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Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le coeur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d'horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d'autres les connaissent fort bien. Alors qu'il s'accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu'il s'interroge sur l'absence d'objets personnels dans une maison qu'il semble avoir habitée depuis plus d'un an, la certitude d'une menace diffuse ne cesse de l'oppresser. Muni, pour seuls indices, d'une carte de la route du Cercueil qu'empruntaient jadis les insulaires pour enterrer leurs morts, et d'un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d'îlots perdus dans l'océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d'urgence vitale.
Revenant à l'île de Lewis où il a situé sa trilogie écossaise, Peter May nous emporte dans la vertigineuse recherche d'identité d'un homme sans nom et sans passé, que sa mémoire perdue conduit droit vers l'abîme.
Les disparus du phare est une histoire étonnante, un mystère qui vous saisit dès la première page, magnifiquement écrite. Les descriptions sont fines et rendent le récit vrai.
« Je n’ai aucune idée du lieu où je me trouve. Et, pour la première fois depuis que j’ai repris conscience, je me rends compte, soudain saisi par une angoisse fulgurante et douloureuse, que je n’ai pas la moindre notion de qui je suis » (page 8).
Tout est là le talent et la prouesse de l’auteur, Peter May que j’ai pu découvrir, de nous amener à se questionner si longtemps sur l’identité du personnage principal.
Un roman policier qui sort de la traditionnelle enquête et du vieux policier obstiné vis-à-vis de sa hiérarchie. On va bien au delà, avec un hommage aux marins et surtout une réflexion sur la biodiversité et l’écologie.
A ce stade du prix et des lectures des sélections, c’est sans aucun doute le policier que j’ai préféré.
Quand on aime les tempêtes, les litres de café, la tourbe, le brouillard et les mystères écossais c'est super cool !
Polar efficace.
Retour dans les Hébrides extérieurs pour Peter May. Les disparus du phare est une enquête plaisante, construite avec un indéniable savoir-faire. Un polar confortable et d'une efficacité sans fantaisie mais avec atmosphère.
https://viduite.wordpress.com/2017/03/08/les-disparus-du-phare-peter-may
Lorsque débute le roman de Peter May, le narrateur vient de s'échouer à demi noyé sur une plage et a perdu la mémoire. Ignorant où il se trouve, où il demeure, ce qui l'a conduit là et jusqu'à son nom, il ré-apprivoise très progressivement une existence qui lui est devenue étrangère. Constamment sous l'emprise d'un sentiment diffus d'horreur, l'homme part en quête d'indices qui lui permettraient de renouer les fils de son histoire. Mais toutes ses découvertes amplifient le mystère davantage qu'elles ne l'éclaircissent. Sur cette île des Hébrides Extérieures, les paysages mêmes semblent cacher de lourds secrets.
Parallèlement, Karen, jeune fille de 17 ans au look agressivement gothique, ne parvient pas à accepter la mort de son père dont la disparition en mer depuis deux ans est considérée comme un suicide. Obsédée par un sentiment de culpabilité asphyxiant, elle part en quête de réponses auprès d'un collègue de son père.
Les premiers chapitres du roman m'ont véritablement happée par leur atmosphère mystérieuse, tendue autour de personnages ambivalents et du cadre grandiose de l'île de Lewis. L'amnésie d'un personnage est toujours extrêmement fertile en situations étranges, en angoisses diffuses et en suspense. Il m'a semblé, cependant, qu'au fil des chapitres cette tension avait tendance à se relâcher, que les ressorts dramatiques du roman s'exerçaient de manière plus mécanique et qu'une sorte de torpeur envahissait l'histoire qui me semblait patiner un peu.
Ce manque de nervosité dans le rythme est mal compensé par la prévisibilité de rebondissements qui complexifient une intrigue fondée sur des préoccupations environnementales. Les situations deviennent assez invraisemblables et fragilisent la construction romanesque. Il me reste le souvenir d'une lecture assez agréable mais pas complètement captivante.
