"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alysandra est en fête : Keona, la fille de la reine, est de retour parmi les siens. Dans les bas-fonds du treizième quartier, c'est une autre libération qu'on célèbre : celle de la redoutable Alissa. Son oncle Djen, qui a pris la tête du clan du Sistre, s'apprête à lui remettre les clés d'un royaume clandestin... Qui va soudain être ébranlé par un événement aussi inattendu que brutal.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Généralement, quand dans une série BD les tomes s’enchaînent à l’échelle quotidienne des pôles, ce n’est pas très bon signe. Bon, on va dire que Les 5 Terres est une glorieuse exception. En plus, double effet Kiss Cool, eh ben comme c’est génial, on est ravi d’avoir un tome tous les 6 mois… Si en plus il sort le jour de votre anniversaire… alors…
Et donc, après Angléon et les turpitudes félines d’une succession un poil violente, nous voici donc au Royaume des singes. Malgré les apparences, l’évènement majeur n’est pas le retour de la fille de la reine, retenue jusque là en otage chez les tigres, mais bien la libération de l’imposante Alissa, héritière du clan du Sistre.
Evidemment, comme à leur habitude, et suivant ainsi les préceptes de leur modèle télévisuel, les auteurs n’hésitent pas à bousculer un peu les choses et faire prendre ainsi des directions assez inattendues au scénario. Je trouve cela particulièrement intéressant d’ailleurs car à nous présenter des personnages très forts, très charismatiques, promis à un avenir tout tracé, jalonné de hauts-faits, et à les faire ainsi trébucher, certains jusque dans la tombe, ça nous permet de réaliser que, dans l’Histoire, il y a dû en avoir un paquet des personnages comme ça, qu’un simple coup du destin a emmenés et donc NOUS a emmenés ailleurs…
En tout cas, c’est toujours admirablement dessiné (ces cadrages, mes amis… Ces cadrages…) et hyper bien amené côté scénario. En outre, on pourra également apprécier le sens du détail des auteurs qui n’hésitent pas à modifier les règles de grammaire pour les adapter discrètement à une société matriarcale comme celle des singes. J’avoue que ça m’a perturbé un peu quand je suis tombé dessus, mais, au final, je trouve que c’est une très bonne idée.
Bref, comme pour les 6 premiers tomes, encore un sans faute (même de grammaire…) de la part des auteurs de cette splendide série.
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