80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Comme des femmes qui savent, elles continuent d'écouter. Elles, qui ne savent ni lire, ni écrire. Elles que l'on dit ignorantes. Elles sont venues, là. Tout comme l'Impératrice du Japon, venue récemment, et qui, depuis longtemps, connaissait cette petite bibliothèque enfantine. La première au monde. Au temps des mille et une nuits, l'on enseignait la poésie. L'on scandait. L'on chantait. L'on rythmait. Et les mots, les phrases s'envolaient joyeusement par les fenêtres des belles bibliothèques d'Alexandrie et d'ailleurs. Il y a longtemps. Si longtemps... Le calife Haroun, qui vivait à Bagdad, se doutait-il, pouvait-il imaginer, que son meilleur ami, l'empereur Charlemagne, ne savait pas tenir une plume, ne savait pas écrire un mot ? Dans la chrétienté latine, Charlemagne ouvrait des écoles, tandis qu'à Bagdad, une bibliothèque était ouverte à tout le monde. N'est-ce pas l'Afrique du nord qui a envoyé ses premiers écrits, ses premiers sermons ? N'est-ce pas Tertullien, Cyprien, Augustin ? La calligraphie va prendre son essor en lançant des lignes, des boucles. En pleins, en déliés, rythmée, l'écriture est un art. Car l'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr... Pire que la burka, pire que le voile, n'est-ce pas l'ignorance, la véritable prison ? Nicole Chabot s'est consacrée à l'alphabétisation des femmes algériennes. Elle a sorti de l'isolement des mères de famille transplantées en France sans rien connaître du pays, déboussolées par la culture locale. Courageuses, elles ont laissé notre monde s'ouvrir à elles, grâce à l'alphabétisation.
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