"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Amy a 29 ans et travaille dans une start-up de téléshopping. Lorsque son employeur l'incite à s'investir dans une démarche sociale, Amy y voit l'occasion de redonner du sens à sa vie professionnelle, et s'engage au Galaxie, lieu d'accueil de SDF à Paris. Là, personne ne lui parle, personne ne semble la voir. Pourtant, un matin, Mélanie - jeune SDF de 20 ans - lui adresse enfin la parole- mais elle sera retrouvée morte quelques jours plus tard. Et, tous ceux avec qui Amy tissera enfin des liens seront assassinés violemment.
Alors que l'enquête piétine et que la police semble impuissante, Amy va troquer son costume d'assistante de production pour celui d'apprentie enquêtrice. Formant un duo atypique avec un jeune inspecteur - entre hostilité et jeu de séduction - elle va plonger dans les eaux troubles d'un milieu dangereux et inconnu, avec ses codes et son propre langage, celui du citron vert...
Mêlant thriller, drame social et jeu de séduction, Lucie Brasseur nous offre un premier roman original et réaliste : pris dans un style vif, le lecteur ne peut s'empêcher de tourner les pages au fur et à mesure que le mystère s'épaissit...
Ce livre nous est présenté comme un thriller-polar mais il faut attendre la 90ème page pour le confirmer. Certes, il s'agit d'un premier roman mais je suis désolée de dire que je l'ai trouvé très décevant. Suite aux avis positifs que j'avais glanés ici ou là, j'étais impatiente de le découvrir.
Tout d'abord, l'histoire qui malheureusement ne tient pas la route, ensuite l'intrigue qui est vraiment mal ficelée. L'enquête menée par Amy, personnage principal, manque totalement de logique et de rigueur (l'univers du polar requiert une précision mathématique). L'ensemble est dépourvu de profondeur et de cohérence. Au dénouement, toutes les pièces du puzzle devraient s'assembler parfaitement. Ici, lorsqu'on fait le point en fin de lecture, des questions restent en suspens. Invraisemblances, clichés, répétitions, faits inutiles, une fin vraiment ratée, et des personnages sans grande épaisseur. Seule l'héroïne tire son épingle du jeu, insupportable à mes yeux (mais l'auteur fait ce qu'il veut) mais dont le profil psychologique est mieux étudié. Le regard qu'elle porte sur la société, sur ses dérives et ses laissés-pour-compte, est intéressant, et très juste sa description du monde du travail. Peut-être l'auteure aurait-elle dû se limiter à cet "angle" social de son ouvrage car tout le reste n'est pas maitrisé.
Ecrire un roman policier n'est pas chose aisée et je souhaite à Lucie Brasseur beaucoup de réussite dans son aventure littéraire.
PS : Je ne suis pas certaine d'avoir compris les dernières lignes du livre. Si vous avez une petite idée, n'hésitez pas à m'en faire part en MP, merci ;-)
Dans son livre, Lucie relate l'incroyable aventure de Joshua Bell dans le métro en 2007 et je me suis souvenue du grand trouble que j'avais ressenti en recevant cette information, et aussi une infinie tristesse.
"Dans un environnement ordinaire, à une heure inappropriée, sommes-nous capables de percevoir la beauté, de nous arrêter pour l'apprécier, de reconnaître le talent dans un contexte inattendu ?"
Il semblerait que non.
Critique librement inspirée de Jean de La Fontaine et de ses « animaux malades de la peste »
Les hommes malades de la misère
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La misère (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Faisait aux SDF la guerre.
Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés ;
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul dessein n'excitait leur envie,
Ni joie ni regards n'épiaient
La douce et l'innocente proie ;
Les yeux se fuyaient
Plus d'amour, partant plus de joie.
Amy tint conseil, et dit : « Mes chers amis
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune.
Que le plus honteux de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux ;
Peut-être il obtiendra la solution commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements.
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits de gloire,
J'ai dévoré force déboires.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense ;
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Les dossiers.
Je me dévouerai donc, s'il le faut : je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
Sire, dit le paumé, vous êtes trop bonne bénévole ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien ! Manger Mélanie, Boris, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur ;
Et quant au Galaxie, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les anormaux
Se font un chimérique empire. »
Ainsi dit Amy ; et flatteurs d'applaudir .
On n'osa trop approfondir
Du politique, ni de la finance, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses :
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
Le flic vint à son tour, et dit : « j'ai souvenance
Qu'en un dossier puissant,
La curiosité, l'occasion, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Je sortis de ce dossier le secret de votre langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. »
A ces mots on cria haro sur le poulet.
Un loup, quelque peu clerc, prouva sa harangue
Qu'il fallait dévorer ce maudit animal,
Ce planqué, ce chanceux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! Quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D 'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Cet exercice pour te dire Lucie que j'ai adoré ton livre et ton style : conte moderne.
Ton regard sur la société actuelle est celui qui sait observer, noter l'infiniment petit et tu regardes vraiment.
Alors comme déjà beaucoup et encore plus, je te suivrais dans cette aventure littéraire.
En terminant ma lecture.....je me disais mais que vais-je pouvoir écrire pour communiquer mon enchantement à découvrir cette histoire, j'espère te voir à Bordeaux !!!
