Au minitel puis sur internet, Jean dialogue avec une tendre et brillante correspondante qui se révèle être une comédienne exceptionnelle. Il ne la rencontre que sous des identités d'emprunt, chaque épisode étant vécu derrière un masque différent. Cependant, derrière l'écran les pseudonymes transparents rassurent Jean : il voit toujours la même personne ; elle est sincère, elle veut l'aimer.
La comédie, lui dit-on, ne relève pas d'un jeu pervers, mais traduit le besoin de protection d'un être trop souvent déçu. Cette relation biaisée se prolonge durant des années car Jean s'est attaché à son amie perturbée, et veut l'arracher à ses jeux de rôles. Il cherche auprès de détectives et de graphologues la confirmation de la supercherie, mais il sait que la clé se trouve dans les coeurs. Les « psys » deviennent alors les témoins privilégiés de leur affrontement. Le divan prend le relais de l'écran.
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