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Les Illusions perdues de la magistrature seconde : Les officiers "moyens" de justice en Limousin et en Périgord, vers 1665-vers 1810

Couverture du livre « Les Illusions perdues de la magistrature seconde : Les officiers
Résumé:

L'ouvrage analyse les trajectoires professionnelles et sociales de quatre cent trente magistrats siégeant dans les présidiaux de Limoges, Tulle, Périgueux et Sarlat du règne personnel de Louis XIV à l'avènement des notables sous Napoléon 1er. En recourant à la méthode prosopographique, aux... Voir plus

L'ouvrage analyse les trajectoires professionnelles et sociales de quatre cent trente magistrats siégeant dans les présidiaux de Limoges, Tulle, Périgueux et Sarlat du règne personnel de Louis XIV à l'avènement des notables sous Napoléon 1er. En recourant à la méthode prosopographique, aux approches micro-historiques et aux lectures institutionnelles, il a pour but de replacer leurs parcours collectifs et individuels dans les mutations affectant l'État royal et révolutionnaire, de les comprendre à l'aune des évolutions de la société de la France moderne et contemporaine. Entre la seconde moitié du 17e siècle et la fin du 18e siècle, les relations entre les officiers "moyens" de justice et la monarchie administrative dévoilent l'histoire des illusions perdues de la magistrature seconde. Le détachement des magistrats à l'égard de la monarchie absolue apparaît durant la seconde partie du règne du Roi-Soleil. Engendré par une politique vénale intensive, il reflète la crise protéiforme de l'institution présidiale : crise des effectifs, crise de recrutement, crise de l'économie de l'office... Entre 1750 et 1789, les réformes insuffisantes et contestées d'un État velléitaire consacrent la rupture entamée en renforçant la déception des juges provinciaux. En suscitant un mécontentement croissant, elles facilitent leur ralliement massif à la Révolution. Les fondements et les manifestations de l'identité sociale et citadine des officiers de justice constituent l'autre axe majeur de cette étude. L'appréhension minutieuse des logiques familiales et vénales de la circulation des offices, de l'intégration des robins au sein des élites municipales et de leurs relations privilégiées vis-à-vis des édifices judiciaires en dessinent les principaux contours. Elle permet notamment de souligner la place centrale des magistrats présidiaux dans les villes de second rang et leur rôle essentiel d'intermédiaires entre le pouvoir central et les autorités locales. Cette double thématique inscrit l'ouvrage au croisement de l'histoire sociale des institutions, de l'histoire de l'État et de l'histoire des élites urbaines de la France moderne. Un dictionnaire biographique le complète en présentant les portraits de plus de cent quatre-vingt-dix juges des tribunaux du Limousin et du Périgord.

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