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Le séjour de Preising, un industriel suisse fortuné, dans un luxueux club de vacances en Tunisie est bouleversé par la faillite de la Grande-Bretagne, suite à la chute de la livre sterling. Les clients de l'hôtel, en proie à la panique, se livrent à des actes d'une sauvagerie inattendue. Premier roman. Prix Franz-Hessel 2014.
Cette nouvelle voix de la littérature suisse alémanique est incontestablement à suivre. D’abord parce qu’elle aborde un thème qui n’est guère traité par les romanciers, celui que Viviane Forrester appelait il y a une dizaine d’années L’horreur économique et qui n’a sans doute pas cessé depuis de poursuivre sa course folle, ensuite parce qu’il situe son récit en Tunisie, ce qui lui permet de confronter deux univers, deux façons d’appréhender le monde et enfin parce qu’il nous donne l’occasion de constater que depuis les belles paroles des politiques quasiment rien n’a été fait pour éviter l’explosion d’une nouvelle bulle spéculative.
Nous voilà donc conviés à suivre cette explosion sur les pas d’un industriel suisse fortuné venu à la fois superviser ses investissements et profiter du confort d’un luxueux hôtel.
Quand il arrive sur place, il est quasiment contraint de participer à la grande fête qui se prépare, celle qui scellera l’union de Kelly Ibbotson et Marc Rajani Greyling. Le couple séjourne avec famille et amis et collègues, des Cityboys qui entendent profiter pleinement de l’occasion. Ils ne se doutent pas que pendant leurs excès d’alcool, de bonne chère et de sexe, la Grande-Bretagne se retrouve au bord du gouffre. Suite à la chute de la livre sterling et au défaut de paiement en cascade des banques, le Premier ministre britannique est contraint à annoncer la faillite de l’Etat.
Le télescopage de cette nouvelle avec les lendemains de fête à l’hôtel marque incontestablement le point d’orgue du roman. D’un côté on ramasse les bouteilles et les verres cassés dans les massifs de fleurs, on charge le vomi dans une brouette, on repêche un transat dans la piscine et de l’autre on assiste à des scènes de panique et de chaos. Quand, de part et d’autre on se rend compte qu’on est allé trop loin, on sent aussi qu’il sera impossible de revenir en arrière.
Jonas Lüscher sera pour les uns un oiseau de mauvais augure et pour les autres un Cassandre qui, comme le veut la légende, prédit bien l’avenir mais ne sera pas entendu. A tort ? Il ne faut peut-être pas prendre cette histoire trop à la légère.
https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/12/04/le-printemps-des-barbares/
Bon sang que le style est ampoulé et les phrases ronflantes !
D’entrée de jeu, Preising se place au-dessus de tout ce microcosme londonien en vacances en Tunisie, les contemplant comme des extra-terrestres. Ce qui ne donne guère envie de se lier aux londoniens où à Preising.
Et puis le coeur même du récit est long à démarrer : la « crise » ne survient qu’au milieu du livre.
Oui, tout le monde perd la boule – sauf ce cher philosophe – et après ?
Vous l’aurez compris, je suis complètement passée à côté de cette lecture. Même le chameau farci ne m’a pas fait rire.
L’image que je reteindrai :
Celle de Willy sur sa bouée gonflable au milieu de la piscine, rouge comme un homard et buvant bière sur bière au milieu des enfants qui sautent et qui crient en maillots colorés.
http://alexmotamots.wordpress.com/2015/10/03/le-printemps-des-barbares-jonas-luscher
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