Mais l'amour l'emporta, comme si j'avais des ailes, je ne sus comment, je tirai la sonnette d'appel.
Dans le calme de la rue, j'entendis le son métallique d'un piano, puis une jeune fille vint ouvrir la porte.
- Monsieur, me dit-elle, qui demandez-vous ? Excusez-moi si je ne suis pas venue tout de suite à votre appel, mais jouant du piano, ses notes m'ont empêchée d'entendre la sonnerie.
- Suis-je bien chez madame Flora Finley ?
La jeune fille me dévisagea un moment avant de me répondre :
- Oui, monsieur, mais ma grand-mère est dans le jardin derrière le cottage.
Elle me fit entrer dans cette vaste demeure. Une fois dans le salon, un groupe de paroles incompréhensibles sortit de l'arrière-cuisine que l'on voyait par la porte vitrée restée ouverte.
Puis, brusquement, une dame d'une bonne cinquantaine d'années apparut à la porte.
Quatre yeux se rencontrèrent longuement avant qu'une parole sorte de la bouche de Flora :
- Raymond, toi ici !
- Je n'aurais pas dû ? lui répondis-je.
Un moment de silence, long comme l'éternité, se dégagea de cette présentation. Ce fut sa petite-fille qui reprit la parole :
- Alors, c'est toi, mon grand-papa ? me dit-elle de son air juvénile.
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