Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Trentenaire établie à Amsterdam, Cyr vient de se faire virer de l'agence de pub dans laquelle elle travaillait après avoir appris la disparition de son meilleur ami. Et si cela ne suffisait pas, on lui demande d'écrire un discours pour la cérémonie. Pour fuir toute responsabilité, elle préfère monter à la chaîne des meubles en kit et ne plus répondre à personne. Mais le monde, lui, continue de tourner. Alors, Cyr va devoir aller vers les autres, s'y confronter pour grandir un peu, enfin.
Le meilleur ami de Cyr est décédé tragiquement. Ils ont tout vécu ensemble. L'inconcevable détruit totalement cette trentenaire qui a déjà vécu le deuil de sa sœur et de sa mère.
Le thème de l'amitié est intéressant, couplé à celui du deuil ça devient très intéressant.
Cependant, honnêtement, on se vautre dans de la bobo-attitude pendant au moins la moitié du livre puis enfin, Cyr va partager une journée avec Maud, la partenaire du meilleur ami. Et enfin le livre commence, on tisse et détisse des noeuds intéressants.
Dommage, ce livre avait tout pour m'emporter mais j'ai vraiment failli le lâcher plusieurs fois tellement le début est laborieux et quasiment superficiel. L'écriture se densifie sur la fin du livre et aborde réellement les sujets avec profondeur.
Mon sentiment est donc mitigé pour ce livre sur lequel j'avais beaucoup d'envie.
La narratrice de ce texte est elle vraiment la pire amie du Monde. C'est en tout cas ce que crois cette jeune femme. Elle travaille dans une agence de publicité à Amsterdam et vient d'apprendre que son meilleur ami vient de mourir lors d'un voyage en Thaïlande. Cyr qui est viré de son boulot et va rentrer à Paris, doit à la demande de la famille et de la fiancée de son ami, écrire un discours. Elle va alors se questionner sur sa vie, sur les deuils qu'elle a déjà connu, celui de sa jeune sœur et celui de sa mère. Elle va aussi se questionner sur cette relation amicale fusionnelle avec cet homme, et les questionnements des autres aussi face à leur relation. Elle va essayer désespérément de faire ce discours, d'essayer de mettre sur une feuille blanche les relations, les souvenirs, les moments de complicité avec ce jeune homme. Elle va aussi trouver de drôles d'occupations pour occuper les manques, les blancs de la vie : de belles pages d'hommage à Ikea et au montage des classiques de Ikea, étagères et meubles.
J'avais lu et apprécié le premier roman de cette auteure, grâce aux 68premièresfois, dans "les grandes occasions", elle faisait le portrait touchant d'une femme, proche de la fin de sa vie et les histoires et non dits dans les familles.
Dans ce second texte, l'auteure s'est centrée sur son personnage, être très seule, solitaire, endeuillée et qui se cherche, essaie de comprendre ou pas les autres. Un texte qui questionne sur nous aussi, sur nos amitiés, sur nos deuils.
Un réussi second roman.
#LaPireAmiedumonde #NetGalleyFrance
« People are all we’ve got. »
Phoebe Waller Bridge, Fleabag
Un roman qui s’ouvre sur une telle citation ne pouvait que me mettre dans les meilleures dispositions du monde.
Quand nous la rencontrons, Cyr vient d’être invitée par la société qui l’emploie à « explorer d’autres opportunités », en d’autres termes, elle vient de se faire virer, elle pleure la perte de son meilleur ami mort dans un accident en Thaïlande, n’arrive pas à verser une larme, et doit écrire un texte pour la cérémonie. Mais pas un mot ne vient.
Cyr, qui n’en est pas à son premier deuil, va errer dans Amsterdam, où elle vit, puis dans Paris, ville qu’elle a quittée quelques années auparavant, croiser d’anciens amis, tenter de renouer des relations. Mais rien de tout cela n’adoucit sa peine ou ne l’aide à écrire le texte d’hommage à celui qui comptait tant pour elle.
