80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
En 2003, dans sa première édition, le rapport de l'Observatoire international des prisons faisait état d'une institution carcérale minée par la surpopulation.
Deux ans plus tard, force est de constater que le tableau s'est encore assombri. Tandis que l'immense majorité des personnes privées de liberté demeure soumise à une promiscuité dégradante, l'escalade sécuritaire dans laquelle s'est engagé le gouvernement l'a conduit à écarter de l'agenda politique toute idée de réforme des conditions de détention. En répondant aux constats répétés de violations de la dignité des personnes détenues par la construction de nouvelles prisons, le ministère de la Justice s'accommode sans état d'âme d'une " humiliation pour la République ", un temps dénoncée par les parlementaires unanimes.
Restituant l'ensemble des faits constatés par l'OIP sur la période 2004/2005, ce nouveau rapport dresse un état des lieux des conditions de vie et de travail derrière les murs des prisons françaises. Après un rappel et une mise en perspective des politiques pénale et pénitentiaire en vigueur, l'OIP s'attache à décrire toutes les dimensions de cet univers opaque intimité et liens familiaux, accès aux soins, mortalité et suicides, régimes disciplinaire et d'isolement, travail et formation professionnelle, activités éducatives et culturelles, argent et coût de la vie, libération conditionnelle, permissions de sortir et semi-liberté, préparation à la sortie...
Sur tous ces aspects du quotidien carcéral, pèse finalement le choix des pouvoirs publics de gérer la surpopulation carcérale et l'allongement des peines en renforçant les mesures de sécurité. Cette orientation contamine tout le système pénitentiaire, nourrit les violences derrière les murs et annihile tout effort de préparation au retour dans la vie libre. A l'heure où la réponse carcérale tend à se généraliser, cette radiographie donne à voir et aide à comprendre le monde hors normes des prisons.
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