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Les conversations

Couverture du livre « Les conversations » de Anna Lisbeth Marek aux éditions Phebus
  • Date de parution :
  • Editeur : Phebus
  • EAN : 9782752909855
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le jour de l'enterrement de son mari, Magda, maintenant devenue une vieille dame, voit sa vie défiler, et tente, une dernière fois peut-être de la comprendre et d'analyser ce qui a pu se passer. S'engage alors une conversation imaginaire avec Prune son amie d'enfance avec qui, malgré son... Voir plus

Le jour de l'enterrement de son mari, Magda, maintenant devenue une vieille dame, voit sa vie défiler, et tente, une dernière fois peut-être de la comprendre et d'analyser ce qui a pu se passer. S'engage alors une conversation imaginaire avec Prune son amie d'enfance avec qui, malgré son absence, le dialogue ne s'est jamais véritablement rompu. Magda se rappelle cet attachement fraternel et inconditionnel qui liait les deux jeunes filles alors qu'elles habitaient Paris et la façon dont la montée du fascisme à leur adolescence a pu les faire réfléchir et grandir un temps séparément puis de nouveau ensemble et ce jusqu'au bout. Elle se souvient de la joie de vivre de son père, du bonheur de leurs familles réunies et comment, du jour de l'arrestation de Prune et de ses parents, tout s'est écroulé, son père cloîtré pendant des heures dans son bureau, sa mère triste à en mourir et elle perdue face à ce sentiment d'incompréhension. Le jour de l'enterrement pourtant du fait de cette conversation renouée avec Prune, Magda comprendra enfin quel secret datant de cette période sombre aura marqué toute sa vie.

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Avis (6)

  • Lecture très plaisante.
    Le récit est très bien écrit, l'intrigue finement construite ,le dénouement réserve bien des surprises au lecteur.Ce livre est un bijou.
    L'auteure dit avec beaucoup de pudeur une histoire fort douloureuse: une vieille dame Magda découvre lors du décès de son mari Henri...
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    Lecture très plaisante.
    Le récit est très bien écrit, l'intrigue finement construite ,le dénouement réserve bien des surprises au lecteur.Ce livre est un bijou.
    L'auteure dit avec beaucoup de pudeur une histoire fort douloureuse: une vieille dame Magda découvre lors du décès de son mari Henri que celui-ci était détenteur de deux lettres. Magda et Henri dont les parents étaient des Juifs polonais se rencontrent en 1948. Après les obsèques d'Henri, alors que les endeuillés sont encore chez elle, La colère de Magda explose ,son mari lui a volé des mots , ceux de sa mère et ceux de Blanche.
    Ses souvenirs affluent et elle apostrophe son défunt mari.
    Magda raconte ses souvenirs d'enfance avec Prune, fille de Blanche,du même âge qu'elle , du même immeuble qu'elle, leurs parents liés, les deux familles partageant des vacances.
    Puis il y a le déménagement de la famille de Magda plus près du cabinet d'avocats de son père. Magda et Prune se voient moins alors.En 1936 , Prune rejoint un groupe de scouts israélites tandis que Magda se consacre à ses études au lycée.
    1939, l'exode pour la famille de Magda.Les mesures antisemites inquiètent Prune . Jacques le père de Magda met au point un plan pour que la famille de Prune puisse rejoindre l'Espagne. Ce plan est-il aussi infaillible qu'il le croit?Est-il au courant de tout??

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  • Les conversations sont celles qui animaient les après-midis de Magda et Prune , amies d'enfance que le destin mouvementé des années de guerre va bouleverser. Ce sont aussi celles de leurs parents, deux couples devenus amis qui s'éloigneront pourtant pour ne plus se retrouver qu'à de rares...
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    Les conversations sont celles qui animaient les après-midis de Magda et Prune , amies d'enfance que le destin mouvementé des années de guerre va bouleverser. Ce sont aussi celles de leurs parents, deux couples devenus amis qui s'éloigneront pourtant pour ne plus se retrouver qu'à de rares occasions.
    Ce sont celles aussi que son père et son mari refuseront à Magda, définitivement exclue du bureau paternel antre des secrets familiaux, seule avec ses souffrances que personne ne l'autorise à partager.
    A La mort d'Henri, les mystères enfin dévoilés, la parole de Magda se libère enfin et devant ses proches affolés, elle s'autorise à hurler sa colère et sa souffrance et l'histoire de sa famille et de son amitié avec Prune refont surface dans sa tête, pour nous lecteurs.
    Superbe roman où s’entremêlent les destins personnels et familiaux et les réalités historiques. Un roman sur l'importance des non-dits dans la construction personnelle et en filigranes la nécessité de libérer la parole avant qu'il soit trop tard.

