Le matin, pas tout de suite, mais quand après avoir déjeuné, je vaque à mes tâches quotidiennes, tout en étant chez moi, je me projette dans la maison, dans ma chambre où le souffle oppressé, je guettais, je percevais le bruit de ma mère Les saisons passaient. Les peignoirs étaient toujours dans les tons de rose et souvent à fleurs. Son premier geste était pour son miroir où elle se coiffait.
Je venais l'embrasser ; son visage était fermé ; ses yeux froids.
Elle ne m'aimait pas.
Mais sur cette terre tout s'érode, fond et meurt si l'on n'y prend pas garde. Et, naturellement, le temps a fait son temps ; il a fallu longtemps.
Un beau jour, je suis arrivée au bout de mon chemin.
C'est parce qu'elle est instinctive, entière, qu'elle a le goût du beau et de la qualité, que coule dans son sang l'amour de la vie, que l'auteur a résisté aux mauvais coups, aux embûches, aux trahisons.
L'écriture a inversé un état, une condition où sa vie, parce qu'elle était malheureuse, glissait entre ses doigts ; déliée d'une histoire triste et funèbre, elle vit sans passé, parce qu'elle l'a oublié.
L'auteur est, aujourd'hui, artiste peintre.
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