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Les demi-vierges

Couverture du livre « Les demi-vierges » de Prevost-M aux éditions Memoire Du Livre
Résumé:

" A lire Les Demi-Vierges, on croirait que l'avenir et la stabilité de la société tiennent à la vertu de ses filles.
Toutes ? Non, les seules jeunes personnes du monde oisif et élégant. Prévost n'en connaît pas d'autre. L'oisiveté lui semble être un élément essentiel de la qualité humaine et de... Voir plus

" A lire Les Demi-Vierges, on croirait que l'avenir et la stabilité de la société tiennent à la vertu de ses filles.
Toutes ? Non, les seules jeunes personnes du monde oisif et élégant. Prévost n'en connaît pas d'autre. L'oisiveté lui semble être un élément essentiel de la qualité humaine et de l'emploi du temps des gens bien. L'oisiveté, c'est le cinq à sept, la possibilité pour les dames d'avoir leur " jour ", pour les messieurs de s'y rendre, et, pour les (presque) jeunes filles de passer un discret moment chez une amie complaisante qui leur laisse la libre disposition d'une chambre.
Une chambre ! Ah, qu'y font-elles ? C'est la seule question que pose M. Prévost pendant quatre cents pages. Jusqu'où vont-elles ? Qu'acceptent-elles ? Il faut le reconnaître, il y a de quoi bouleverser les jeunes viveurs d'il y a un siècle. Qu'on imagine la poupée interdite qu'était alors une jeune fille, serrée dans un corset, enveloppée de jupons, une modestie voilant son décolleté, l'usage dégageant ses épaules - le soir, l'été - et laissant s'échauffer les rêves au-dessus de la gorge, de ce sillon, de cette félicité, de cette attente, de cette offrande.
Oui, jusqu'où vont-elles ? La société de 1900 - à mi-chemin entre la Fête impériale et les audaces à la Paul Morand - avait élevé la traque des pucelages par les hommes et leur défense farouche par les filles à la dignité de ballet impudique, de parade ritualisée et acharnée. Là aussi, comme dans un duel, on s'arrêtait au premier sang ".

François Nourissier de l'Académie Goncourt.

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