"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un texte d'une cruelle actualité puisqu'il aborde le sujet délicat, difficile du harcèlement scolaire. Nous sommes au chevet de Gabriel, 14 ans et au fils des pages nous allons avoir le ressenti de plusieurs personnes qui l'on côtoyé.
Un printemps en moins pour ce jeune garçon mais aussi pour son père et pour Romane qui vient lui lire des poèmes. Chacun essaie de comprendre, de survivre à des moments qu'ils n'ont pas vu venir.
Un texte implacable car avec peu de pages l'auteur nous fait voir, entendre, ressentir le mal être vécu par Gabriel mais aussi la culpabilité des adultes qui' l'entourent que ce soit son père ou ce professeure de Français.
Malgré ce terrible sujet, c'est un texte magnifique et qui devrait être lu dans les classes, par les enfants mais aussi les adultes.
#Unprintempsenmoins #NetGalleyFrance
J’avais beaucoup aimé le premier roman d’Arnaud Dudek. J’avais donc repéré ce nouveau roman dans la rentrée littéraire et sur Netgalley.
Il s’agit d’un roman choral assez court. Il y a la voix de Gabriel, de son père Martin et de sa professeure Romane.
Gabriel est un adolescent dans le coma. Il nous livre par bribes des éléments de sa vie et on comprend au fur et à mesure qu’il a tenté de se suicider suite au harcèlement qu’il a subi.
On retrouve un autre thème cher à Arnaud Dudek, la relation père-fils. Martin raconte avec pudeur son impuissance face au geste de son fils, la vie qui s’arrête et continue à la fois.
Romane vient lire des poèmes à cet élève dont elle se sent quelque part responsable. C’est cette voix qui va accrocher Gabriel à la vie.
La plume d’Arnaud Dudek me plaît beaucoup et me touche particulièrement. J’aurais bien lu encore quelques pages de cette histoire et continué un petit bout de chemin avec ces personnages. Un roman à mettre entre les mains des adolescents. Un auteur que je continuerai à lire assurément.
Je remercie Netgalley et Les Avrils pour cette lecture
Un printemps en moins c'est trois voix pour comprendre ce qui a poussé Gabriel à passer à l'acte. Celle de son père, de sa prof de français et la sienne. Comment les deux premiers ont-ils pu passer à côté de son mal-être, à côté de tout ce que les autres lui faisaient subir constamment ? Comment un collégien comme tant d’autres en est-il arrivé à cela ? Pourquoi alors qu’à son âge il devrait courir après une balle, les filles et tout ce qu’il aime, Gabriel se retrouve immobilisé sur un lit d’hôpital entre la vie et la mort ?
Un printemps en moins c'est trois voix pour décrire l'indescriptible, la violence subie sans répit qui se prolonge hors la classe, la culpabilité de ceux qui n'ont rien vu venir, de ceux qui, trop préoccupés par leurs propres problèmes, n'ont pas su détecter la souffrance de cet enfant et qui n'ont pas pu agir pour empêcher ce geste.
Un printemps en moins c'est trois voix pour expliquer, pour sensibiliser et pour qu'un jour le harcèlement scolaire qui blesse, qui tue, cesse.
En alternant les voix, en reconstituant le puzzle au gré des déclarations des uns et des autres, en écrivant des chapitres courts mais percutants, Arnaud Dudek permet au lecteur de plonger pleinement dans ce printemps en moins. Ses propos font l’effet d’un uppercut et nous laissent sans voix.
Lorsque l'on sait que plus d’un élève par classe est en moyenne victime de harcèlement scolaire selon les résultats d’une grande enquête nationale, que 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement, on ne peut qu'espérer que Un printemps en moins soit lu pour que chacun prenne conscience de la gravité des situations vécues par les enfants et que tous ensemble nous luttions contre ce fléau.
Un grand merci aux Editions Les Avrils et à la Masse critique Babelio de septembre pour cette lecture responsable !
https://the-fab-blog.blogspot.com/2024/10/mon-avis-sur-un-printemps-en-moins.html
J'ai lu en "Un printemps en moins", le dernier roman d'Arnaud Dudek en quelques heures mais ne me suis pas encore véritablement remise de cette lecture que j’oserais pour une fois qualifier d’essentielle.
Essentielle elle l’est à tel point que je verrais bien cet ouvrage étudié dans les collèges et lycées, lu par les parents, les enfants, les enseignants. En effet, "Il ne suffit pas de voter SE-UNSA pour défendre l’éducation – il faut prendre les armes." Et ouvrir l’œil ! Ce n’est pas simple.
Gabriel est dans un lit d’hôpital, dans le coma. Il s’est défenestré. Pourquoi ? L’auteur lui donne la parole, ainsi qu’à Martin, son père et Romane, une enseignante. Et puis, dans le cadre d’une apparition rapide, nous rencontrons Elias, le meilleur ami de Gabriel, Ulysse, un modérateur de contenu sur les réseaux sociaux et Jawad "célibataire, abonné à Sciences & Vie, et officier de police judiciaire". Un roman choral au rythme rapide : chapitres courts et phrases plus encore. Une écriture vive, qui claque, percute, ne s’embarrasse d’aucun effet de manche, pas de superflu, le mot, juste le mot et le mot juste.
Chacun s’exprime et réfléchit. Chacun réfléchit à ce qu’il n’a pas vu, n’a pas fait, n’a pas dit. C’est le chaos, pour Gabriel tout cassé, pour son père appauvri sans ce fils qu’il chérit mais qu’il n’a pas su protéger, pour cette prof qui n’est même pas la sienne mais se sent concernée, repense à sa jeunesse, à ses difficultés. Et heureusement, au milieu de toutes ces orties, ces douleurs, ces regrets, ces remords, petit à petit naissent des idées, des résolutions et l’espoir d’un avenir meilleur.
Mais pourquoi donc Gabriel se retrouve-t-il dans cet état, dans ce lit d’hôpital, vous l’apprendrez petit à petit en lisant le récit d’Aranaud Dudek, un récit émouvant, touchant, indispensable pour surtout apprendre à voir, écouter, entendre l’indicible.
Un roman de cent vingt pages pour dire l’horreur et y faire réfléchir : un coup de foudre.
https://memo-emoi.fr
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