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Jurica Pavicic

Jurica Pavicic
Jurica Pavicic est un écrivain, scénariste et journaliste croate, né à Split en 1965. Il collabore depuis 1989 en tant que critique de cinéma à différents journaux. Il est l'auteur de sept romans, de deux recueils de nouvelles, d'essais sur le cinéma, sur la Dalmatie et le monde méditerranéen, de... Voir plus
Jurica Pavicic est un écrivain, scénariste et journaliste croate, né à Split en 1965. Il collabore depuis 1989 en tant que critique de cinéma à différents journaux. Il est l'auteur de sept romans, de deux recueils de nouvelles, d'essais sur le cinéma, sur la Dalmatie et le monde méditerranéen, de recueils de chroniques de presse. Ses nouvelles et ses essais ont été traduits en anglais, en allemand, en russe, en italien et en bulgare. Son roman Les moutons de gypse a été adapté au cinéma par Vinko Brešan, sous le titre Witnesses (Svjedoci), film qui a remporté le prix œcuménique du jury du Festival de Berlin en 2003. Le prix du meilleur scénario a été décerné à Jurica Pavicic pour ce même film au Festival de Pula la même année.

Avis sur cet auteur (32)

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    Couverture du livre « L'eau rouge » de Jurica Pavicic aux éditions Agullo

    Bernard Viallet sur L'eau rouge de Jurica Pavicic

    Le 23 septembre 1989, dans la petite ville de Misto (Croatie), une jeune fille de 17 ans, Silva, disparaît sans laisser la moindre trace. La dernière fois que quelqu’un l’a vue ce fut lors d’une fête de village. Elle dansait avec un jeune homme qui n’était pas son petit ami habituel. Quand elle...
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    Le 23 septembre 1989, dans la petite ville de Misto (Croatie), une jeune fille de 17 ans, Silva, disparaît sans laisser la moindre trace. La dernière fois que quelqu’un l’a vue ce fut lors d’une fête de village. Elle dansait avec un jeune homme qui n’était pas son petit ami habituel. Quand elle apprend la disparition de sa fille, Vesna, sa mère est effondrée. Elle reste à pleurer des heures entières dans sa chambre. Yakov, le père et surtout son frère jumeau Mate se lancent à sa recherche. La police est prévenue. Des battues sont organisées dans toute la région. En vain. Tout le monde s’interroge : A-t-elle été kidnappée ? L’a-t-on assassinée ? A-t-elle simplement fait une fugue ? Le fiancé est arrêté puis relâché sans être inquiété. Il a un alibi et a résisté au détecteur de mensonges. La famille couvre la région d’affichettes dans l’espoir que quelqu’un quelque part sait quelque chose. Et voilà qu’une jeune femme nommée Elda déclare l’avoir rencontrée le dimanche suivant alors qu’elle-même achetait un billet au guichet de la gare routière. Ainsi débute une très longue recherche qui durera la bagatelle de 26 longues années.
    « L’eau rouge » est un roman policier assez particulier. Il ne se passe pas grand-chose pendant plus des trois quarts du récit d’une recherche aussi décevante qu’interminable qui amènera Mate à aller enquêter à Trieste, Graz, Barcelone, Gênes, Ljubljana et même jusqu’à Göteborg pour rien du tout. Dans cette partie de l’ouvrage, l’auteur semble s’intéresser surtout au délitement de la Yougoslavie après la mort de Tito et la fin du communisme dans les pays de l’Est et à celui de la famille de la disparue (divorces, adultère). Ce n’est que dans les tout derniers chapitres que le lecteur aura droit à la clé de l’énigme avec un double rebondissement pas particulièrement crédible qu’il ne faut bien évidemment pas révéler. Pas de plaisir particulier dans cette lecture un peu laborieuse. Pourtant cet ouvrage sans originalité particulière, sans style flamboyant ni humour ravageur, s’est vu décerner rien moins que cinq prix littéraires, ce qui interroge quand même sur la validité de ces récompenses trompeuses qui n’existent peut-être que pour soutenir le marketing.

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    Couverture du livre « La femme du deuxième étage » de Jurica Pavicic aux éditions Voir De Pres

    Minouchka_books sur La femme du deuxième étage de Jurica Pavicic

    Ce roman interroge sur les "et si les événements avaient été autrement". La rencontre de Bruna et Frane est presque une évidence, le couple se forme rapidement et un mariage est célébré pour sceller leur union. N'ayant pas encore les fonds nécessaires en tant que jeune couple et ayant un étage à...
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    Ce roman interroge sur les "et si les événements avaient été autrement". La rencontre de Bruna et Frane est presque une évidence, le couple se forme rapidement et un mariage est célébré pour sceller leur union. N'ayant pas encore les fonds nécessaires en tant que jeune couple et ayant un étage à leur disposition dans l'ancienne maison de Frane, ils vont habiter dans leur premier appartement ensemble. Cet emménagement va marquer une étape dans la vie de Bruna car elle ne s'installe pas juste dans la maison de son mari, elle récupère aussi sa belle-mère comme voisine du dessous. Très vite, Bruna comprend qu'elle n'aura pas son indépendance, ni d'intimité car tout doit être partagé avec la voisine du dessous.

    La cohabitation se fait sans heurts notoires au départ jusqu'au jour où un incident touche la belle-mère et où le couple se retrouve aides-malades. Au départ, la situation est difficile mais gérable mais assez rapidement, Frane doit se rendre en mer car il est marin de profession. Bruna se retrouve à gérer seule la situation avec l'aide d'une infirmière et très vite, elle se rend compte qu'elle s'enferme dans une situation inextricable où l'aide extérieure est inexistante.