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Je pourrais vous dire que, sur les réseaux sociaux, les lecteurs en parlent quotidiennement, que je suis en dédicace un peu partout en France, que de nombreux libraires indépendants me soutiennent, que les retours semblent plutôt bons ou… que je suis le pire juge pour donner mon avis… que si je m’écoutais je le réécrirais presque en entier… que ça ne correspond déjà plus à ce que j’écris aujourd’hui… mais comme m’a dit Henri Loevenbruck « de toute manière il ne t’appartient plus, il est à nous maintenant ».
Alors… je prends mon clavier et mon cœur à bras la plume, en espérant que ces quelques lignes vous donneront envie de le lire et, peut-être de me donner votre avis. Qui sait… peut-être n’est-il pas si mauvais ? Peut-être l’aimerez-vous un peu ? Suffisamment pour me le dire et pour, - si je me permets de rêver encore plus fort – en parler ?
Ce qu’en dit mon éditeur…
Un thriller haletant entre startup du web et ONG parisiennes, un premier roman découvert et financé à par les internautes sur www.bookly.fr
Lucie Brasseur, 30 ans, signe son premier roman, Les Larmes Rouges du Citron Vert. Mêlant thriller dynamique, drame social et jeu de séduction, elle offre un récit original et réaliste, écrit dans un style vif, à la première personne sous la forme du journal de bord de la narratrice. Le lecteur est emporté par une intrigue subtile et rythmée, dans un univers touchant, quotidien et pourtant méconnu.
Le roman
Lucie Brasseur aborde dans son livre des sujets qui lui sont chers tels que le rapport à la misère, au travail, à la passion mais aussi la relation aux autres. L’héroïne de son roman, Amy 29 ans, travaille dans une start-up internet et devient bénévole dans un centre d’accueil pour SDF. Une série d’assassinats va la plonger dans les eaux troubles d’un milieu dangereux et inconnu. Là, elle y fera une découverte mystérieuse : le citron vert...
Œuvre à la croisée des genres – polar, roman social, mais aussi histoire d’amour – on y découvre de drôles de personnages au rythme d’une vie urbaine très contemporaine. Réseaux sociaux, smartphones et start-ups du web y côtoient la part la plus sombre de l’humanité : les oubliés de la croissance, les accidentés de la vie et ceux qui n’ont pas eu la chance d’être nés sous une bonne étoile.
Et les libraires…
Voici également trois avis de libraires :
Sylvie Champagne, Librairie Passion Culture à Orléans
"J'ai bcp aimé les larmes rouges. Coup réussi pour ton livre. Je te souhaite beaucoup de succès. Et pour l'écriture de 2ème où en es-tu? À très vite, Bises" Sylvie
Coryne, Librairie Co-Libris à Chatenay Malabry
"Je n'ai pas perdu mon temps (puisqu'il est compté dans ce beau métier) entre hier 12h et aujourd'hui, même heure (même endroit, etc.).
J'ai ainsi pu découvrir deux romans, deux auteurs, de styles différents mais qui ont en commun ce questionnement "Où commence la réalité, où s'arrête la fiction ?" et tout aussi attachants et étonnants l'un que l'autre.
Le premier est un polar social et actuel, "Les larmes rouges du citron vert", le premier roman de Lucie Brasseur qui paraitra en janvier 2014. Nous y découvrons Amy, jeune femme de 29 ans dont la vie se trouve bouleversée par des crimes en série commis sur des SDF qu'elle côtoie depuis peu dans le cadre d'une étude Sociale et Sociétale mise en place par la Startup qui l'emploie. Amy va être confronté au pire, le meurtre des quelques êtres attachants qu'elle croise dans cet univers des "laissés-pour-compte" et le meilleur, l'amour...
Voyeuse, je suis entrée dans ce récit comme dans un journal intime et je ne l'ai plus lâché !
Nous aurons le plaisir d'accueillir Lucie chez CoLibris pour une séance de dédicaces dès la parution de son livre. "
Coryne
Pépita Sonatine, Librairie Lacoste à Mont de Marsan
Amy a 29 ans et travaille dans une start-up de téléshopping. Lorsque son employeur l’incite à s’investir dans une démarche sociale, Amy y voit l’occasion de redonner du sens à sa vie professionnelle, et s’engage au Galaxie, lieu d’accueil de SDF à Paris.
Pétillante et dynamique, Amy, jeune assistante de prod nous emmène au coeur d'une enquête bien singulière : une série de meurtres au sein d'un centre d'accueil de SDF.
Comment ne pas être touché dans un tel contexte !
Des personnages défilent, attachants, fragilisés par les aléas de la vie parfois cruelle, la découverte d'un milieu précaire et pesant mais aussi une histoire d'amour délicate en font un petit polar bien sympathique que je vous invite à découvrir.
C'est une très jolie performance de Lucie Brasseur. L'écriture est fluide, dynamique, agréable.
Des débuts prometteurs pour un premier roman.
Avec une fin inattendue, on se demande même s'il n'y aurait pas une suite en préparation.......
Bravo Lucie
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Bonjour Lucie et bienvenue sur lecteurs.com, notre "village" de lecteurs.
J'ai lu avec intérêt votre avis et c'est surtout les mots et les émotions qu'ils révèlent qui m'ont attiré et "séduit".
La commande est passée et je vais guetter le facteur. Il devrait m'apporter votre ouvrage et ne voulant pas qu'il voyageât seul, les "mondes marins", ouvrage collectif du CNRS dont l'auteur principal était l'invité des 5 dernières minutes au journal de ce midi sur la 2 avec Élise Lucet.
Je vous souhaite une belle vie et plein d'autres voyages.
Amitiés
JM