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Pourquoi Edith Stein, phénoménologue, est-elle passée à Thomas d'Aquin ? Est-il possible d'unir dans un même courant le concept de l'« acte de conscience » avec celui de l'« acte pur » ? L'auteur de cet ouvrage esquisse une tentative d'articulation entre la notion husserlienne d'« acte de conscience », et celle, thomiste, d'« acte pur », qui définit l'Être pur dégagé de toute finitude. Cette confrontation est en réalité celle que met en scène Edith Stein elle-même dans son souci de faire se rencontrer phénoménologie et théologie autour de la notion d'un acte capable d'infini et cependant situé dans la finitude d'une temporalité individuelle. On comprend que, dans cette tension inhérente à l'acte, le statut du moi pur husserlien joue un rôle particulier, du fait de son mode de donation absolue et de son rôle de foyer des actes de conscience. Mais on comprend aussi que le passage du moi pur à l'Être pur synonyme d'Acte pur chez le maître Thomas impose une modification ontologique à la phénoménologie husserlienne qu'il s'agit de reconstituer. Dans cette perspective, la recherche philosophique du sens est conviée à retrouver sa dimension sapientielle.
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