Il y a quelque chose de brisé chez Cyr, de pathétique et attachant à la fois, qui rappelle en effet le personnage de Fleabag.
L’écueil avec ce type de sujet, la mort, le deuil, l’acceptation, est de tomber rapidement dans le mélo, mais Alexandra Matine l’évite parfaitement.
Le ton est loin d’être larmoyant, il est tendre, parfois drôle et surtout très juste. L’autrice, découverte avec Les grandes occasions, analyse et dépeint avec beaucoup d’acuité les moteurs humains.
Une très belle lecture, toute en finesse et en émotions, et une autrice que je compte bien continuer à suivre.
Cyr, trentenaire, s’est installée à Amsterdam pour y rejoindre son meilleur ami. Peu de temps après, elle se fait virer de l’agence de pub pour laquelle elle travaillait en tant que conceptrice-rédactrice, après avoir appris la disparition de cet ami mort accidentellement lors de vacances en Thaïlande.
Déjà accablée, on lui demande d’écrire un discours pour la cérémonie.
Pour survivre à cette immense douleur, ne plus répondre à personne et fuir toute responsabilité, elle trouve du réconfort en se faisant livrer à domicile des petits meubles Ikea, des meubles en kit qu’elle peut monter grâce aux notices. Une manière de remettre à plus tard ce fameux discours qu’elle doit prononcer.
Mais la vie continue et Cyr va devoir aller vers les autres, s’y confronter pour grandir un peu, enfin.
La Pire Amie du monde est à la fois un magnifique roman sur l’amitié et un remarquable récit sur le deuil.
Alexandra Matine décrit parfaitement ce sentiment d’amitié entre les deux jeunes gens, cette femme et cet homme, ce lien tout à fait unique et particulier qui les unit dans une sorte de bulle et les met hors de portée des méchancetés ou médisances. Un sentiment qui peut paraître utopiste. Cyr, la narratrice du roman, s’adressant à son ami tout au long du roman en montre bien toute la singularité. Elle évoque également comment cette relation s’est modifiée lorsque son ami a rencontré Maud …
Déboussolée par cette disparition brutale, incapable de produire la moindre larme, elle ne comprend pas trop les conseils qui lui sont donnés pour faire face à la mort et à la tristesse qu’elle éprouve d’avoir perdu son meilleur ami et a du mal à penser que la fiancée ou les parents de son ami puissent souffrir autant qu’elle.
Régulièrement lui reviennent à l’esprit le décès de sa sœur puis de sa mère et les regrets et la culpabilité l’envahissent à propos de sa sœur.
Après Les Grandes Occasions, roman dans lequel Alexandra Matine décryptait avec talent les liens familiaux, La Pire Amie du monde se présente comme une analyse psychologique fine, un portrait plein de fraîcheur et de véracité de la jeunesse d’aujourd’hui incapable de compromis.
L’évocation du monde du travail actuel dans le domaine de la publicité est assez pertinente et l’exploration du langage utilisé, notamment du langage du licenciement très soft pourrait prêter à sourire s’il était une fiction.
En mêlant tragique et comique, désespoir et humour, tristesse et légèreté, Alexandra Matine m’a fait vivre auprès de son héroïne Cyr des moments forts au cours desquels je l’ai vue peu à peu, peut-être un peu trop lentement, après maints questionnements et tergiversations trouver enfin une sorte de paix de l’âme dans un final très émouvant.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/03/alexandra-matine-la-pire-amie-du-monde.html
Rien ne va plus pour Cyr, qui nous confie sa récente histoire : elle vient de perdre son travail, mais ceci n’est que l’aboutissement d’un long chemin de drames, la perte de sa soeur puis de sa mère pour finir avec la disparition brutale et tragique de celui qui était son meilleur ami, à qui elle s’adresse tout au long de sa narration, comme pour prolonger sa présence, et refuser d’admettre qu’il ne partagera plus rien des événements de sa vie à venir.
