Petite valise ou petit budget, voici des livres variés et tous recommandés…
Tout sourit à Alfredo Scali, peintre ambitieux : il vient d'être repéré par un grand galeriste parisien et peut enfin se débarrasser de son conseiller Pôle Emploi ! Ses parents sont aux anges. Même Schmidt, le petit singe hérité de sa grand-mère, semble fier de lui. Et pour cause : le capucin malicieux, accro aux beignets à la pistache et à Starsky sans Hutch, est le véritable auteur des toiles ! Comment Alfredo va-t-il se sortir de cette situation ?
D'une friterie belge aux plages paradisiaques de République dominicaine, il nous entraîne dans une aventure ubuesque.
Avec sa galerie de personnages hauts en couleur et une belle palette d'humanité, ce roman réjouissant est un bijou de fantaisie.
Petite valise ou petit budget, voici des livres variés et tous recommandés…
Artiste peintre très inspiré par l’inconscient des animaux dépressifs ou kleptomanes (entre autres) recherche désespérément galeriste pour voir son talent exposé et si possible explosé, pour en finir avec son Conseiller Pôle Emploi robotisé voire un tantinet lobotomisé.
Singe capucin, sauvé in extrémis d’une plongée dans un bouillon de poulet, fan de beignets à la pistache et de Starsky et Hutch (sans Hutch sous peine de crise d’hystérie), se découvre soudain une passion pour la peinture, très inspiré, lui, par les ébats sexuels des humains qui l’entourent.
La clé du succès était toute trouvée… sauf qu’un singe, ça peut tomber amoureux et vous planter. Et à ça, l’artiste, il n’y avait pas pensé….
Roman à l’apparence humoristique et quelque peu déjanté, le peintre du dimanche est surtout un roman Feel Good sur l’accomplissement de soi. Idéal pour les amateurs du genre, et pas forcément moi. Restent les correspondances savoureuses entre le personnage et son conseiller Pôle Emploi, qui depuis va beaucoup mieux…
Flop flop flop flop
Tout est dit, ce roman a été un flop pour moi. Heureusement, il est court, moins de 300 pages.
Je dois avouer que je n'ai absolument pas saisi la drôlerie, ou l'humour, dans ce texte.
Je n'ai pas réussi à m'attendrir sur le sort d'Alfredo, qui rêve d'être un artiste peintre reconnu, mais qui, en attendant son heure de gloire, envoie des lettres d'insultes à son conseiller Pôle Emploi et se lamente sur son sort.
Je n'ai pas non plus aimé que la maladie d'Alzheimer de la grand-mère ne soit qu'un prétexte pour introduire le fameux singe capucin, ou pour des gags douteux. Pourquoi l'affliger d'une maladie aussi grave pour ensuite la laisser seule dans son coin, libre d'être un danger pour elle-même ou pour les autres ?
Vous me direz, ce livre est censé être un roman réjouissant, loufoque, qui fait sourire. Et bien, soit, mais dans ce cas-là, l'égoïsme et l'insouciance de la famille vis à vis de la grand-mère devrait être un ressort comique et ce n'est pas vraiment le cas.
Oh par contre, le point positif du roman, c'est Schmidt, le singe capucin. Elle (oui c'est une femelle) m'a beaucoup plu avec sa propension à se déguiser, et ses petites attentions pour ceux qu'elle apprécie.
Mais elle ne suffira pas à changer mon Non en Oui et cette lecture fut heureusement courte mais pas vraiment agréable.
D'ailleurs, le titre a été changé entre la parution en grand format et la parution en poche. Il est passé de "Sois toi-même, tous les autres sont déjà pris" à "Le peintre du dimanche". Cette modification m'a intriguée, je ne connais pas les raisons d'un changement de titre entre deux parutions.
