On le sait : le chant, la danse et la musique rythment et encadrent la vie du Négro-africain de tous âges. Naissance, mariage, réussite, deuil, palabre, divertissement, repos et travail s'organisent et se vivent autour de ces composantes. Les paroles des chants exaltent l'expérience quotidienne de l'homme avec le monde des vivants et des morts. Elles témoignent aussi ses rapports avec la nature dans la richesse de sa diversité. Ce terreau, source inépuisable de la sagesse, de la morale, du droit, du rythme et de la mélodie définit le Noir Africain Congolais et le constitue dans son ipséité. Sur lui se ressourcent pasteurs, théologiens, liturgistes et fidèles chrétiens dans leurs efforts d'inculturation. Encore faudrait-il tenir solidement les deux bouts de ce processus englobant cet immense avoir humain traditionnel et les règles qui régissent les disciplines ecclésiastiques concernées. Une connaissance superficielle ou approximative de l'un ou de l'autre paradigme se solde par des juxtapositions indigestes. Les chants et la musique liés aux célébrations liturgiques offrent des avantages incontestables dans la manière de vivre et célébrer Dieu en Afrique. Notre foi est chantable.
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