Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Écrit un an après la publication d'Ulysses et cinq avant celle de Macounaïma, Mémoires sentimentaux de João Miramar tient tout à la fois du Père Ubu et de M. Antipyrine, de W. Maïakovski et de Ribemont-Dessaignes. «Oswald de Andrade, rappelle Haroldo de Campos, y fait usage d'un langage parodique, pour caricaturer une société provinciale et fainéante, dont le baromètre était la hausse du café.» Employant volontiers la technique du montage cinématographique et du collage, Oswald de Andrade, ingurgitant puis digérant les expériences modernistes qui incendiaient alors l'Europe, créé ici sous le signe de l'anthropophagie, un véritable dadaïsme tropical : «Tupi or not Tupi, that is the question !» Dans Séraphin Grand Pont (1929-1933), il pousse encore plus loin les caractéristiques du langage et de la caricature sociale. Antonio Candido verra dans cet éclatement rabelaisien «une somme satirique de la société bourgeoise au Brésil», et Mario da Silva Brito «le livre le plus "mal embouché" de la langue portugaise.» «Contre les Conservatoires et l'ennui», il était donc nécessaire d'adjoindre à ces deux romans les Manifestes anthropophages publiés par Oswald de Andrade entre 1924 et 1929.
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