"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le meilleur moyen d'approcher la conception deleuzienne du désir est de suivre la lignede fuite du masochisme. La lecture de Deleuze de 1968 (dans la Présentation de la Vénus à la fourrure) n'est pas à l'époque antinomique avec celle de Lacan, au contraire. Le concept lacanien de "masochien" vient compléter heureusement les analyses deleuziennes et, réciproquement, les concept nouveaux d'espace lisse et de ligne de fuite (dans Mille Plateaux) apportent une avancée dans la compréhension du masochisme et du désir en général.
Le second essai, concerne l' esthétique de la peinture. Le concept d'espace lisse (espace nomade des lignes de fuite, par opposition à l'espace strié qui, par son striage, morcelle les devenirs et les lignes de fuite, les stoppe), ne convient pas seulement au commentaire de la peinture de Bacon. Une peinture classique aussi apparemment striée que celle, perspectiviste, du Lorrain, n'est pas sans faire place à du "lisse" qui se trouve au coeur de cette beauté. Nietzsche en voyant, « La Vue de Delphes avec procession » en a pleuré. Pourquoi verse-t-il des larmes ? Qu'a-t-il senti ? Comme un infini d'espace lisse et de déterritorialisation en tant que manifestation quasi pure du désir ? Sentiment du traçage d'un espace lisse nomade de liberté ? Les concepts Deleuziens, qui sont parfaitement appropriés à percevoir et faire sentir ce type de peinture, ont donc une portée beaucoup plus large et étendue que celle qui les restreindrait à la peinture contemporaine.
Les concepts d'espace lisse et strié ne sont pas sans avoir une porté politique (troisième essai). Il s'agit de montrer une autre facette de la politique deleuzienne que celle, habituelle, qui s'entend à l'intégrer de force sous des attentes marxistes. Le concept d'espace lisse prouve sa fécondité pour analyser l'espace politique propre à la démocratie. Pour faire ressortir la pertinence des concepts deleuziens du lisse et du strié, il faut partir de Machiavel et de la construction d'un espace perspectiviste et strié comme espace d'apparences, de simulacres. Cet espace (machiavelien) reste au fondement de l'espace démocratique (de son espace public). Deleuze n'est pas dupe du simulacre de l'espace démocratique et de ses "contrats". D'où ses réticences devant la démocratie parlementaire. Il y a une "apparence" semble-t-il constitutive du politique :
Comment faire avec ce simulacre ? Peut-on penser une autre forme d'espace lisse du politique ? Qui soit un espace à la fois politique et nomade ? Ces questions sont vitales pour nous aujourd'hui confrontés au renouvellement de la démocratie.
Enfin, le quatrième essai, concernant l'athéisme de Sade, montre l'existence d'un
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !