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«Bien sûr, cette toile est aussi une nature morte jubilatoire : reproduire la forme de l'Esquire de Judah Bauer ou de la Teisco E75 de Jon Spencer fut plus proche des plaisirs intenses d'un gamin à dessiner une pochette d'album de ses idoles que d'une élaboration conceptuelle pointue. Se procurer les instruments, les disposer de façon adéquate, reconstituer la scène jonchée de câbles dans l'atelier, batterie comprise, je serais bien en peine de nier mon plaisir.
C'est aussi une reconstitution, celle d'un concert des Blues Explosion au Ballroom de New York à la fin des années 1990. Plus de dix ans après, j'essaye donc de retrouver des documents proches de mes impressions sans affadir mes souvenirs, de matérialiser la nonchalance lumineuse de Judah Bauer, la sauvagerie de Spencer et la densité de Russel Simins, de m'emparer d'archétypes incarnés, d'attitudes devenues morphologies, de sons devenus formes.» Gilles Marrey Le Salon noir, qui donne son titre à cette publication, est un polyptyque de 2 x 7 mètres certains jours et de 1,70 x 5,40 mètres d'autres, oeuvre protéiforme de Gilles Marrey - peintre, dessinateur, graveur -, une toile dense et complexe qui témoigne de la porosité de la vie dans l'oeuvre, des interactions continuelles entre la maturation des idées et leur élaboration. Cet ouvrage présente les différentes versions de ce fleuve noir et les toiles qui en découlent : les Petits Salons, où ne siègent plus qu'un ou deux personnages, et les Lotissements, poésie des lumières urbaines sur de banals pavillons varois, où le noir, qui est le lien entre tous ces sujets, s'infiltre aussi pour se déverser enfin dans les eaux sombres d'une «plage». Même couleur et multiplicité des sujets : intérieurs, paysages urbains, paysages nocturnes, concerts et un animal - le lièvre, devenu symbole de cette période picturale.
Des dessins complètent l'iconographie du catalogue, de même que des photographies des versions nocturne et diurne de ces dessins. La préface est rédigée par Yves Michaud, philosophe. Suivent trois textes : le premier d'Amerigo Rogas, critique d'art, le second de Vanina Gere, universitaire ; le troisième texte, de l'artiste lui-même, porte sur l'élaboration ardue et cocasse d'une de ses toiles sur la musique.
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