Le plan et la substance de l'ouvrage, dictés par la source photographique (400 documents), font ressortir le caractère universel de l'École française, marqué par la progressive extension de la scolarisation, sa démocratisation, son ouverture aux filles et aux femmes et sa laïcisation. Mais, tout autant, la photographie met en relief la diversité de l'institution scolaire, qui distingue des niveaux de scolarité (maternelle, primaire, secondaire), sépare les sexes et les classes sociales (enseignement secondaire pour l'élite, enseignement primaire et ses prolongements pour les couches populaires), multiplie l'offre d'école (enseignement classique, technique, professionnel, surveillé). Elle rappelle le nombre et la variété des acteurs, qui participent à la scolarisation, en métropole, dans les colonies et à l'étranger. L'État, les congrégations catholiques, les associations laïques, protestantes, juives contribuent à développer et à pérenniser l'enseignement français.
La photographie témoigne également de l'importance des initiatives publiques ou privées, destinées à prolonger l'éducation scolaire ou à combler les lacunes de l'école (patronages, colonies de vacances, scoutisme).
Enfin, les clichés soulignent, tout au long de la période, les permanences et les innovations, en matière d'architecture, de mobilier, de formation des maîtres, de développement d'associations corporatistes, la difficile pénétration des pédagogies alternatives, ainsi que l'évolution des relations entre le maître et ses élèves.
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