Le récit de Pierre débute avec la mort d'un inconnu à l'arrêt du Bus 69 et qui s'avère être en fait, son voisin...
Il y a du Antoine Blondin chez Florent Oiseau, dont l'humeur vagabonde excelle à capter l'ironique poésie de l'ordinaire. Après J e vais m'y mettre, Paris-Venise et Les Magnolias, Les fruits tombent des arbres poursuit son exploration d'une condition humaine sauce cocktail, résolument oisive.
Est-ce la vie qui crée le hasard, ou l'inverse ?
Parce que son voisin, comme le fruit d'un arbre, est tombé raide mort à l'arrêt Popincourt, Pierre se retrouve à errer sur la ligne du bus 69. " Fantôme urbain ", comme il se définit lui-même, c'est un type plus très jeune et pas encore très vieux qui cherche des réponses dans de grands verres de lait glacé.
De laverie automatique en comptoir de bar kabyle, la liberté guide ses pas. Fumer des cigarettes avec les tapins de la rue Blondel, monter une mayonnaise pour une célèbre actrice sur le retour, appeler sa lle Trieste et se rappeler Venise... tout fait aventure quand on regarde bien et qu'on ne regrette rien.
Ne pas faire grand-chose : voilà l'extraordinaire.
------ "Attention, ce livre peut vous vous offrir des éclats de rire et vous dérober quelques larmes !" Le Bookstore, Biarritz "Un roman d'une grande humanité où la fausse légèreté est dotée d'une rare profondeur. " L'Impromptu, Paris
Le récit de Pierre débute avec la mort d'un inconnu à l'arrêt du Bus 69 et qui s'avère être en fait, son voisin...
Allons à leur rencontre !
En attendant le Palmarès des Explorateurs, un dernier tour d'horizon de cette belle rentrée !
Avec une écriture fluide, légère mais incisive, et pleine d’humour, Florent Oiseau présente Pierre. Un homme lambda,un oisif contemplatif. Il va être marqué par la mort soudaine d’un homme (il découvrira qu’il s’agit de son voisin) à l’arrêt de bus en bas de chez lui.
D’interrogations, en rencontres, et sur un thème de départ qui peut sembler banal, l’auteur a réussit à m’intéresser à cette tranche de vie de Pierre. Toutes les situations dans lesquelles Pierre se retrouve sont, assez quelconques mais j’ai quand même été happée et emportée.
Comme une succession de petites nouvelles, les chapitres présentent des personnages, des situations, et amènent à réflexion.
La scène du convoi à vélo vers le cimetière, est délirante et géniale ! D’autres scènes m’ont émues ou amenées à réfléchir. Son sens de la formule donne du piment et de l’originalité au plus basique des évènements.
Sans effets spéciaux ni intrigues, Florent Oiseau a réussit à m’interpeller.
Un roman qui oscille entre humour, mélancolie, absurdité, tendresse, ironie, bref entre une multitude de sentiments si bien ressentis et si subtilement exprimés.
J’ai presque regretté la fin de ma lecture. J’aurais voulu suivre Pierre et ses compagnons un peu plus longtemps et prendre le temps de faire un tour en bus avec lui (dans le 69).
Roman décevant qui ne remonte pas du tout le moral, la classification de cet ouvrage qui fait du bien est mensongère. Je n'aime pas du tout le ton et le style cru, déroutant, abject et irrespectueux employé. Ça fait partie des découvertes et pour moi des mal aimées. Je rejoins certaines pensées de l'auteur mais je n'adhère pas au style irrévérencieux et vulgaire, cela aurait pu être une pépite mais c'est dommage. Je ne nie pas le talent de l'écrivain mais svp mettez plus de forme pour faire passer vos idées.
Alors qu'il descendait à l'épicerie du coin pour acheter des pamplemousses, Pierre, le narrateur, est témoin d'une scène qui va quelque peu le perturber : un homme est allongé sur le macadam, il vient de mourir alors qu'il attendait le bus 69. Pierre n'a fait qu'apercevoir le corps, l'événement en détail il l'apprendra de la bouche de l'épicier. Plus tard, par l'intermédiaire d'un voisin, il apprend que l'homme décédé s'appelait Jean-Luc et qu'il habitait dans son immeuble. Il entreprend alors de prendre ce bus 69 et de parcourir la ligne, s'arrêtant au gré de ses envies, tel un hommage à cet homme qu'il ne connaissait pas.
J'ai aimé cette lecture atypique et tellement savoureuse!Ici on rit, on sourit, on est attendri par ce quinqua désabusé, un peu à l'ouest, et complètement en dehors de la vie active (il a la chance d'avoir reçu en héritage un appartement et un petit pécule qui fait qu'il n'a plus besoin de travailler.).
L'écriture est belle et poétique pour décrire un quotidien au final très ordinaire : la recette de l'omelette aux champignons, l'essorage d'une machine à laver, le jaune d'œuf qui va servir à faire la mayonnaise. Mais tout est dans la plume de l'auteur drôle, pince sans rire et très imagée!Les réflexions de Pierre sont nombreuses et le regard qu'il porte sur la mort, la vie, l'amour est attendrissant et un brin nostalgique. Le ton est emprunt d'une douce mélancolie et l'on se surprend à se laisser porter, à être ému par la tendresse qu'a Pierre pour les personnages qu'il rencontre au gré de ses déambulations.