Alfredo Scali est peintre, artiste, pas en bâtiment. Enfin, ça c’est lui qui l’affirme haut et fort tant à sa famille qu’à son inénarrable conseiller pôle emploi. Pourtant rien n’y fait, personne ne veut de ces rêves d’animaux qu’il a posé sur ses toiles.
Sa chère grand-mère est atteinte d’Alzheimer. Une association lui propose l’aide d’un singe capucin pour l’assister dans ses tâches quotidiennes. Mais c’est sans compter sur l’évolution de la maladie. Aussi, le jour où elle menace d’en faire du bouillon, Alfredo se voit contraint de récupérer Schmitt, le gentil singe amateur de beignets à la pistache. La cohabitation sera facile et plutôt joyeuse, et aura des conséquences inattendues pour Alfredo et la réalisation de ses ambitions d’artiste.
De péripéties en courriers rageurs auprès de son conseiller, Alfredo va finir par trouver le succès auprès d’un galeriste… Mais qui est le véritable auteur des œuvres exposées ? Et comment va-t-il se dépêtrer de ces accommodements pas vraiment raisonnables qu’il mène avec sa conscience.
Le roman est parsemé de nombreuses invraisemblances et de tout aussi nombreuses expressions empruntées, mais le personnage central est plutôt attachant et la morale de l’histoire est sauve.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/06/22/le-peintre-du-dimanche-david-zaoui/
La quatrième de couverture m'a donné vraiment envie de plonger dans ce court roman et il faut dire que je n'ai pas été déçu, surtout au début.
Le personnage principal, ce peintre un peu "raté" ou du moins qui a du mal à percer dans le milieu de l'art et qui enchaîne les petits boulots peu gratifiants proposés par son conseiller pôle emploi, arrive enfin à se faire un nom après avoir vendu une toile qu'il a réussi à faire exposer dans une galerie d'art. Petit problème : cette toile n'est pas de lui mais de son singe de compagnie, un singe dressé pour aider les personnes dépendantes qu'il a récupéré chez sa grand-mère.
Ce livre léger en apparence vient quand même aborder des thèmes tout à fait sérieux tel que la solitude, les maladies dégénératives et les situations de dépendance des personnes âgées, le chômage, l'amour et la religion. L'auteur livre une critique de certains aspects de notre société et aussi du milieu de l'art. Ce livre, en réalité, est faussement "simple" et cache vraiment sous les situations déjantées et les traits d'humour à répétition un peu plus de profondeur. C'est assez surprenant.
Pour autant, après des débuts tonitruants, j'ai trouvé que le récit s'essoufflait dans sa deuxième moité. Ça patine un peu, l'humour se fait moins corrosif qu'au début. Alors certes, le personnage évolue mais c'est nettement moins efficace qu'au début du roman et heureusement que l'auteur a réussi à arrêter son récit au bon moment.
Il n'empêche que ce livre m'a fait rire à plusieurs reprises. Bon, toutes les blagues ne font pas mouche, certaines sont moins fines que d'autres, moins bien placées mais dans l'ensemble c'est plutôt efficace. Le ton est moderne, c'est rafraîchissant, drôle et certaines situations sont vraiment complètement ubuesques.
Malgré ce petit essoufflement en deuxième partie de roman, j'ai passé un bon moment à la lecture de ce petit roman déjanté, frais et drôle. Ça se lit très vite et ce ton original et décalé mérite que l'on ouvre ce roman.
Ma note : 3,5/5
Je ne connaissais pas du tout David Zaoui, j'avais déjà entendu parler de lui, mais je n'avais encore jamais lu aucun de ses romans. Je crois que cela va changer maintenant que j'ai lu celui-ci. Le peintre du dimanche est la version poche du grand format paru aux éditions Lattès, Sois toi-même, les autres sont déjà pris. J'avais entendu parler de ce roman au moment de sa sortie, le titre est évocateur et est tiré d'une célèbre citation d'Oscar Wilde. Et maintenant que je connais l'histoire, je dirais que les deux titres, la version grand format ou la version poche, collent parfaitement avec l'histoire.
