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Le roman de Jacques Bonhomme, laboureur

Couverture du livre « Le roman de Jacques Bonhomme, laboureur » de Emile Bodin aux éditions Marivole
  • Date de parution :
  • Editeur : Marivole
  • EAN : 9782365750233
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Jacques Bonhomme est le nom sous lequel on désigne souvent le paysan français, quand on veut faire ressortir la condition misérable qu'il dut jadis supporter. C'est ce nom que porte le héros du roman d'Émile Bodin, qui raconte la vie d'un paysan du Second Empire jusqu'au début du XXe siècle. La... Voir plus

Jacques Bonhomme est le nom sous lequel on désigne souvent le paysan français, quand on veut faire ressortir la condition misérable qu'il dut jadis supporter. C'est ce nom que porte le héros du roman d'Émile Bodin, qui raconte la vie d'un paysan du Second Empire jusqu'au début du XXe siècle. La lecture est coulante et agréable, les décors du Pays gavache sont délicieux et les personnages qui utilisent les mots du patois local sont pittoresques. Le livre obtint le prix de l'Académie française en 1922. Mon vieil ami Jambe-de-Bois me disait souvent : - Ça ne va plus, Jacques Bonhomme ! ça ne va plus ! Les nobles et les bourgeois sont redevenus les maîtres. Comme d'ancienneté, pendant la messe et les vêpres, ils font fermer les auberges, et le bon laboureur qui veut boire un coup n'a qu'à tirer la langue. Pour moi, ce n'est pas juste ; chacun doit être libre d'aller à la messe ou à l'auberge. - Ça c'est vrai, bonnes gens. - C'est encore comme pour les élections ! Dans mon jeune temps, sous la Révolution, tout le monde votait. Mais, au jour d'aujourd'hui, il n'y a que les riches qui ont ce droit. Pour voter, sous Charles X, il fallait payer 300 francs d'impôts ; à présent, il faut en payer au moins pour 200 francs. Les nobles et les gros sont encore les maîtres ! - Sans doute, sans doute ; mais ça a toujours été ainsi et ce sera toujours pareil. Les gros mangeront les petits jusqu'à la fin du monde. Il faut se faire une raison. - Toutes ces injustices n'existeraient point s'il y avait une bonne République ; mais je suis trop vieux pour la revoir.

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