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Les deux raisons de la pensée chinoise

Couverture du livre « Les deux raisons de la pensée chinoise » de Leon Vandermeersch aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070141326
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet ouvrage vise à montrer que la nature de l'idéographie chinoise n'est pas une simple écriture, qui ne ferait que convertir la parole naturelle en signes écrits (un signe par mot), mais une refonte en profondeur, en une langue graphique, de la langue naturelle parlée.
L'idéographie chinoise a... Voir plus

Cet ouvrage vise à montrer que la nature de l'idéographie chinoise n'est pas une simple écriture, qui ne ferait que convertir la parole naturelle en signes écrits (un signe par mot), mais une refonte en profondeur, en une langue graphique, de la langue naturelle parlée.
L'idéographie chinoise a été inventée, au XIIIe siècle avant notre ère, pour noter non pas des discours, mais des divinations. Ce système de notation d'équations divinatoires s'est transformé au cours d'un demi-millénaire en une langue graphique restée relativement indépendante de la langue parlée. Ce n'est qu'au VIIIe siècle de notre ère qu'une écriture (idéographique) de la langue parlée a été extraite de cette langue graphique.
À l'appui de cette thèse, contestée par principe par les linguistes, qui rejettent la possibilité d'une langue graphique distincte de la parole, Léon Vandermeersch étudie l'invention chinoise des équations divinatoires, étude jamais faite jusqu'ici, la divination pratiquée au néolithique chinois ayant été abondamment constatée et décrite, mais sans être autrement étudiée. Cette étude met aussi en évidence la pénétration d'un rationalisme divinatoire au plus profond de la culture chinoise historique, marquée de « raison manticologique » au lieu de la raison théologique.
Reste ouverte la question de savoir si, après une dramatique occidentalisation à marche forcée à partir des guerres de l'opium, la Chine d'aujourd'hui pourrait redécouvrir la fécondité de sa propre culture, pas encore remise d'avoir subi, après le mépris des modernistes de l'entredeux- guerres, un complet écrasement sous le totalitarisme maoïste.
Léon Vandermeersch travaille depuis cinquante ans sur ce sujet, dont il est le spécialiste mondial, au point que L'Academia Sinica de Taiwan l'a invité à en traiter en 2008 et l'a mandaté pour justifier auprès de l'Unesco sa demande d'inscription au patrimoine de l'humanité de sa collection d'os et d'écailles de tortue divinatoires inscrits, et que l'Université de Pékin l'a invité à faire un séminaire de douze semaines au cours de l'hiver 2012.

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