L'auteur nous fait faire connaissance avec Alfredo Scali. Il est peintre, artiste, pas peintre en bâtiment. Il peint l'inconscient des animaux à travers leurs rêves. C'est déjà pas banal comme idée. Il aimerait bien exposer dans une galerie et se faire un nom. Mais pour l'instant ses recherches sont vaines. Il est au chômage, et reçoit beaucoup de propositions d'emploi de la part de son conseiller Pôle Emploi, qu'il envoie paitre bien souvent. Pas question pour lui d'être déménageur, ou encore faire une formation pour être conducteur de tramway.
Un jour, la maladie d'Alzheimer est découverte chez sa grand-mère. Une association va lui amener un singe capucin, capable d'aider la vieille dame dans des tâches basiques du quotidien. C'est une petite femelle, qu'elle appellera Schmidt, nom que la grand-mère prend de sa série fétiche Derrick. Le souci est que la maladie de sa grand-mère s'accentuera, elle ne saura plus s'occuper de Schmidt, et c'est donc Alfredo qui va l'accueillir chez lui. Alfredo va vite se rendre compte que ce petit singe est malicieux, et que grâce à lui, il va pouvoir enfin exposer ses toiles dans une galerie parisienne. Et comment me direz-vous ? Il s'avère que Schmidt peint, à certains moments de la vie d'Alfredo, et les toiles ont apparemment du succès. Mais Alfredo s'en veut du subterfuge et aimerait bien être reconnu pour sa propre valeur à lui... comment va-t-il faire ? Quand Schmidt peint-il pour lui ? Va-t-il arriver à exposer ses propres créations ? Ça je vais vous laisser le découvrir. Je ne voudrais pas plus gâcher la surprise. Déjà que j'ai la sensation de vous en avoir dit de trop...
Ce que je ne peux pas vous retranscrire dans ce résumé de l'histoire, c'est le ton qu'a pris David Zaoui pour décrire les faits et les personnages. L'humour est en première ligne, la dérision aussi. C'est drôle, on ne peut que sourire et même rire devant certaines remarques, certains faits. Évidemment, avec un singe comme compagnon de route, on se doute bien que les situations comiques et cocasses vont s'enchainer. J'ai beaucoup ri quand Alfredo doit masquer Hutch de la série télévisée Starsky et Hutch parce que Schmidt ne l'aime pas. Vous voyez, c'est plein de petites allusions qui sont faites et qui mettent beaucoup de drôlerie dans l'histoire. Et pourtant, les messages qui transpirent du personnage d'Alfredo sont très sérieux et très nobles. Car cet homme n'a qu'une envie, c'est de vivre de ce qu'il aime faire, d'être épanoui et de se consacrer à sa passion. Et comme on le comprend. Tout le monde rêve de vivre de sa passion, et on sait très bien que c'est souvent irréalisable. Mais après tout, pourquoi pas, pourquoi ne pas essayer ? Il aimerait vivre d'autre chose que des boulots alimentaires, et pour ce faire, il va devant de grandes désillusions. J'ai trouvé beaucoup de profondeur dans les propos de l'auteur sur ce sujet du travail, de la passion, et de la différence entre vivre de sa passion et vivre pour manger. Un sujet très vaste et que chacun d'entre nous connait.