« Les disparus du phare » de Peter May
Il reprend ses esprits sur une plage, échoué, perdu, trempé jusqu’aux os. Il ne sait plus qui il est, où il est, ni ce qui lui est arrivé. Il se relève, déambule dans ce paysage de cette île écossaise, qui lui est totalement étranger. Il est glacé, amoché et a ce sentiment étrange que quelque chose d’horrible s’est passé. Mais il ne se souvient de rien. Il regagne une maison, la sienne sans le savoir, y pénètre mais n’y reconnait rien. Son chien Bran, lui, semble le reconnaitre. Grâce à une facture, il découvre son nom : Neal. Pourtant il a l’air bien connu dans le coin, des voisins s’adressent à lui, il tente de leur camoufler son amnésie comme il peut, en faisant illusion… Même à ses amis, Jon et Sally. Sally avec qui il semble avoir une liaison, pas légitime mais intime… Cette intimité et proximité vont lui permettre de tout lui avouer : son histoire improbable et sa mémoire défaillante, comme blessée par un évènement ou un acte fou… Sally et Neal vont alors se lancer dans la quête de la vérité, tenter de découvrir qui il est vraiment, l’explication de sa venue sur l’île, ce livre qu’il aurait commencé à écrire sur l’histoire des disparus du phare mais dont aucune trace ne reste…
Mais Neal, ce n’est finalement peut-être pas lui… ? Au fil des pages, il avance dans la découverte de son identité, de son histoire, il nous emmène à ses côtés, dans le brouillard le plus complet. Ses doutes deviennent les nôtres… surtout lorsqu’il se rend à cette adresse, qu’il pense être la sienne, où il pense revoir sa famille, sa femme, sa fille, Karen… mais cette visite tourne court…
Karen, qui elle aussi s’engage dans la quête de la vérité, celle qui a emporté son père décédé par suicide…. dit-on. Ses recherches vont éclairer notre parcours, le métier de son père, son engagement… mais son père est-il aussi l’homme échoué sur la plage ? Neal ? Tom ?
Une spirale infernale dans laquelle le lecteur se retrouve prisonnier d’une quête de l’identité. Dans une ambiance très mystérieuse, une atmosphère parfois « cotonneuse » parfois abrupte, le rythme de l’histoire nous envoûte et nous emporte, on se laisse facilement prendre au jeu… Un véritable « page turner », à déconseiller aux curieux qui ne pourront pas fermer l’œil avant d’en avoir fini avec ce scénario… Scénario qui d’ailleurs ferait une très bonne adaptation cinématographique… A lire, incontestablement !
Il est sympa Peter May. Il a pensé à tous les accros à sa Trilogie écossaise en manque de bourrasques et de feux de tourbe. Il suffit de regarder la couverture pour que la réminiscence de ces heures de lecture s'invite à notre esprit et que le désir de retourner prendre un bon bol d'air dans les Hébrides Extérieures se fasse sentir. Alors même si l'intrigue est un peu moins originale, même si le voyage est un peu plus rapide et s'attarde moins sur les habitants de l'île, je n'ai pas boudé mon plaisir.
On sait depuis L'homme de Lewis que Peter May excelle à explorer les méandres d'un esprit troublé (en l'occurrence celui d'un vieillard atteint d'Alzheimer). Il n'éprouve donc aucune difficulté à se glisser dans la peau d'un homme rendu amnésique par un choc dont il ignore jusqu'à l'origine. Une entrée en matière plutôt réussie, cet homme échoué sur une plage de Lewis battue par les vents, qui ne se rappelle même pas comment il s'appelle ni où il habite. Se laissant guider par ses voisins qui eux, semblent parfaitement le connaitre, il part à la découverte de... lui-même. Et plus il avance, plus le mystère s'épaissit. Est-il vraiment cet universitaire en congé sabbatique venu s'installer dans l'île pour écrire l'histoire de la légende des "disparus du phare", trois gardiens de phare des îles Flannan, en face de Lewis disparus mystérieusement au début du 20ème siècle ? Dans ce cas, pourquoi ne trouve-t-il aucune trace de ses écrits ? Mais le pire est ce sentiment qui l'obsède, la peur d'avoir commis un acte affreux et de ne pas s'en souvenir. Lorsque la police vient l'interroger au sujet d'un cadavre retrouvé sur une des îles Flannan, il se demande s'il n'est pas l'auteur de ce meurtre. Mais à ce stade, on est encore très loin de la vérité...
