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9 février 1942. Dès son arrivée à New York, Woodrow Cain, un jeune flic du sud des États-Unis, est accueilli par les flammes qui s'échappent du paquebot Normandie, en train de sombrer dans l'Hudson. C'est au bord de ce même fleuve que va le mener sa première enquête, après la découverte d'un cadavre sur les docks, tenus par la mafia. Là, il fait la connaissance d'un écrivain public, Danziger, obsédé par les migrants qui arrivent d'une Europe à feu et à sang, ces fantômes au passé déchiré et à l'avenir incertain. Celui-ci va orienter Cain vers Germantown, le quartier allemand, où, dans l'ombre, sévissent les sympathisants nazis. Alors que le pays marche vers la guerre, la ville est en proie à une paranoïa croissante. Et les meurtres continuent...
Au fil d'une intrigue passionnante, Dan Fesperman évoque avec un réalisme rare quelques pages aussi méconnues que fascinantes de l'histoire de New York : l'influence nazie, le sort des immigrés juifs et l'implication de la mafia dans le conflit mondial.
Bon polar qui, comme beaucoup de polars, recèle une part de vérité.
Une bonne évocation de faits historiques réels à New York.
Trace du fait que les politiques les plus puissants, plus souvent pragmatiques qu'attachés à la morale et à l'honneur, pactisent bien souvent avec le crime organisé, pour sauvegarder leur pouvoir.
Une immersion intéressante dans le New-York multi-ethnique des années 1940. Si l'enquête policière manque quelque peu de rebondissements, l'analyse des personnages est particulièrement soignée.
Je remercie les éditions 10-18 et lecteurs.com pour l’envoi de ce roman.
Reporter de guerre et auteur de romans policiers, l’Américain Dan Fesperman a couvert la plupart des conflits en Europe et au Moyen-Orient.
Dans son dernier roman « L’écrivain public » publié aux éditions 10-18, dans la collection Grands Détectives en cette année 2019, Dan Fesperman exploite à merveille la noirceur des années 1940-1950, au cœur de New-York. Le style journalistique de l’auteur amène une réelle tension à son œuvre, par des phrases courtes et des dialogues à la répartie percutante. Si le format peut en effrayer certains, rassurez-vous, les quelques 500 pages se lisent de manière effrénée !
Universitaire, il était prédit à un grand avenir, avant que le crack boursier de 1929 ne vienne détruire ses ambitions. Recalé au rang de simple flic, le jeune Woodrow Cain est appelé pour sa première intervention sur les bords de l’Hudson, où l’on vient de repêcher le corps d’un homme.
Pour cette enquête, un mystérieux personnage va l’accompagner : un certain Dazinger…
p. 13 : « Comme l’indique ma carte de visite, je vends du renseignement, quoique je sois plus connu comme traducteur et écrivain public. Je rédige toutes sortes de correspondances : lettres d’excuses, sollicitations, candidatures, demandes d’aide auprès de la municipalité, de l’Etat de New York, même de l’Etat fédéral, ainsi que des courriers justificatifs aux banques et créanciers. «
Mais de toute évidence Cain n’est pas le bienvenu dans son nouveau district, et on le lui fait savoir, au plus bas comme au plus haut de la hiérarchie, compliquant de plus belle son enquête.
L’aide de Dazinger se révèle alors cruciale.
p. 73 : « – Je suis venu vous proposer mon aide. C’est à propos de ce cadavre que vous avez trouvé le 6 avril sur les quais, côté Hudson. Votre première journée de service, si je ne me trompe ? »
Sous sa couverture d’écrivain public, Dazinger semble bénéficier de relations dignes d’intérêt. Ce dernier va alors lui faire une révélation qui va accélérer le cours de ses investigations : un nouveau cadavre s’ajoute au premier, laissant Cain perplexe.
p. 113 : « – Et vous croyez que la mort de ces deux hommes est liée au contenu de ces lettres ? »
Dans un contexte très tendu, où la Mafia règne sans pitié, les dénonciations et règlements de compte vont bon train. Il va leur falloir établir une relation de confiance mutuelle, pourtant pas évidente…
p. 189 : « – Voyez-vous, à un moment ou à un autre, il faudra me parler franchement de votre vie, si vous voulez garder ma confiance.
– Je pourrais avoir les mêmes exigences à votre égard. »
Elu meilleur roman policier de l’année par le New York Times, ce roman embarque le lecteur au cœur d’une enquête palpitante dans les années noires d’avant-guerre. Dan Fesperman nous décrit une Amérique ambigüe, où la paranoïa est omniprésente. Plutôt méconnue du grand public, l’auteur relate une période fascinante au cours de laquelle le sort des immigrés juifs est sous l’influence nazie. Je tiens également à souligner le travail de traduction de Jean-Luc Piningre, traducteur – entre autres – des auteurs Richard Ford, Jim Fergus et Richard Russo.
C'est le résumé qui m'a intrigué en premier, ainsi que la couverture monochrome (un briquet au symbole nazi). Et je me suis proposée directement auprès du club Picabo River Bookclub sur FB dont je fais partie, à le lire et le chroniquer.
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Le travail éditorial est soigné : papier d'aspect "vieilli", une typographie claire, des débuts de chapitres aux caractères gras et des petits détails (tranche, intérieur de couverture....) originaux. Le noir, gris & blanc reflète le thème sérieux & obscur.
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La seconde guerre mondiale est un sujet toujours inspirant. On en voit publié chaque semaine, dans les bacs de librairie. Mais ici, dans les bas-fonds de New-York, entre la pègre et le gratin, en voilà un lieu original.
