"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Esther entre en troisième ! C'est l'année de ses 15 ans.
Elle se paie des délires de ouf avec ses meufs Éva et Léa, organise sa grande soirée d'anniversaire (avec, oui, de l'alcool), et crée (enfin) son profil Instagram, qui attire immanquablement les psychopathes.
Puis tout est chamboulé par l'arrivée du coronavirus, qui était censé être une grippette...
LA SÉRIE
La série
Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux.
Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans
L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums.
Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte.
La série
Les Cahiers d'Esther est adaptée par Riad Sattouf en dessin animé. Les trois premières saisons ont été diffusées sur Canal+ et sont disponibles sur YouTube.
" Riad Sattouf continue de croquer l'adolescence comme nul autre. " ELLE
" Un magnifique ethnographe de la vie ordinaire. " Libération
" Le nouveau Petit Nicolas ! " Europe 1
Un petit virus d'origine chinoise vient rapidement chatouiller la France (fake news, d'après son père ?) alors qu'Esther passe du collège au lycée et qu'elle découvre les premiers émois amoureux - majoritairement à distance, par visio interposée. Mais pas que...
Encore un bon cru, malgré les confinements imposés à la population sur cette année 2020.
Je me suis régalé, mais maintenant il faut attendre l'été prochain...
... ou patienter avec "le jeune acteur", récit sur l'émergence de Vincent Lacoste pendant "les Beaux Gosses".
Oui, bonne idée, je vais faire ça ;)
Le « Esther » nouveau est arrivé ! Chaque année depuis six ans, cela devient un rituel : à la mi-mai pour les quatre premiers tomes, à la mi-juin depuis le confinement, que le soleil brille ou non, je me rends chez mon libraire chercher les aventures pétillantes de la petite héroïne de Riad Sattouf. Leur couverture aux couleurs franches et acidulées comme un bonbon contient déjà la promesse de tranches de vie drôles et colorées, à savourer sans modération et leurs dos toilé alignés sur les rayonnages de ma bibliothèque forment un bel arc-en-ciel, antidote aux jours de grisaille !
Ce sixième tome a une tonalité particulière cependant, plus grave que les autres. Ce n’est pas la première fois que ces « Cahiers » se font le réceptacle d’événements marquants voire tragiques (les attentats du 13 novembre dans le premier opus) mais la naïveté de la protagoniste les mettait comme à distance. Ici, Esther a grandi. C’est sa dernière année au collège, le temps des premières soirées, des premières expériences (fumer !) , des premiers déboires amoureux … rien que de très classique pour une adolescente me direz-vous ? Sauf que, cette période « initiatique » est complètement perturbée par « ce gros bâtard de Covid » sa mère !
Alors, sous la drôlerie affleure les angoisses de la jeune fille, l’isolement etc… et ça devient poignant par moments sous une apparente légèreté. C’est toujours très bien amené, très bien écrit, très philologique aussi (j’ai découvert l’expression « nizer » !). L’album retrace les prémisses de la crise (avec un hilarant Antoine complotiste et fan fervent d’un certain professeur R !) jusqu’aux vacances d’été après le premier confinement. Ce dernier tome est un exemple éclatant de l’aspect sociologique de l’entreprise de Sattouf : « Les cahiers d’Esther » c’est certes le portrait d’une héroïne attachante mais aussi d’une génération.
A mettre dans les mains de tout parent d’ado comme manuel de décryptage et à garder précieusement pour plus tard comme témoignage historique de première main de la drôle d’époque que nous venons de traverser !
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