C'est amusant, le début m'a beaucoup fait penser au premier tome de la série des William Monk d'Anne Perry, Un étranger dans le miroir où le héros se réveille amnésique et découvre peu à peu sa personnalité à travers le regard et le ressenti de ceux qu'il côtoyait. Là aussi, celui qui semble s'appeler Neal McLean entreprend ce même chemin en tentant de faire la part des choses entre ce qu'on lui renvoie et ses propres sensations sur lesquelles il ne met pas forcément d'explications ou d'images. C'est très intéressant, très documenté notamment sur le fonctionnement de la mémoire. Et puis tout s'emballe, les règles du polar se mettent en place, l'action s'accélère, on entre dans le vif du sujet. Inutile de vous dire que l'on ne s'ennuie pas.
Cet opus permet à Peter May d'aborder une thématique d'actualité, la protection de la planète et plus particulièrement des abeilles sans lesquelles la vie sur Terre serait grandement déséquilibrée. Un sujet qui fait écho à de nombreux reportages vus ces derniers temps et contribue à ancrer l'intrigue dans une réalité très crédible. Et puis il est malin Peter May. Il trouve le moyen de nous donner des nouvelles de Fin, oh juste un petit clin d'oeil, à peine une apparition, histoire de confirmer au lecteur qu'il est au bon endroit et que peut-être, un jour, on le retrouvera pour de bon ce Fin McLeod.
En attendant, n'hésitez pas à embarquer, couvrez-vous et laissez-vous mener par ce bon trousseur d'intrigue qu'est l'auteur. Un petit whisky est autorisé.
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/09/01/34245914.html
« Je finis, affalé sur la table de la cuisine, au bord des larmes. Décrire mon état d’esprit comme désespéré serait l’antithèse d’une hyperbole. Je me sens perdu, impuissant et effrayé. La rage enfle en moi, prête à exploser dans une manifestation de colère ou de violence, ou des deux. J’en viens à regretter de ne pas m’être noyé après ce qui s’est passé, quoi que ce fût, sur Eilean Mòr, la nuit où j’ai perdu mon bateau. J’agrippe mes cheveux à pleines mains, renverse la tête en arrière et hurle vers le plafond. »
Un homme reprend connaissance sur la plage où il a échoué. Il ne sait pas qui il est et pourquoi il a atterri ici. Pourtant, il découvre rapidement qu’on le connaît sur cette île frappée par le vent. Il s’appelle Neal Maclean, est écrivain et s’est installé sur l’île en résidence d’écriture il y a près de dix-huit mois pour narrer enquêter sur la disparition inexpliquée de trois gardiens de phare en 1900 sur les îles Flannan.
Mais, Neal s’étonne de ne trouver aucune trace de manuscrit et surtout découvre qu’on cherche à le tuer. Aidée par Sally, une voisine qu’il découvre comme étant sa maîtresse, il tente d’enquêter sur son passé, de recouvrer la mémoire et de comprendre pourquoi on lui en veut.
En parallèle, on suit également une jeune fille de dix-sept ans, Karen, qui tente de comprendre le suicide de son père il y a plusieurs années.
Commencé un peu comme La mémoire dans la peau, Peter May nous entraîne dans une histoire truffée de fausses pistes et de découvertes plus étonnantes les unes que les autres. On accompagne le lecteur dans la découverte de son identité, renforcée par l’utilisation du « je ». L’intrigue est bien construite, habilement menée : les événements se croisent, s’entremêlent, se font miroir mais les révélations se font progressivement, mettant le lecteur en haleine. Peter May nous plonge dans des histoires de recherches scientifiques, écologiques, dans le monde des puissants groupes agroalimentaires mais également dans les paysages forgés par le vent de l’île de Lewis dans l’archipel écossais des Hébrides.
La fin du roman nous donne une explication plausible de la disparition des fameux trois gardiens de phare.
J’ai été happé par ce roman très bien construit même si le début m’a semblé un peu long avant d’entrer véritablement dans l’intrigue. Du très bon polar.