La cérémonie du dernier adieu approche, et la famille et la petite amie du défunt demandent à Cyr de participer aux hommages rendus, sous la forme d’un discours, qu’elle est incapable d’écrire, pour de multiples raisons dont on peut imaginer que le déni y participe.
Autour de l’amitié, avec la question de ce que représente cette relation entre personne de sexes opposés, le roman aborde aussi de nombreux sujets de société, sur le monde du travail, sur les deuils et leurs séquelles, sur les rites qui marquent l’adieu aux morts.
Le propos est cependant parfois léger, avec un humour souvent limite, qui contraste avec l’état dépressif manifeste, et justifié. Cette façon d’aborder la situation ne renforce pas l’empathie qui devrait être le premier sentiment vis à vis de la jeune femme.
Lecture agréable, avec un personnage dont les contradictions sont la preuve de son désarroi, dans un style actuel, qui peut rencontrer son public.
304 pages Les Avrils 8 mars 2023
#LaPireAmiedumonde #NetGalleyFrance
Cyr, 35 ans, apprend coup sur coup deux mauvaises nouvelles. Son meilleur ami vient de mourir dans un accident de plongée en Thaïlande. Celui pour qui elle n’avait pas hésité une seconde à quitter Paris et à trouver un boulot à Amsterdam pour le suivre, rester près de lui. Puis elle se fait virer, l’agence lui conseille « d’explorer son potentiel », c’est une opportunité pour elle de faire autre chose, de s’épanouir ailleurs.
Elle ne trouve de réconfort qu’en montant des meubles Ikea. Cette activité lui permet de se concentrer et d’oublier, un temps, la mort brutale de son meilleur ami.
La narratrice s’adresse à son meilleur ami, comme s’il était encore là. Elle lui raconte ses états d’âme. Elle se compare à sa copine, Maud. On la sent jalouse, autocentrée sur son chagrin. Il faut dire qu’elle a déjà eu son lot de deuils. Sa sœur est morte dans un accident puis sa mère. Elle se retrouve seule, sans famille. Elle raconte des bribes de son enfance. On sent que sa mère n’a pas su l’aimer ni s’occuper d’elle, qu’elle lui préférait sa sœur.
Cyr raconte aussi sa difficulté à se faire des amis. Alors elle traînait avec sa sœur et sa bande de copains, un peu plus jeunes qu’elle. D’ailleurs elle reprend contact avec certains d’entre eux en arrivant à Paris pour l’enterrement. A Paris, Sam l’accueille et lui prête son appartement. C’est lui qui était parti en Thaïlande avec son meilleur ami pour des vacances sportives.
L’histoire tourne un peu en rond, puis Cyr enchaîne bêtise sur bêtise. Elle devient imprévisible. On la somme de grandir, de devenir responsable. Elle cherche un sens à sa vie. Et surtout elle se trouve devant une page blanche alors qu’elle doit écrire un discours pour l’enterrement de son meilleur ami.
Alexandra Matine a le sens de la formule. Elle alterne humour et cynisme, insère des mots en anglais, utilise un ton familier, plutôt jeune. Elle analyse et retranscrit très bien les sentiments, les relations entre les personnes. Son anti-héroïne est obsédée par le regard ou le jugement des autres sur une amitié (impossible) entre un homme et une femme.
Ce second roman fait 321 pages, il aurait peut-être gagné en qualité avec quelques coupes. En tout cas, j’ai aimé retrouver l’écriture d’Alexandra Matine que j’avais appréciée dans son premier roman, « Les grandes occasions ». La façon dont elle traite les thèmes du deuil et de l’amitié est intéressante. La fin est totalement bouleversante et en même temps très belle.
Pour moi, un livre des Avrils est toujours synonyme d’un bon moment de lecture.
