"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
'Je cracherai dans ta bouche quand tu seras morte' : tel est le mot d'adieu écrit par Fadi à sa soeur jumelle, Lila, qui nous raconte leur histoire. Unis par une relation exclusive et passionnelle qui semblait impossible à détruire, ils ont quitté le Liban et ses ravages dès qu'ils ont eu dix-huit ans, comme ils se l'étaient promis. Ils arrivent dans le Paris des années quatre-vingt-dix, secoué par une vague d'attentats terroristes. Les jumeaux tentent dès lors de trouver leur place dans un monde qui les rejette. Peu à peu, Fadi part à la dérive tandis que Lila essaie d'être raisonnable pour deux. Mais la rencontre d'un 'ami' libanais va les ramener vers la violence qu'ils avaient fuie...
On retrouve ici l'héroïne de La main de Dieu, premier roman de Yasmine Char. L'auteur décrit avec force le sentiment de déracinement éprouvé par ces deux personnages à peine sortis de l'adolescence, plongés dans un Paris froid et humide, loin du soleil de Beyrouth. Elle sait aussi rendre les moments de bonheur, la mélancolie des liens qui se défont, le courage d'une jeune femme déterminée à ne pas se laisser dominer par la peur qui gagne l'ensemble de la société, et à faire valoir son droit au bonheur.
Années 90. Fadi et Lila sont jumeaux. Ils vivent à Beyrouth, au Liban, avec leur oncle. Leur père est mort de maladie et leur mère, française, est repartie en France quand ils étaient jeunes.
Le jour de leurs 18 ans, ils décident de partir pour la France, rejoindre leur mère. Celle-ci les attend à Nancy, avec son conjoint. Mais la rencontre ne se passe pas comme ils l’avaient imaginé et ils fuient de nouveau, et s’installent à Paris.
Après quelques semaines de vie fusionnelle à l’hôtel, Lila décide son frère à faire son service militaire, pour valider sa nationalité française. La jeune fille commence alors une vie solitaire, toujours dans l’attente des permissions de Fadi, prenant néanmoins doucement ses marques dans ce nouveau pays. Elle s’inscrit à la Sorbonne, sympathise avec Ivan le veilleur de nuit de l’hôtel, et rencontre Nour, une femme libanaise également, venue vivre à Paris suite à un drame : l’enlèvement de son mari français et de sa fille à Beyrouth il y a plusieurs années.
Navigant entre acceptation et rébellion, entre joie et tristesse, la vie de Lila passe, rythmée par les visites, de moins en moins fréquentes, de son frère, et une sourde angoisse depuis que celui-ci ne vient plus qu’accompagné d’un « ami » qui attire et révulse Lila tour à tour.
Alors que Fadi semble sombrer dans la haine de l’autre, et jusqu’à la haine de sa soeur, Lila mûrit et s’émancipe, petit à petit, un long chemin l’attend, mais l’espoir l’accompagne.
J’ai beaucoup aimé ce roman bien écrit, malgré le sujet difficile. Les sentiments ambivalents de Lila sont évoqués avec finesse, ses douleurs et ses failles aussi, sans être édulcorées. on navigue entre espoir et abattement, entre surprise et espoir. C’est un livre tout à fait actuel, qui fait réfléchir aussi.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/08/05/le-palais-des-autres-jours-de-yasmine-char/
Lila et Fadi sont jumeaux. Ils ont 18 ans et vivent à Beyrouth. A la mort de leur père, ils décident de quitter le Liban, en guerre, pour retrouver leur mère, une Française, rentrée au pays des années auparavant. Les retrouvailles ne se dérouleront pas comme prévu et se resolveront en nouveau départ pour Paris, capitale dominée par la peur, et les attentats terroristes .Lila, la narratrice, va assister, impuissante, à l'éloignement de son frère. Pour s'intégrer, Fadi s'engage dans l'armée et ...se métamorphose. Lila, pendant ce temps, rencontre un garçon trop gentil et une femme trop triste. Elle tentera en vain d'aimer qui n'est pas semblable à elle. Un roman intéressant, sur l'abandon, l'identité, la place à trouver sur terre dans une société haineuse et raciste. Cependant j'ai regretté le tour que prenait la relation de Lila et de Fadi, avec l'intervention de l'ami du frère.
Malgré une écriture très harmonieuse, leur relation ne touche pas, leur séparation ne bouleverse pas tant que l'annonçait le sujet du livre...
Il y a des livres que je découvre sans rien connaître de l'histoire comme celui dont je vous parle aujourd'hui. "Le palais des autres de jours" de Yasmine Char a tout de suite évoqué pour moi une épopée orientale, un récit envoutant comme un conte de Shéhérazade mâtiné de poésie (Char sans doute).
Pour l'Orient, on s'en approche puisque le récit débute au Liban, où, le jour de leurs dix-huit ans, Lila et Fadi, jumeaux, quittent le domicile de leur oncle et tuteur pour retrouver leur mère qui les a abandonnés enfants pour suivre un nouvel amour.
Très vite, on quitte les rivages ensoleillés bien qu'en guerre de Beyrouth pour la froidure de Nancy. La rencontre avec la mère se révélant un fiasco, les deux héros décident de fuir à Paris, confrontant leur jeunesse à la dure réalité de la capitale.Le roman va dresser le portrait de Lila et de sa lente séparation d'avec son jumeau. Ca démarre très fort par une phrase terrible : "...il avait écrit qu'il cracherait dans ma bouche lorsque je serai morte." J'ai tout de suite était séduit par l'écriture fluide et évidente de Yasmine Char. La mise en place des personnages est rapide, j'ai très vite été pris par l'histoire et le vent de jeunesse qu'elle dégage.
Seulement, petit à petit, l'ennui commence à poindre, le récit patine un peu. La passion de Lila pour son jumeau de plus en plus distant et manigançant des choses pas nettes m'a semblé peser des tonnes. Le personnage de Nour, femme blessée mais très romanesque, est un peu laissé de côté.
Même si l'écriture reste très belle tout au long du récit, elle ne parvient toutefois pas à transcender cette séparation, ni à nous faire vibrer avec le pseudo suspens de la fin.
Lilma et Fadi, les jumeaux quittent Beyrouth à l’âge de 18 ans, leur objectif est de retrouver la mère qui les a abandonnés et d’avoir la réponse à la question « Pourquoi ? ». Ils se rendent donc à Nancy où la rencontre n’est pas à la hauteur de leur espérance, puis à Paris.
Fadi, avec la double nationalité, part à l’armée et Lida s’inscrit à la Sorbonne et compte les jours pour retrouver Fadi, au fur et à mesure de l’année qui s’écoule, leurs points de vue et leur chemin vont diverger : Lida n’aura qu’une envie, c’est qu’ils retournent au Liban et Fadi, sera emmené dans des délires fanatiques.
Lida rencontrera une autre libanaise, Nour, meurtrie par l’enlèvement de sa fille et de son mari depuis plusieurs années et aussi Yvan, qui hélas, est de confession juive…
Le récit est envoûtant, un rien oriental, il ralentit même un peu trop lorsque Fadi et son ami séjournent à Paris, sinon la lecture est intéressante.
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