Des découvertes littéraires et des auteurs à suivre !
Sur la terrasse, la table est dressée. Esther attend ses enfants pour le déjeuner. Depuis quelques années, ça n'arrive plus. Mais aujourd'hui, elle va réussir : ils seront tous réunis. La chaleur de juillet est écrasante et l'heure tourne. Certains sont en retard, d'autres ne viendront pas. Alors, Esther comble les silences, fait revivre mille histoires. Celles de sa famille. Son oeuvre inachevable.
Des découvertes littéraires et des auteurs à suivre !
L'histoire d'une famille imparfaite où les liens ne tiennent presque plus à un fil.
Soit on accroche avec cette famille et à toutes leur failles.
Soit on les trouve trop impersonnels.
A chaque chapitre une vision de cette famille entre les parents et les 4 frères et sœurs.
J'ai beaucoup aimé et je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes.
Tous cherchent l'amour, ont de l'amour et n'ont pas su s'aimer suffisamment et trouver leur place dans cet amour familiale.
Ce livre est un roman de blessures, de failles, de non-dits.
J'ai été très touchée par cette famille
Esther est aux anges.
Aujourd'hui, tous ses enfants et petits-enfants doivent venir manger.
La famille sera enfin réunie au complet.
Cela fait des années que ça n'est pas arrivé.
Sa famille, c'est son œuvre.
Elle en a tissé tous les fils au cours des années.
Mais les heures passent et ils n'arrivent pas.
La cadette vient de téléphoner qu'elle ne viendra pas.
Bruno non plus.
Alors elle se remémore toutes les étapes de sa vie.
C'est un livre lancinant, lent.
Comme le Boléro de Ravel.
Toujours les mêmes notes, toujours les mêmes points de tissage.
Tout tourne en boucle.
De nombreux thèmes sont abordés :
L'exil, le couple et la soumission, la famille, l’ascension sociale, la solitude …...
Bien que je l'ai trouvé répétitif, c'est un roman intéressant plutôt bien écrit.
Esther est dans le coma, ses enfants et son mari réunis auprès d'elle ; pour une fois.
On revient sur sa vie. La rencontre avec son futur mari iranien, la présentation au beau-père, la naissance des enfants, la difficulté à aimer, les occasions manquées et la chaleur de l'été.
Il est question de déracinement, d'identité, de traumatismes d'enfance, de l'autorité d'un père, d'inégalité envers ses enfants et de soumission.
Malgré leur détresse, je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages tant le style est distancié.
L'écriture est élégante mais ce que l'histoire est sombre ; une vie presque ratée.
Une lecture en demi-teinte.
Lu dans le cadre du Prix des lecteurs 2023 - Livre de poche
Esther est dans le coma. Reza, son mari et ses quatre enfants, Carole, Alexandre, Bruno, Vanessa, sont réunis autour d'elle pour prendre une décision, LA décision.La journée commençait plutôt bien pour Esther, impatiente et heureuse de réunir les siens autour d'un repas. C'est important la famille, important ce lien entre parents et enfants, frères et sœurs, alors Esther s'applique pour que tout soit parfait.Mais rien ne se passera comme prévu...Chapitre après chapitre, nous entrons dans l'intimité et l'histoire de cette famille : la rencontre entre Esher et Reza, jeune étudiant en médecine iranien, ayant fui un pays en guerre et une jeunesse malheureuse, puis les enfants, leur place dans cette fratrie, les silences, les blessures, la peur de ne pas être reconnu, les pardons jamais donnés, l'aigreur que chacun a au fond de lui... Et l'aveuglement d'une mère à vouloir toujours penser que tous, ils sont une famille...C'est une violence silencieuse qui nous est donnée à lire, un huis-clos oppressant où personne ne s'autorise un élan de tendresse, un peu de laisser-aller.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui ne peut que marquer le lecteur. Tant de temps perdu, tant de parole retenue... Quel gâchis!C'est troublant, touchant, sensible et bouleversant : un gros coup de cœur pour moi!!
