qui le protège de tout son amour, il réalise que sa place est dans son pays, le Cameroun. Il se doit d'aider les jeunes et s'engage dans une association pour leur parler des illusions et dangers de l'émigration, les dissuader de partir.
La grande question du livre est : Pourquoi partir? De Douala à Oujda, de Beyrouth à Tanger, en passant par la Grèce et la France, il croise, avec d'autres aidants, les mêmes jeunes cassés, des «fugee», qui fuient leur pays au risque de leur vie. Les bénévoles essaient de les conseiller et de réveiller toute leur humanité. Le récit prend alors un ton plus documentaire très réussi et émouvant.
Mais c'est aussi un livre sur l'amour, le grand, celui qui donne un sens à la vie.
L’écriture de Marc Alexandre Oho Bambe est belle et originale Ce slameur aime jouer avec les mots. Il cisèle son texte. Une suite de dialogues, de phrases de 2 ou 3 mots, de longs paragraphes sans ponctuation, de chansons, donne un rythme original à un récit plein de répétitions, de poésie, de questions existentialistes et d'humanité.
A lire à haute voix pour mieux apprécier, car Marc Alexandre Oho Bambe est avant tout une voix!
https://ffloladilettante.wordpress.com/2020/09/19/les-lumieres-doujda-de-marc-alexandre-oho-bambe/
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