80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
25 septembre 2002. Maher Arar quitte sa femme et ses deux jeunes enfants, qui prolongent leurs vacances en Tunisie, pour rentrer chez lui à Ottawa. En transit à New York, il est cueilli par la police américaine et conduit en prison. Sans avoir droit à un avocat, sans être mis au courant des soupçons qui pèsent sur lui, il est déporté en Jordanie, puis en Syrie. Pourtant, Maher Arar est citoyen canadien depuis plus de quinze ans. Il passera un an dans les prisons syriennes, où il sera torturé. Il sera libéré sans avoir été jugé.
Dans ce livre, Monia Mazigh, la femme de Maher Arar, raconte l'extraordinaire combat qu'elle a livré pour faire libérer son mari.
Jeune femme instruite ayant librement choisi de porter le voile par conviction religieuse, elle a d'abord dû surmonter la profonde méfiance, voire la paranoïa, qui s'était créée à l'égard des musulmans après les événements du 11 septembre. Et elle s'est lancée à corps perdu dans une lutte inégale pour que sa famille soit réunie, pour sauver tout ce qu'elle pouvait des rêves de bonheur qui l'avaient conduite au Canada. C'est ainsi que cette Canadienne de fraîche date, musulmane pratiquante, a défendu notre État de droit et notre démocratie comme seuls quelques-uns l'ont fait au cours de notre histoire.
Les Larmes emprisonnées raconte les efforts surhumains qu'une femme a dû déployer pour surmonter le sort, les préjugés, l'inertie des gouvernements et même la malveillance. Voici l'occasion d'une rencontre avec une personnalité hors du commun.
Cette lutte pour la justice est aussi un drame humain poignant, raconté avec un extraordinaire pouvoir d'émotion.
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