Les personnages sont très attachants, que ce soit la grand-mère, Alfredo ou ses amis Casimir et les autres. Ils sont tous très bien travaillés avec leurs qualités et leurs défauts et surtout avec cet amour de la vie, quelle qu'elle soit. Ce sentiment d'attachement à Alfredo est renforcé par le choix narratif de l'auteur que j'aime beaucoup. En effet, il utilise la première personne du singulier pour faire parler son personnage principal. C'est un procédé que j'aime beaucoup et que je préfère, car il me permet de me sentir au plus près du héros, de ressentir la moindre de ses émotions, de rentrer dans sa tête et de connaître la moindre de ses pensées. Et vous pouvez me croire que c'est une folle expérience que de rentrer dans la tête d'un homme comme Alfredo. Il ne m'a pas déçue, j'ai aimé son extravagance, mais aussi sa grande sensibilité et son amour de la vie. Il m'a fait rire bien souvent, il m'a énormément touchée et émue aussi. Ce qui m'a fait le plus souvent sourire, ce sont ces interludes faits avec les courriers que lui et son conseiller Pôle Emploi s'envoient. Les réponses automatiques du conseiller mettent à mal la patience d'Alfredo, il a beau répéter ce qu'il a déjà dit, rien y fait. J'attendais ces lettres avec impatience dans ma lecture car je savais qu'elles étaient synonymes de rigolade et d'humour, elles étaient totalement jubilatoires. En fait, tout est raconté avec tellement de naturel et d'authenticité qu'il était difficile pour moi de ne pas croire que tous ces personnages n'existaient pas réellement.
Le livre au format poche n'est pas très long, à peine trois cents pages. Je passais un tel bon moment avec lui que je n'arrivais pas à le lâcher pour mes obligations quotidiennes, je n'avais qu'une envie, c'est de me replonger dedans pour savoir ce qui allait se passer. Car, bien que ce ne soit du tout un polar ou autre livre à suspense, l'auteur a justement bien su le créer ce suspense. Je me suis demandée tout le long, comment allait s'en sortir Alfredo, s'il allait révéler que c'était Schmidt qui avait peint à sa place, et allait-il réussir à vivre de son art. Comme si on se posait des questions au sujet d'un ami. C'est sa la grande force de ce livre, c'est que l'on considère très vite Alfredo comme un pote, comme quelqu'un de notre entourage et on s'inquiète pour lui et on voudrait qu'il ne lui arrive que des bonnes choses. Je le quitte avec regret, la fin est belle, jolie, inattendue, attendrissante. J'ai été très émue par celle-ci, et le mot final est donné encore avec une pointe d'humour, comme s'il ne fallait pas oublier de sourire au travers de l'émotion qui envahit. Et comme il est dit si bien, "Il existe des êtres si rares que, lorsqu’on les croise, ils vous touchent à jamais. Alors il ne faut pas les quitter d’une semelle. Il faut les suivre au bout du monde." Je crois que si une personne comme Alfredo existait et était mon ami, je ne le lâcherais pas...
Je ne suis pas déçue du tout de ma lecture. C'est une belle découverte, j'ai passé un moment extra en compagnie de tous les personnages et de David Zaoui. Je ne partais avec aucun a-priori, la couverture m'avait fait sourire, l'histoire m'a émue et fait rire. David Zaoui fait aimer la vie avec une telle histoire, et nous suggère à nous lecteurs, de toujours croire en nos rêves, de se battre pour eux et de tout faire pour les réaliser. Une très belle leçon de vie, sans pour autant avoir pris un ton moralisateur...le message passe dans l'humour et l'allégresse. Comme il dit d'ailleurs, "Sois libre et écoute ton cœur, c'est le seul moteur de l'inspiration. " Je suis entièrement d'accord avec ça.
Donc, si comme moi, vous ne connaissiez pas encore David Zaoui, je ne peux que vous encourager à le faire avec ce livre ci, ou avec le dernier qui vient de sortir aux éditions Jean-Claude Lattès, Le financier en chef. J'avoue que ce livre me fait bien envie aussi, et cette fois, c'est une poule qui se retrouve en couverture... et le résumé est fort tentant. Moi, en tout cas, je vais continuer de lire cet auteur, il est une très belle surprise de ce Prix des Lecteurs, il m'a fait passer un excellent moment, distrayant et tellement profond. Un style fluide et décalé, un auteur à lire absolument..
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