    Sans divulguer le lien de cause à effet, les premières pages nous mettent d'emblée dans un univers carcéral. Bruna purge une peine de prison pour une raison qu'on ne comprend pas au départ mais qui est explicitée tout au fil du roman avec toujours ce brouillard où le lecteur tente de comprendre ce qui s'est passé et pourquoi la situation en est arrivée là.

    Ce roman est très fort car il présente une situation universelle bien que l'intrigue ici se déroule à Split en Croatie. On est à la fois juge de la situation et en même temps, une certaine empathie nous prend tout le long de la lecture. On sait que Bruna est fautive mais est-elle la seule à mettre en cause ? Est-ce que son entourage n'a-t-il pas encouragé un tel acte en fermant les yeux ? Peut-on être juge d'une situation que l'on ne peut être amenée à comprendre ? Toutes ces interrogations font qu'on ne peut pas avoir un avis tranché sur les faits. L'auteur nous présente ici un schéma narratif avec une vision qui ne peut pas être manichéenne et où le côté psychologique est très important pour tenter de comprendre et ensuite se donner un avis à la fin de la lecture.

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    Couverture du livre « Le collectionneur de serpents » de Jurica Pavicic aux éditions Agullo

    Catherine L sur Le collectionneur de serpents de Jurica Pavicic

    Voici le recueil de nouvelles d'un auteur déjà rencontré avec L'eau rouge, un roman noir qui explorait les répercussions d'une disparition, celle d'une jeune fille. Ce devait être le premier auteur croate que je lisais, et j'avais beaucoup apprécié ce roman qu'on a vu, avec raison, un peu...
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    Voici le recueil de nouvelles d'un auteur déjà rencontré avec L'eau rouge, un roman noir qui explorait les répercussions d'une disparition, celle d'une jeune fille. Ce devait être le premier auteur croate que je lisais, et j'avais beaucoup apprécié ce roman qu'on a vu, avec raison, un peu partout. Revoici donc Jurica Pavičić avec cinq nouvelles assez longues. Là encore, l'auteur est allé vers les atmosphères sombres, sans que ce soient des nouvelles policières.
    La première nouvelle, « le collectionneur de serpents », montre avec beaucoup de finesse et d'empathie trois jeunes appelés dans la guerre serbo-croate en 1992. Ils passent beaucoup de temps à attendre, et l'un d'entre eux, le plus jeune, tue des serpents et collectionne leurs peaux. Mais le conflit se fait proche…
    Dans « le tabernacle », le lien avec la guerre est plus ténu, mais pas absent. Un homme récupère l'appartement de sa famille, qu'un vieux locataire ne voulait pas quitter, et il y fait une curieuse découverte, dans une chambre inoccupée…
    La nouvelle suivante, « La patrouille sur la route », une histoire de frères très dissemblables, est assez triste, et la suivante, « La soeur », au sujet d'une maison pleine de souvenirs, l'est également, mais tellement bien écrite aussi…
    La dernière nouvelle « le héros » renoue avec le thème de la guerre, ou plutôt de ses suites, c'est l'histoire d'un géomètre chargé de venir prendre des mesures pour affiner le nouveau tracé de la frontière. Il est logé chez une veuve sur les hauteurs d'un village. Non, ne cherchez pas, cette nouvelle va prendre des chemins auxquels on ne s'attend pas du tout !
    Ce que j'ai beaucoup apprécié avec ces nouvelles, c'est qu'elles prennent le temps de bien installer situation et personnages, et qu'elles arrivent à mêler plusieurs thématiques, d'où l'incertitude à chaque fois sur le thème dominant, à savoir celui qui va amener un tournant dans la vie des personnages. C'est particulièrement le cas dans la dernière nouvelle, mais pas seulement. L'écriture, toujours marquante, doit très certainement aussi à la traduction d'Olivier Lannuzel : c'est un plaisir de lecture, vraiment !

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    Couverture du livre « La femme du deuxième étage » de Jurica Pavicic aux éditions Voir De Pres

    Bouquinemarine sur La femme du deuxième étage de Jurica Pavicic

    On est ici face à un gros coup de coeur.
    La femme du deuxième étage c'est Bruna, dont on commence l'histoire en prison. Comment en est-elle arrivée là ? "Belle-mère" et "Mort-aux-rats"...
    Bruna, quand elle s'est mariée, s'est retrouvée face à un époux qui il lui a dit "plutôt que de payer un...
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    On est ici face à un gros coup de coeur.
    La femme du deuxième étage c'est Bruna, dont on commence l'histoire en prison. Comment en est-elle arrivée là ? "Belle-mère" et "Mort-aux-rats"...
    Bruna, quand elle s'est mariée, s'est retrouvée face à un époux qui il lui a dit "plutôt que de payer un loyer pour rien, on s'installe à l'étage de chez ma mère". Et sans dire qu'il y a mésentente entre les deux femmes ... Et bien c'est difficile pour Bruna d'être "chez elle" mais de ne pas être "la maîtresse de maison". De devoir aller le matin en pyjama prendre le petit déjeuner chez sa belle-mère. De ne pas pouvoir choisir ses repas. D'avoir quelqu'un qui les écoute en permanance... Et d'être seule avec elle très longtemps parce-que le mari étant marin, il part souvent.
    Et donc on va suivre petit à petit le Chute, Bruna qui perd pied jusqu'à LA décision... et ses conséquences. J'ai ADORE suivre l'histoire de cette femme pour qui on a Tellement d'empathie vue la vie Atroce qu'elle se coltine là... J'ai particulièrement aimé les réflexions sur la cuisine, le fait que Celle Qui Cuisine c'est la chef de la famille, et le "contrôle" que tu peux avoir sur les gens en leur faisant à manger...