Les grandes occasions
« Le domaine depuis lequel j’écris est la douleur »
L’écriture d’Alexandra Matine te prend effectivement aux tripes, ta gorge est serrée, tu retiens tes larmes
L’ambiance de Paris l’été t’étouffe
Mais ce qui te frappe, c’est le silence, comme si les bruits mêmes renonçaient à lutter contre la chaleur et l’incapacité à s’aimer bien
Le renoncement, tu le vois différemment désormais, il n’est ni acte volontaire ni motif éclatant de la tapisserie
Il se glisse plutôt sournoisement dans toutes les petites interstices de la vie, les fils des minuscules défaites rompent un à un, rendant impossible toute réparation
Avec une grande délicatesse, l’auteure t’entraîne flotter au-dessus de ces vies et de ces êtres dont les silences se sont retournés contre eux, couteaux tranchants des liens familiaux
Tout est passé à la loupe, chaque détail est scruté, le parasol, la lumière, ramenant sans cesse au refuge dans le noir, une chaussure, une coupe, les non-dits, les petites occasions ratées qui vident la vie de son sens
Son écriture te force à garder les yeux ouverts jusqu’au bout, même si tu connais déjà le dénouement dans l’ellipse du tout premier chapitre
Tu aimes les romans décrivant les relations humaines et familiales dans toute leur complexité et leur intensité, tu aimes la belle écriture, celle qui t’empoigne, te saisit par le col, t’entraîne avec elle comme une poupée de chiffon, Les grandes occasions a tout cela,
ce premier roman a tout d’un grand livre
Merci à @helen
Il n'y a pas de famille sans histoires ! Chaque famille a les siennes...
Ici il y a une mère, Esther, son mari Reza, originaire d'Iran, et leurs 4 enfants. 2 garçons et 2 filles. Et puis aussi les belles-filles, les gendres, les petits-enfants. Une belle et grande famille sur la photo !
L'œuvre patiemment réalisée par Esther, dans laquelle elle s'investit corps et âme.
Mais comment construire du solide sur une base de silences, de non-dits, d'élan contenus, d'espoirs déçus...? Comment faire avec ces places attribuées, imposées, arrachées ? Comment faire du lien quand la parole spontanée est bannie car risquée ?
Ce livre est extrêmement troublant, touchant et triste.
Par son réalisme, par les projections et les effets miroirs difficiles à éviter...
Je l'ai trouvé très cinématographique dans la description des scènes, la place des objets, l'implication des corps, les détails, les ambiances. Le doigt d'un enfant suivant les dessins du tapis, le corps d'un nouveau-né dans les bras de sa grand-mère, le plat de tomates posé sur le plan de travail, la luminosité implacable du soleil...Je les voyais, ces images, ces scènes ! La lumière, les odeurs, les bruits !
J'étais complètement dedans, complètement là, spectatrice de cet étrange et fascinant spectacle que peut être une famille !
Bref, ce livre m'a totalement emportée et m'a habitée tout le long de sa traversée. Il laisse en moi un écho retentissant !
Les Grandes Occasions ont le pouvoir de réunir les familles. Unies ou brisées, elles sont ensemble, juste un moment. En ce juillet écrasant, Esther espère tellement ça. Avoir ses 4 enfants et son mari auprès d’elle. Mais cette grande table n’est pas l’œuvre d’un conte de fée.
