"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Paolo est un enfant sauvage. Il vit comme une bête dans une ferme misérable et isolée, avec ses parents qui ne s'occupent pas de lui au fin fond du Chili. Un jour, un homme arrive jusqu'à la ferme. C'est Angel Allegria, un truand, un escroc, un assassin. Il tue les parents de Paolo, mais un sursaut de sa conscience l'empêche de tuer Paolo.
L'assassin s'installe dans la ferme, refuge idéal pour un homme traqué par la police. Contre toute attente, une relation complexe naît entre lui et l'enfant. Ils s'apprivoisent. Lorsqu'un autre voyageur arrive, l'équilibre est rompu. Paolo va jusqu'à appeler l'assassin « Papa » pour déstabiliser l'assassin et ainsi sauver le voyageur.
Pour Paolo c'est le début d'un apprentissage de l'existence qui se fera au gré d'un voyage vers la ville et d'autres rencontres humaines.
Une magnifique BD tirée du roman de Anne-Laure Bondoux. Des planches larges sombres, contemplatives. De l'horreur initiale, naissent une amitié et une tension qui ne cesse de croître. Une belle rencontre.
Une bd atypique pour une histoire magnifique et difficile servie par des illustrations toute en retenue. A lire absolument!
« Les larmes de l’assassin », l’adaptation par Thierry Murat du roman de Anne-Laure Bondoux.
Une histoire du bout du monde, une histoire « où la côte fait de la dentelle dans les eaux froides du Pacifique », un pays de pierres et de vent, c’est à dire à l’extrême sud du Chili. Un homme arrive, un homme en fuite ; Angel Allegria a tué et tue les parents du jeune Paolo et puis le temps passe dans ce pays rude, pays de cailloux où il est difficile de vivre. Un autre homme arrive Luis Secunda, un homme jeune qui a quitté Valparaiso sac au dos. Le temps passe et l’assassin et l’enfant se rapprochent. Un équilibre précaire se crée entre ces trois êtres : l’enfant, l’assassin et le jeune homme. Un jour la sécheresse pousse les deux hommes et l’enfant vers la petite ville de Punta Arenas au bord du détroit de Magellan. Angel sera arrêté par la police, Luis découvrira l’amour et s’embarquera sur un cargo. Paolo sera recueilli par une famille et deviendra un écrivain reconnu et écrit son histoire, l’histoire d’un pays où « personne n’arrivait par hasard ».
Récit sobre, dépouillé, servi par de magnifiques dessins à l’encre de chine où souvent les personnages se détachent en contre jour. Le trait tracé par le pinceau est d’une grande simplicité sur des fonds bistres, bleu nuit ou beige clair. C’est le mariage réussi du dessin et du texte.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !