"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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N’en déplaise à certains, le harcèlement de rue n’est pas de la drague ! Evidemment il y a les petits mots sympas en passant, qui, tous les jours, deviennent un peu moins sympas. Et puis un bonjour c’est poli, c’est agréable me direz-vous, oui mais une appréciation de la tenue, de la physionomie et de la morphologie, ça l’est beaucoup moins. Je n’ai pas forcément envie de savoir ce que pensent de moi toutes les personnes que je croise. Et lorsque c’est quasi en permanence et oui oui oui parfois ça l’est, c’est vraiment pénible.
Le problème c’est donc d’abord la redondance. Mais s’il n’y avait que ça, on se dirait, aller passons. Le problème c’est les propos graveleux, sexuels et les insultes si on ne répond pas, ou si on ne répond pas comme il faut ou si tout simplement schizophrénique le mec à juste décider de se payer une bonne partie de punching-ball verbal et humain. A condition que ça reste verbal bien entendu.
Parce qu’ensuite il y a les menaces, la masturbation, les attouchements et pire mais le pire n’est évidemment plus du harcèlement. Le problème c’est que tout ceci participe à une culture du viol bien ancrée. Si bien ancrée que certaines le défendent… Peu importe Mesdames que ça vous convienne si ça ne convient pas à certaines il faut que ça cesse et que la solidarité pour toutes celles qui se sentent malmenées chaque jour prime à toute considération personnelle.
Et puis il ne s’agit pas d’abolir la séduction mais juste de trouver la mesure, de penser au consentement. Le consentement, qui devrait régir toute relation sexuée ou non !
Nous sommes des êtres sociaux, des êtres d’échanges mais l’échange sous contrainte ne devrait pas être une option.
Le harcèlement de rue est un fléau et une violence pour celui qui le vit. Il peut déboucher sur des actes d’une extrême gravité parce que les limites sont sans cesse en quête de dépassement. Il atteint celui qui le vit dans sa psyché mais aussi dans son corps. Personne ne doit craindre de sortir dans la rue.
Alors Messieurs (oui parce que bien souvent ce sont des actes aux masculins, et non ce ne sont pas tous les hommes, heureusement, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit), un sourire oui, un déshabillage concupiscent ou un attouchement non. Un bonjour oui, une insulte, une menace, non. La masturbation c’est chez soi bien au chaud avec des mouchoirs ou tout autre pour éponger.
Apprenons à nos enfants la notion de consentement et de respect de l’autre, c’est la base pour combattre les violences sexistes et sexuelles.
Cet ouvrage est à offrir et à diffuser notamment aux jeunes gens mais pas que... Pour que les filles n’aient jamais honte et qu’elle trouve des stratégies adaptées pour éviter les agressions supplémentaires potentiellement associées. Pour que les jeunes hommes apprennent à aborder l’autre avec respect sans le considérer comme de la chair fraîche à dévorer.
Il y a quelques années une amie m'a fait découvrir sur internet "le projet crocodiles". En allant à la médiathèque de ma ville cette semaine, je suis tombée sur l'ouvrage "les crocodiles". C'est avec un grand plaisir que j'ai relu cette bande dessinée.
L'auteur, Thomas Mathieu, illustre des témoignages sur le harcèlement et le sexisme quotidien auquel les femmes peuvent être confrontées. Tout l'intérêt du livre, selon moi sont les "stratégies" apportées par l'auteur (suite à un travail de recherche sur des sites internet ou via des écrits de spécialistes) pour lutter contre l'harcèlement.
Sans le savoir,Thomas Mathieu a été un précurseur du mouvement me too.
Si ce livre peut rendre l'être humain plus humain, il faut absolument favoriser sa diffusion.
« T’es belle ! », « Hé mademoiselle ! », « T’as pas un 06 ? » et toutes les insultes qui vont avec. Vous connaissez ? Moi aussi. Et nous ne sommes pas les seul(e)s, malheureusement.
Les Crocodiles est pour moi une bande-dessinée que tout le monde devrait connaître, et qui devrait même être lue dans les cours d’éducation civique dès le collège, afin de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à cette problématique importante. Car c’est un fait : de nos jours, les femmes ont peur de se balader seules dans la rue. De nos jours, les femmes qui se promènent seules dans la rue prennent le risque de se faire aborder et/ou insulter. De nos jours, les comportements machos n’ont toujours pas disparu… Ma chère Simone doit s’en retourner dans sa tombe du Père-Lachaise, à côté de Jean-Paul !
Je ne vais pas revenir sur mon expérience, je vous en ai déjà longuement parlé, à plusieurs reprises : pour rappel, je vous renvoie à mon témoignage et à ma lecture de Nous sommes tous des féministes.
Si le terme de « harcèlement de rue » vous est totalement inconnu, je vous conseille vivement de jeter un oeil à cette bande-dessinée. Tout simplement parce que je suis certaine que vous vous êtes déjà retrouvé dans une situation similaire, ou parce que vous connaissez quelqu’un qui l’a été. Parlez-en autour de vous, et vous verrez.
Dans cette oeuvre, tous les hommes sont représentés par des crocodiles, ce qui peut donner lieu à une discussion exposée dans une post-face : elle se justifie par l’éducation fournie aux femmes, à qui l’on apprend que tous les hommes sont des prédateurs. Même les hommes « bien » sont en position de force par rapport à la femme, et peuvent se retourner contre elles. En somme : les femmes ne sont à l’abri nulle part.
Je suis d’ailleurs très heureuse de voir que le problème est abordé par un homme qui choisit sciemment d’épouser le point de vue des femmes. Car non seulement Thomas Mathieu a pris conscience du problème, mais il en a bien mesuré l’ampleur puisqu’il a choisi de s’engager en le dénonçant.
C’est vrai, cette vérité est dérangeante. D’autant plus que tous les témoignages présentés par Thomas Mathieu sont vrais. Ils lui ont été rapportés par des femmes, de manière anonyme ou non. Et les dessins de l’auteur ont un but : dénoncer.
En conclusion
Les Crocodiles est une oeuvre aussi fondamentale qu’indispensable. J’adhère totalement au projet de l’auteur, puisque je suis moi-même victime au quotidien de ces agissements. Pour faire évoluer les comportements, la première étape passe par la prise de conscience : et les Crocodiles en est un moyen efficace.
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