Merci à Babelio et Les Avrils pour cette lecture
Cyr s’est installée à Amsterdam, dans les pas de son meilleur ami. La jeune femme a été embauchée dans une agence de publicité. Mais son meilleur ami vient de mourir, victime d’un accident alors qu’il était parti en vacances. Le monde de Cyr s’écroule alors. Elle perd pied jusqu’à se faire renvoyer de son emploi. Alors qu’elle essaie tant bien que mal de refaire surface, elle se voit en plus chargée d’écrire un discours pour l’enterrement de son ami. Une mission dont elle se serait bien passée et qu’elle n’arrive pas du tout à mener à bien.
Voici le second roman de l’auteure de Les grandes occasions, roman familial plein d’émotion. On quitte ici les relations familiales pour explorer celles de l’amitié. Cyr est une jeune femme blessée, déjà éprouvée par la perte et le deuil puisqu’elle a perdu sa sœur et sa mère. La relation quasi exclusive et fusionnelle qu’elle entretient avec son meilleur ami est donc pour elle ce qui la maintient dans la vie, son point d’ancrage. Cette mort est pour elle inacceptable. Et écrire un discours une véritable épreuve car cela l’oblige à mettre des mots sur une histoire qui s’achève.
Avouons-le, il n’est pas aisé pour le lecteur d’entrer réellement dans ce livre. Le personnage de Cyr n’est étrangement pas très attachant et on tourne assez rapidement en rond dans le désespoir de la jeune femme. On sent quelquefois comme une sorte de complaisance dans la souffrance, comme si elle seule pouvait ressentir le drame de la perte du jeune homme qui était son ami et qu’elle niait la peine des parents, de la petite amie et des autres amis du mort. On se trouve face à quelqu’un de finalement assez égoïste, incapable de partager, totalement centrée sur elle-même et, disons-le, on finit par la trouver agaçante dans ces poses dramatiques qu’elle semble prendre.
La fin vient heureusement redonner un peu d’émotion à l’ensemble, quand, enfin, Cyr accepte de partager la peine et s’ouvre aux autres.
Une lecture en demi-teinte donc, et qui donne envie de découvrir un troisième roman de l’auteure pour confirmer les très bonnes impressions du premier roman.
Aimer d'amitié, surtout lorsque c'est entre un homme et une femme que cela se joue, il y a encore comme un scepticisme ambiant, une impossibilité mentale à le concevoir.
Comme si on ne pouvait pas s'aimer d'un amour platonique et non moins puissant à cause de notre sexe.
Notre protagoniste, Cyr, ne se remet pas de la mort de son meilleur ami. Mais au fond, qui le serait ?
Ne dit-on pas qu'un ami c'est la famille qu'on se choisit ? D'autant qu'elle a été si seule avant de le trouver…
À travers Cyr, il y a toutes les amitiés du monde, toute la fougue, tout ce qu'on ferait de fou pour l'autre simplement parce qu'on l'aime comme un frère, une sœur d'âme.
Avec son personnage torturé, Alexandra Matine nous offre un portrait puissant et tragique de la fin d'une amitié, même si cette fin n'est pas voulue puisqu'elle vient avec la mort de l'autre, un deuil insurmontable.
Cyr se laisse aller depuis qu'elle a pris la terrible nouvelle, elle n'arrive même plus à travailler.
Pourtant dans ce prisme là il y a aussi d'autres amitiés, la copine du défunt qui se fait pressante.
Car, Cyr a promis de composer un discours pour l'éloge funèbre, mais elle n'arrive pas à l'écrire. À la place, elle monte des meubles en kit (de grands moments d'anthologie car si un meuble en kit se monte, il ne se remonte pas si facilement la deuxième fois…).
Comme si la vie pouvait se réparer, se composer à coup de clé Allen 6 cm…
Malgré le sujet, c'est aussi drôle et en tout cas psychologiquement fouillé. Une ode à l'amitié homme-femme, un sujet finalement peu traité pour ce qu'il est : un moment de vie (sans que ça ne se termine irrémédiablement par une histoire d'amour).
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