L'auteur s'est inspiré de faits réels, de personnages existants et surtout de quartiers et bâtiments toujours debout à l'heure actuelle.
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Connaissez-vous l'épisode de l'hiver 42 où des sympathisants nazis ont recueilli des fonds pour soutenir leur parti, celui d'Hitler. Le paquebot Normandie qui a brûlé? Pas moi en tout cas.
Et c'est avec une réelle curiosité historique que j'ai appréhendé ce roman. Certes, il y a l'intrigue principale qui happe le lecteur jusque dans les quartiers mal famés de la ville. Mais c'est surtout le contexte historique et sociologique que j'ai apprécié le plus.
Apprendre quelques mots utilisés par la police locale, l'argot des mafiosos, les astuces des flics véreux; m'imaginer dans des lieux mythiques tel Ellis Island, le Majestic, l'hôtel Astor, Central Park, un peu comme dans un film en noir & blanc, essayer de démêler les codes des différents groupes de mafieux....
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Les deux héros principaux forment un duo improbable de détectives.
Cain, le jeune inspecteur sudiste un peu naïf mais avec déjà un passé troublant et Danzinger, un écrivain pour migrants aux multiples vies, bien intrigant aussi.
Ces deux compères au final, se complètent à merveille et sèment le trouble, déjà si poisseux, dans cette ambiance de corruption.
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Ce gros roman de 400 pages est à lire attentivement et de manière concentrée. L'écriture est certes fluide mais les innombrables lieux, noms des personnages et procédures policières m'ont embrumé l'esprit.
Certains passages m'ont échappé, je l'avoue. J'aurais peut-être voulu en savoir un peu plus sur les combines autour de l'influence nazie à New-York.
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Des rebondissements arrivent au bon moment. Une tension toujours à la hauteur de l'évènement (ah que j'ai tremblé pour la fille de Cain!).
Des personnages secondaires complexes et bien campés.
L'auteur s'est très bien documenté sur ce fait divers bien restitué , ce patriotisme tellement incongru de la part des mafiosos et l'alliance inattendue . (je n'en dis pas plus, sinon je vous spoile)
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C'est le premier polar que je lis des éditions @cherche-midi, et j'ai réellement apprécié cette parenthèse new-yorkaise.
L'intérêt de ce roman ne tient pas dans l'intrigue policière mais dans les lieux et les milieux qu'il nous fait côtoyer. Librement inspiré de faits réels et de personnages ayant existé, il tisse les liens qui unissaient la mafia et le procureur pour protéger la ville contre les ennemis. On s'attache aux personnages principaux, ce flic qui se retrouve avec sa fille alors qu'il l'aurait bien laissée encore un peu à l'abri chez sa sœur et qui doit faire avec la pression imposée par son puissant beau-père et ce vieil homme juif qui semble avoir autant de vies qu'un chat. Si vous avez envie de vous plonger dans l'Amérique qui a suivi la Prohibition, je vous le conseille. Je ne dirais pas que je l'ai trouvé passionnant mais je l'ai trouvé instructif.
L'ÉCRIVAIN PUBLIC de Dan Fesperman
Traduit par Jean-Luc Piningre
4ème de couverture :
9 février 1942. Dès son arrivée à New York, Woodrow Cain, un jeune flic du Sud des États-Unis, est accueilli par les flammes qui s'échappent du paquebot Normandie, en train de sombrer dans le fleuve Hudson. C'est là que va commencer sa première enquête, après la découverte d'un cadavre sur les docks tenus par la mafia. Il y fait la connaissance d'un écrivain public, Dantziger, obsédé par les migrants qui arrivent d'une Europe à feu et à sang, ces fantômes au passé déchiré et à l'avenir incertain. Dantziger va orienter Cain vers la "petite Allemagne", un quartier de New York où, dans l'ombre, sévissent les sympathisants nazis. Alors que le pays marche vers la guerre, la ville est en proie à une paranoïa croissante. Et les meurtres continuent...
Tout d'abord, j'aimerais remercier les éditions du #ChercheMidi et le #PicaboRiverBookClub (formidable groupe sur Facebook spécialisé en littérature nord américaine que je vous invite à rejoindre) car c'est grâce à leur partenariat que j'ai lu ce très bon livre.
Concernant "L'écrivain public", si vous vous attendez à une enquête policière classique, il n'est pas pour vous ! Ici, l'enquête sert uniquement de prétexte pour dresser le portrait du New-York de 1942 pendant la courte période entre l'attaque de Pearl Arbor et l'entrée en guerre des États-Unis.
Encore maintenant, on nous rabat les oreilles avec le passé collaborationniste de la France et, là, Dan Fesperman, sous la forme d'un formidable roman, relate des faits réels avec les personnages de l'époque pour rappeler un passé américain récent tout aussi ambigu que celui de la France.
"L'écrivain public" est un excellent livre qui nous divertit tout en nous instruisant. Que demander de plus ? Moi, c'est exactement ce que je demande à un livre !
En plus, ce roman est traduit par Jean-Luc Piningre... qui n'est pas n'importe qui puisqu'il est aussi le traducteur, entre autres, de Richard Russo, Jim Fergus, Colum McCann, ... Alors autant vous dire que la traduction est de qualité.
Un dernier mot sur ce livre en tant qu'objet. Jusqu'à présent, je ne connaissais les Éditions du Cherche Midi que de nom... Et, maintenant que j'ai un de leur livre entre les mains, je dois dire que le packaging est sacrément sympa. Il y a un vrai travail d'édition qui augmente le plaisir des lecteurs.
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