La quantité, le toujours plus, le matérialisme, le règne de l'argent, la disparition de métiers traditionnels... C'est à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1944, que René Guénon constate que ce règne de la quantité a été à l'origine d'un déchirement du monde occidental qu'il avait prophétisé dans ses précédents ouvrages. L'humanité a vécu cette descente aux enfers, comme la pente descendante d'un cycle. L'autre partie du titre, Les signes des temps, renvoie au futur de ce monde de la quantité, à l'annonce prochaine de l'apocalypse du Nouveau Testament. Le titre complet de cet ouvrage, un des derniers majeurs de Guénon, met bien en relief la perspective de l'ensemble de son oeuvre : selon son enseignement, la métaphysique traditionnelle est chose oubliée, ignorée en général, perdue à peu près entièrement dans le monde occidental, tandis qu'en Orient, elle est toujours l'objet d'une connaissance effective.
Les Atemporels, une collection qui réunit des oeuvres qui ne vieillissent pas, qui ont une date de publication mais pas de date de péremption. Car elles seront encore lues et relues dans un siècle.
Préfacé par Pénélope Morin
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