C'est vraiment un roman réussi, plein d'humanité, d'humour et d'ironie sur un monde plutôt morose!
Un grand merci à lecteurs.com et aux éditions Pocket pour l'envoi de ce livre.
Un livre qui m'a bousculé et déranger au départ.
Des phrases crues et vulgaires d'où je ne voyais pas l'intérêt puis j'ai poursuivi et finalement compris et rentré dans l'histoire de Pierre.
Personnage banal qui ne fait rien de ses journées mais qui arrive à s'émerveiller des petits riens invisible de la vie.
Ses journées sont faites d'errance, de rencontres, de liberté et d'ennui.
Je suis arrivé à l'envier d'avoir le temps de tout ça, au moment où la vie passe si vite et où l'on passe à côté justement de tous ces petits riens par manque de temps et de fatigue.
Pierre se contente de plaisirs simples mais un jour il est témoin d'un décès brutal, un homme s'est écroulé a un arrêt de bus, il en discutera avec d'autres passants sans savoir ou cela va le mener.
il va découvrir qui était cet homme et qu'en était -il de sa vie.
De son émerveillement pour tous les riens de la vie j'en ressort mitigé sans pour autant avoir ressenti des émotions partagées pour certaines situations de déjà vu ou déjà vécu.
Un roman original et très mélancolique à découvrir.
Le voisin de Pierre, Jean-Luc, vient de mourir subitement à l’arrêt de bus Popincourt sur la ligne 69.
Pierre va prendre le bus et faire le trajet en se demandant où Jean-Luc pouvait bien se rendre s’il n’était pas mort.
Il va découvrir son secret mais surtout apprendre à regarder, simplement regarder et profiter du moment présent, sans rien en attendre et sans rien faire. Et c’est ce qu’il va nous enseigner que l’exceptionnel est dans les petites choses du quotidien de la vie, qu’il suffit de les voir et d’en profiter pleinement.
«Il faut un certain détachement, une forme de poésie pour se satisfaire du banal et en extraire le merveilleux. »
Cette citation, à elle seule, résume l’essence de ce roman.
Il a reçu le prix du « roman qui fait du bien », je trouve que c’est un peu restrictif, il est bien plus que ça, il fait rire, réfléchir et est bien plus profond qu’il n’y paraît.
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce petit livre poétique, qui fait du bien
Un roman plein de fraîcheur qui m'a faite sourire dès les premières lignes.
On y découvre la vie pleine de saveur de Pierre entre arrêts de bus, laverie, bars kabyle. On y rencontre une actrice presque oubliée, un voisin ému aux larmes devant "Sauvez Willy", une veuve au franc-parler, une ex-femme partie avec un urologue ... et aussi un voisin raide mort à l'arrêt de bus.
Le style est fluide, le ton léger.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage qui m'a offert de vrais moments de détente !
Le court roman de Florent oiseau« Les fruits tombent des arbres » est une sorte de journal de Pierre qui débute avec la mort d'un inconnu, renversé par le bus 69 : « Il est tombé par terre comme un fruit tombe d'un arbre » . Il s'agissait en fait de son voisin. Ce que cache cette mort constitue, roman apparemment classique, la trame du récit.
N'en serait-il pas de ce voisin comme de tout ce qui nous entoure ? Invisible et secret parce que nous ne le regardons pas, parce que nous ne savons pas le regarder ? Pierre, lui aime voir « la Seine se promener sous le pont du Carrousel. Je la voyais comme une frangine avec des idées à gauche mais qui n'allait pas voter. La Seine était une femme paisible qui fumait des roulées sous les arbres à l'heure de la sieste et n'aidait pas à débarrasser la table » .
Acteur « sans qualité », ce funambule de l'ordinaire nous guide dans un quartier parisien traversé par le bus 69, un quartier habité par les prostituées .. et les murs du cimetière du Père Lachaise ; il nous livre le récit d'une solitude ordinaire mais ambiguë, subie et voulue à la fois.
La description par un narrateur à la vie apparemment banale d'un quotidien banal - mais que ponctuent à foison des formules, des saillies, d'une intelligence aiguë que l'on qualifierait à tort de cynique - garde le goût d'un amour à petit bruit empreint d'une infinie mélancolie. Ambiguité partout : le fruit qui tombe est-ce l'abondance, la profusion de la vie ou, fruit tombé au sol et bientôt blet, l'automne et la mort qui s'annoncent ? Quels liens d'amour et d'amitié, mais aussi de mensonge et d'omission peut révéler un banal accident de la circulation ? La réalité se fait kaléidoscopes : Triste ? Venise ? Trieste « ça relève de l'intime » et pourquoi ce prénom de la fille de l'auteur ? - Un groupe d'amateurs de la « petite reine », vraiment ? Une attirance réciproque du narrateur pour la « petite chose » ( sans qu'un autre nom lui soit donnée), et pourtant... Les personnages s'agglutinent et se séparent, disparaissent, dans la roue des hasards.
Mélancolie poétique d'un récit entrelardé de remarques profondes drôles ou salaces, le livre de cet anti-Modiano offre un court itinéraire aux multiples arrêts qui mérite le voyage !
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