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Naguère en Chine, quand la fiancée montait dans le palanquin fleuri qui l'emportait vers son mariage, elle versait des larmes au moment de quitter sa famille pour une famille nouvelle. C'était pourtant un jour de fête, et l'on appelait le véhicule " le palanquin de joie ". Pour Chow Ching Lie -que son professeur de l'école américaine de Shanghai appellera Julie-, fiancée de force à l'âge de treize ans, ce sera le palanquin des larmes. Et c'est à travers ces larmes qu'elle raconte la plus extraordinaire des chroniques de la Chine.
" Mais, comme l'écrit Joseph Kessel dans sa préface, c'est elle, Julie, qui demeure la figure centrale. Le drame est d'abord le sien : celui de la femme chinoise et de son asservissement séculaire. La guerre sino-japonaise -qui naît avec elle-, la guerre civile, la Libération, les Cent Fleurs, le Grand Bond en Avant, tantôt la concernent et tantôt ne la concernent pas : cette histoire est d'abord la sienne, même si, personnage d'un roman involontaire et passionne, elle aime et souffre au rythme des convulsions de la Chine. Et c'est cela qui nous importe : cette voix -mariage étonnant de délicatesse et de franchise-dont nous ne pouvons plus nous détacher. Car cette femme dont nous connaissons la vie dans ses moindres replis, il est impossible de ne pas l'aimer. "
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