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"Les fruits tombent des arbres" de Florent Oiseau : Mélancolie poétique d'un récit qui mérite le voyage !

Le récit de Pierre débute avec la mort d'un inconnu à l'arrêt du Bus 69 et qui s'avère être en fait, son voisin...

"Les fruits tombent des arbres" de Florent Oiseau : Mélancolie poétique d'un récit qui mérite le voyage !

Il y a quelques semaines, nous vous avions parlé du livre Les fruits tombent des arbres de Florent Oiseau (finaliste du Prix Orange du Livre 2018 et 2020, juré 2022), paru aux éditions POCKET, dans la rubrique "Grandes histoires en poche", en vous proposant d’en remporter des exemplaires.

Les avis ont été publiés et aujourd'hui, nous avons le plaisir de partager avec vous la chronique de Pauleau ... qui donne très envie de découvrir cet ouvrage !

 

L'avis de Pauleau sur le livre Les fruits tombent des arbres de Florent Oiseau (Ed. Pocket)

"Le court roman de Florent oiseau Les fruits tombent des arbres est une sorte de journal de Pierre qui débute avec la mort d'un inconnu, à l'arrêt du bus 69 : « Il est tombé par terre comme un fruit tombe d'un arbre » . Il s'agissait en fait de son voisin. Ce que cache cette mort constitue, roman apparemment classique, la trame du récit.

N'en serait-il pas de ce voisin comme de tout ce qui nous entoure ? Invisible et secret parce que nous ne le regardons pas, parce que nous ne savons pas le regarder ? Pierre, lui aime voir « la Seine se promener sous le pont du Carrousel. Je la voyais comme une frangine avec des idées à gauche mais qui n'allait pas voter. La Seine était une femme paisible qui fumait des roulées sous les arbres à l'heure de la sieste et n'aidait pas à débarrasser la table » .
Acteur «  sans qualité », ce funambule de l'ordinaire nous guide dans un quartier parisien traversé par le bus 69, un quartier habité par les prostituées... et les murs du cimetière du Père Lachaise ; il nous livre le récit d'une solitude ordinaire mais ambiguë, subie et voulue à la fois.


La description par un narrateur à la vie apparemment banale d'un quotidien banal - mais que ponctuent à foison des formules, des saillies, d'une intelligence aiguë que l'on qualifierait à tort de cynique - garde le goût d'un amour à petit bruit empreint d'une infinie mélancolie.

Ambigüité partout : le fruit qui tombe est-ce l'abondance, la profusion de la vie ou, fruit tombé au sol et bientôt blet, l'automne et la mort qui s'annoncent ? Quels liens d'amour et d'amitié, mais aussi de mensonge et d'omission peut révéler un banal accident de la circulation ? La réalité se fait kaléidoscopes : Triste ? Venise ? Trieste « ça relève de l'intime » et pourquoi ce prénom de la fille de l'auteur ? Un groupe d'amateurs de la « petite reine », vraiment ?

Une attirance réciproque du narrateur pour la « petite chose » ( sans qu'un autre nom lui soit donnée), et pourtant... Les personnages s'agglutinent et se séparent, disparaissent, dans la roue des hasards.
Mélancolie poétique d'un récit entrelardé de remarques profondes drôles ou salaces, le livre de cet anti-Modiano offre un court itinéraire aux multiples arrêts qui mérite le voyage ! "

Merci à Pauleau !

 

Pour retrouver d'autres avis sur ce livre, c'est ici : Les fruits tombent des arbres

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Commentaires (2)