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  • Je reste bouche bée sur la fin du roman. J'avais vu venir le premier secret mais le deuxième, pas du tout.
    C'est une triste histoire. Celle de Magda, le jour de l'enterrement de son mari, Henri. Elle n'a que faire des apitoiements de sa famille, de ses amis, des connaissances. Elle ne pense...
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    Je reste bouche bée sur la fin du roman. J'avais vu venir le premier secret mais le deuxième, pas du tout.
    C'est une triste histoire. Celle de Magda, le jour de l'enterrement de son mari, Henri. Elle n'a que faire des apitoiements de sa famille, de ses amis, des connaissances. Elle ne pense qu'à Prune, sa meilleure amie d'enfance, jeune fille juive à qui il arriva malheur. Elle lui raconte, dans ses songes de vieille dame, sa vie, revient sur leur relation de petites jeunes filles éclairées, sur ce moment horrible de 1942, sur sa vie après la guerre. Magda a beaucoup de colère en elle, l'impression (à juste titre) d'avoir été mise en retrait de tout, tout le temps.
    Poignant.

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  • C'est un premier roman très réussi et maîtrisé.
    Un vieille dame regarde sa famille et ses amis s'agiter autour d'elle, après les obsèques d'Henri son mari.
    Elle ne pleure pas et son entourage pense qu'elle est épuisée après avoir soigner le malade pendant un an et l'avoir assisté jusqu'aux...
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    C'est un premier roman très réussi et maîtrisé.
    Un vieille dame regarde sa famille et ses amis s'agiter autour d'elle, après les obsèques d'Henri son mari.
    Elle ne pleure pas et son entourage pense qu'elle est épuisée après avoir soigner le malade pendant un an et l'avoir assisté jusqu'aux ultimes instants.
    Mais ses pensées sont bien au-delà, elle n'a qu'une obsession son amie d'enfance Prune, disparue avec sa famille en 1942. Henri juif a échappé aux horreurs nazies et elle lui a parlé de son amie lorsqu'ils se sont rencontrés; mais lui ne voulait plus parler de l'indicible...
    Magda a toujours été la préférée de son père jusqu'au moment où son mari entre dans la famille. Elle en prend ombrage et en même temps elle est heureuse de voir son père sortir de sa torpeur et revivre un peu.
    En ce jour de deuil elle enrage, car "on" lui a volé sa vie.
    L'émotion dans ce roman est toujours a fleur de peau, il se dégage de l'écriture une grande musicalité. Le coup de théâtre final est bien amené.
    Ce livre est étonnant et bouleversant.

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  • « Je suis une vieille qui vacille, titubante et méchante, tordue par la douleur, sans doute. Je ne sourcille pas, je bouge à peine. Hébétée, j’ai comme un premier pied dans la tombe. Je distribue çà et là des sourires perdus et las, parfois mes traits tendus deviennent cruels, il faut dire que...
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    « Je suis une vieille qui vacille, titubante et méchante, tordue par la douleur, sans doute. Je ne sourcille pas, je bouge à peine. Hébétée, j’ai comme un premier pied dans la tombe. Je distribue çà et là des sourires perdus et las, parfois mes traits tendus deviennent cruels, il faut dire que je suis invivable depuis la maladie d’Henri et l’on peut bien me comprendre. La souffrance et la mort qui rôdent dans la maison depuis un an m’ont rendue toujours plus morne et grinçante. Toujours plus vivante en somme, voici une année que cela dure, Prune, et tout s’est achevé cet après-midi ».

    Madga la narratrice entame sitôt son mari enterré, une conversation avec un personnage mystérieux, Prune. Est-ce son double? Sa fille? Un(e) proche? Le roman ne révèle son identité que progressivement. Prune fut l’amie d’enfance de Magda, son alter ego avec lequel Madga au soir de sa vie va brièvement renouer.

    Bien que classique et sage (sans folies) dans son style, la progression régulière de l’intrigue, au fil des souvenirs que Magda convoque et de la reconstruction chronologique, le roman tisse à la manière d’une araignée la toile du secret qui sera le linceul de Madga: secret qui entoure l’évocation de Prune défendue à Madga par son mari, secret des conversations entre le mari et le père de Madga qui s’enferment des heures à l’abri de leur famille et ne laissent rien filtrer de leurs conversations, secret que la mère de Magda a dissimulé toute sa vie à sa famille et ne révèle à son mari qu’à sa mort, secret qui entoure le suicide du père de Madga juste après la mort de son épouse, secret que le mari de Magda ne lui révèlera qu’après sa mort….

    La fin donne les clefs en quelques lignes et jette une lumière crue sur la vérité d’une famille qui se croyait sans histoire. A l’hiver de sa vie, Magda découvre la vérité sur les siens. Elle découvre qu’elle n’enterre pas seulement son mari mais avec lui, une seconde fois, six autres de ses proches et retend une dernière fois ce lien aussi indéfectible que tragique qui la lie à jamais à son amie Prune.

    Un très, très beau roman sur le secret.

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