Le débat controversé sur la figuration ne date pas d'aujourd'hui. La figuration trouve ses obélisques dans la renaissance. Or, existe-t-il un art où l'individuel et le collectif s'affrontent avec plus d'évidence que celui de la figure ? C'est en partant de cette grande question, que nous avons projeté d'étudier les produits des illustrés en Tunisie, avec une focalisation particulière sur le concept de la figuration. À un égard particulier, il nous a paru stimulant de partir des images qui ne pensent pas moins que les mots, ou du moins qui donnent à penser. En effet, lorsqu'on veut étudier le traitement que les sociétés appliquent aux signes - traitement symbolique aussi bien que graphique - l'illustré se place dans une position centrale dans l'espace social de la matière, celle qui, dans l'analyse des faits sociaux, va de l'individuel au collectif et celle qui, dans l'observation des champs du réel, va du matériel à l'idéel. Comme forme artistique inspirée, que ce soit par un réel ou un imaginaire, que faut-il distinguer à l'intérieur d'un illustré? Le contexte? La forme? Le style? Le contenu? Le(s) sujet(s)? Ou tous ces éléments en même temps?
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