Peut-être faites-vous partie de celles ou ceux qui n’ont pas encore lu le dernier livre de Peter May : Les disparus du phare ? Comme je vous envie ! Vous ne savez donc rien encore de ce qui est arrivé à Neal Maclean lorsqu’il reprend conscience sur une plage qui lui est inconnue ! Et lui non plus ne sait rien pour la bonne raison qu’il a tout oublié : qui il est, où il est, quelle est sa profession, ce qui lui est arrivé. Rien. Le noir complet. L’amnésie totale, enfin presque…
Une voisine le voyant errer sur la plage transi de froid et l’air hagard l’interroge. Un accident de bateau, parvient-il à dire. Les mots sortent de sa bouche, de son corps comme s’ils ne lui appartenaient pas, comme s’ils avaient une vie propre. Il porte un gilet de sauvetage grâce auquel il est encore vivant, très certainement. Elle le ramène chez lui où l’accueille un chien, visiblement très heureux de le revoir, son chien, déduit-il.
« Bran, Bran ! » Il se souvient du nom de son chien. Ça le rassure, il n’a pas tout perdu. Il entre dans une maison qu’il ne connaît pas, la sienne paraît-il. Un ordinateur en veille lui donnera peut-être quelques renseignements. Rien, absolument rien : l’écran lumineux reste vierge. Pas d’objets personnels dans la maison, pas de papiers d’identité et visiblement, pas de famille non plus !
Il essaie de deviner quelle est sa personnalité en se regardant dans la glace, maigre consolation : « Suis-je intelligent ou stupide ? Suis-je colérique ? Facilement jaloux ? Généreux ou égoïste ? Comment puis-je ne pas le savoir ? » Et son âge ? Quel est son âge ? Son esprit est assailli par une multitude de questions qui lui donnent le vertige.
Combien de temps va-t-il rester comme cela, tel un fantôme, sans savoir qui il est ? Peut-on vivre ainsi, la tête vide, sans passé et donc sans avenir ?
Il découvre par hasard son nom et son adresse sur une enveloppe qui traîne. Ça n’est qu’un début mais c’est toujours bon à prendre : Neal Maclean Cottage des Dunes, Luskentyre, île de Harris, lit-il. Sur le mur du fond de la cuisine, se trouve une carte : les Hébrides extérieures d’Ecosse. Il les a reconnues tout de suite. Sur les étagères, il lit quelques titres : une histoire des Hébrides, un livre de photos intitulé Hébrides, un livret portant le titre Le Mystère des îles Flannan.
Il l’ouvre, le parcourt rapidement des yeux : « Les îles Flannan sont un petit groupe d’îles situées approximativement à trente-deux kilomètres à l’ouest de l’île de Lewis… Elles furent le décor d’un événement mystérieux encore non résolu, survenu en décembre 1900, lors duquel les trois gardiens de phare disparurent sans laisser de traces. » Intéressant mais il se sent complètement étranger à tout cela…
Tournant soudain la tête vers la fenêtre, il aperçoit un homme qui l’observe avec des jumelles. Il semble vivre dans une caravane surmontée d’une parabole. Qui est-il ? Pourquoi l’observe-t-il ainsi ? Sous l’avalanche de questions qui le hantent, Neal sombre dans un profond sommeil dont il sera tiré par une visite plutôt inattendue !
Comme j’ai aimé ce roman passionnant, bourré de suspense : chaque page apporte quasiment un mystère supplémentaire et l’on va ainsi de rebondissement en rebondissement, comme ballotté par les flots ! Le lien entre les événements n’apparaît pas clairement au début et l’on a même l’impression de partir dans des directions bien différentes mais rassurez-vous : tout est merveilleusement bien construit, parfaitement maîtrisé ! Du grand art…
Et puis, on retrouve l’atmosphère de ces îles battues par les vents où la tempête peut très vite devenir meurtrière. Les ciels noirs percés d’un rayon de soleil très vif donnent des tons étranges à la mer qui passe du vert émeraude au noir violet bordé d’une écume menaçante.
Je n’en dirai pas plus pour laisser au lecteur l’immense plaisir de découvrir au fil des pages l’épais mystère qui enveloppe notre Neal qui n’a pas fini de s’étonner (et nous avec !) de toutes les découvertes qu’il va faire, parfois même au péril de sa vie…
Mais chut… Ecoutez le vent mugir, la tempête se prépare et l’histoire commence…
Retrouvez Marie-Laure sur son blog: http://lireaulit.blogspot.fr/
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