« Il y a toujours cette peur que personne ne vienne. Cette peur rampante, impossible, inévitable. Cette peur inouïe de l’abandon. Cette peur incontrôlable que peut-être jamais personne ne viendra. Qu’elle est venue pour eux et que jamais ils ne viendront. Mais qu’elle ne pourra pas non plus partir. Convoquée par eux. Appelée à comparaître, à être ici en ce moment précis. C’est uniquement s’ils viennent qu’elle pourra reprendre le cours de sa vie. Comme si le temps s’était arrêté. Comme si, dans cette attente, elle soumettait à leur venue son temps, sa vie. Sans eux, elle restera pour toujours dans les limbes de l’attente. À jamais prisonnière de leur volonté. De leur désir de la voir. Elle pourrait rester une éternité ainsi, car s’ils ne viennent pas à sa rencontre, finalement, elle cesse d’exister. »
En lisant la 4ème de couverture, je me suis dit, encore une histoire de famille. Ras-le-bol. Le démarrage fut lent, pas très emballée pour lire cette famille défaillante. Et puis, ce chapitre, celui qui me fait basculer, m’enfermant dans un huis clos douloureux. Je suis consciente que ma lecture sera éprouvante mais n’est-ce pas ça aussi la littérature : bousculer. Alexandra Matine décrit le mal dont souffre cette famille. Celui qui détruit et fait que l’on s’éloigne les uns des autres. Elle ne vend pas de rêve. Il n’y a pas de happy end. Car c’est ainsi que ça fonctionne. S’embrouiller. Ne plus se parler. S’ignorer. Vivre sa vie. C’est violent, je vous l’accorde. Alexandra Matine écrit sur la famille que l’on veut idéale et qui n’existe pas. Arrondir. Discuter. Échanger. Et tenter de la sauver. Un premier roman sensible, avec lequel je vais faire un petit bout de chemin…
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2021/07/23/39067686.html
On a tous vécus un dimanche ensoleillé avec une grande table dressée ou toute la famille va se réunir et partager un repas convivial !
Dans le cas d'Esther, ce moment est exceptionnel car les liens familiaux qu'elle tente de tisser depuis de nombreuses années se sont distendus , voire déchirés .Il lui est difficile de réunir ses quatre enfants issus de son mariage avec Reza , un iranien venu étudier et exercer la médecine en France pour fuir la misère de son pays. Elle a installé un table sur la terrasse au soleil et elle est heureuse de les attendre malgré une douleur lancinante à la tête mais il fait tellement chaud, ce dimanche ! Quelle joie de retrouver ses enfants !
Il y a Vanessa , sa plus jeune fille ,partie s'installer en Australie, un déchirement pour Esther de voir partir sa petite derniere. Alexandre , l'aîné préfère du père que celui-ci a voulu modeler à son image et qui a suscité beaucoup de jalousies de la part des autres enfants. Ainsi Bruno a grandi dans son ombre , ne s'entend pas avec son frère et la brouille s'est accentuée depuis son mariage . Seule Carole , dédaignée par son père, est devenue médecin et rend visite régulièrement à ses parents. C'est vraiment une famille déchirée mais Esther espère encore, malgré les annulations de certains.
Ce roman explore la famille dans toutes ses difficultés à travers le personnage de la mère , Esther. En attendant ses enfants, ses souvenirs remontent et nous expliquent les relations difficiles et douloureuses de cette famille . On comprend mieux l'histoire d'amour de son couple, les difficultés d'adaptation de Reza en France, l'arrivée des enfants et surtout les non-dits de cette famille. On ne montre jamais ses sentiments, on pratique l'évitement en toute circonstance.
Ah, famille je vous hais !
L'auteur nous décrit adroitement les failles, les blessures et les liens distendus d'une famille ou percé une incommunicabilité totale. Chaque personnage s'enferme dans ses certitudes, n'avoue pas ses erreurs, esquive toute tentative d'explications.
L'atmosphère du roman est pesante et la froideur des personnages contrastent avec ce dimanche si chaud ou tous les espoirs sont permis.
J'ai apprécié la construction fluide du récit , malgré le peu d'empathie pour les personnages, en particulier le père Reza, si dur et intraitable envers sa famille entière.
Merci aux éditions Les Avrils et aux 68premieresfois.
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